Le nouveau pacte du gouvernement

La CGT du Loir et Cher l’avait annoncé depuis longtemps. S’appuyant sur une abstention majoritaire, le Front National est arrivé en tête des élections européennes, permettant à ses dirigeants de pavoiser et de se prétendre « 1er parti politique du pays ». Non ce n’est pas une surprise ! Et non la France n’est pas devenue fasciste en un week-end. Ce vote ne retranscrit que l’exaspération, le rejet et la désespérance face à une Union Européenne libérale et à un gouvernement qui renie tous ses engagements, abandonne la très grande majorité de la population pour mener une politique au service du MEDEF et du capital. Salariés, retraités, privés d’emploi, jeunes trinquent, pendant que le patronat se réjouit des différentes annonces faites par le duo Hollande-Valls !

Ainsi s’enchaînent les réformes qui mettent à bas le système de protection sociale français, les services publics et la démocratie. Le fameux « pacte de responsabilité », que l’UD CGT dénonce haut et fort, en est un exemple flagrant. Baisse du salaire socialisé par l’exonération des cotisations sociales, qui sont pourtant la base du financement de la sécurité sociale à la française, cadeaux aux entreprises, économie d’ampleur dans le budget de l’Etat qui induira moins de services publics… rien n’est laissé au hasard pour satisfaire à l’appétit vorace du capital, cela permet au MEDEF d’aller toujours plus loin dans la surenchère. Ainsi Gattaz ne se prive pas de demander un SMIC « transitoire » au rabais pour les jeunes quand lui a vu sa rémunération augmentée de 30 % ! Et de proposer, à l’oreille complaisante du gouvernement puisque Rebsamen (Ministre du travail), reprend l’idée à son compte, le gel des seuils sociaux des entreprises, seuils déterminant l’existence des Instances Représentatives du Personnel, au prétexte que cela entraverait les embauches. Après la loi compétitivité emploi, la remise en cause des élections prud’homales, ce serait une nouvelle attaque contre le monde du travail. Pour la CGT, NON les représentants du personnel, les droits des salariés, le syndicalisme ne sont pas un frein au développement de l’entreprise !

Quant à la réforme territoriale de fusion des régions, faite sur un coin de table à la va-vite, elle n’a que des visées politico-libérales pour satisfaire aux exigences de l’Union Européenne. Pour la population, elle n’aura pour conséquences que de l’éloigner des lieux de décisions, de favoriser les réformes voulues par l’Europe au nom de la compétitivité et de la libre-concurrence, de créer des déserts industriels au profit de grandes métropoles et de détruire toujours plus les services publics de proximité.

 

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