Le 11 septembre 2019 : stop à la casse de L’HÔPITAL et des SERVICES PUBLICS !

La pause estivale n’aura pas été une trêve sociale dans les attaques gouvernementales et patronales contre le monde du travail.

Alors que la France se voit de nouveau attribuer le titre de championne du monde des dividendes (avec 51 milliards d’euros versés aux actionnaires des entreprises françaises) quand près de 9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté dans notre pays, les contre-réformes se sont poursuivies durant l’été :

  • suppression des droits de centaines de milliers de privé·es d’emploi et baisse des indemnités chômage,
  • loi de destruction de la Fonction publique de proximité et du statut général des fonctionnaires au service du public pour en faire des salarié·es précaires au service de l’État et du patronat,
  • allongement de la durée de cotisation qui repoussera mécaniquement l’âge de départ à la retraite encore au-delà de 62 ans et nous imposer de travailler plus longtemps pour perdre notre vie à la gagner,
  • plan d’économies drastiques à l’hôpital public et à la Sécurité sociale se traduisant par des suppressions de postes.

Urgences débordées, manque de lits, fermetures de services et d’hôpitaux, sous-effectifs chroniques dans les EHPAD… L’accueil et la prise en charge des patient·es et de leurs familles se dégradent au fil des économies budgétaires sur le dos de la population.

Les résident·es et les soignant·es souffrent déjà tout au long de l’année d’un manque important d’effectif. Les arrêts de travail, même très longs, les congés maternité, journées de formation, n’étant pas remplacés, la charge de travail a reposé sur les personnels présents, qui, à leur tour se sont épuisés ! Les périodes de canicule sont venues aggraver la situation, rendant parfois les conditions de travail insoutenables.

A l’état de fatigue intense s’ajoute la frustration de ne pas pouvoir donner des douches ou même de distribuer et faire boire régulièrement de l’eau aux résident·es pour prévenir d’une déshydratation et des complications qui en découlent ! Les familles payent encore très cher pour des soins qui ne sont pas donnés à leurs parents, faute de moyens humains au chevet des résident·es.

Les conséquences sont catastrophiques pour les personnels avec la multiplication des cas de Burnout, d’arrêts de travail et de suicides sur leur lieu de travail.

Face à la casse des services publics de la santé, depuis le 28 juin les personnels des EHPAD, de l’USLD (Unité de Soins de Longue Durée) et de l’UHR (Unité d’Hébergement Renforcé) de la Roselière et de la Pinçonnière La Forêt du Centre Hospitalier de BLOIS se mobilisent par la grève pour que la direction du Centre Hospitalier de Blois réponde à leurs revendications et aux besoins vitaux des patient·es.

Parce que « Défendre le service public, c’est donner à chacun·e la possibilité d’être soignée », depuis le 28 juin, les soignant·es de ces services ont décidé de dire STOP ! CA SUFFIT !

Quelle politique de santé voulons-nous pour nous, nos enfants, nos patient·es, nos résident·es, nos personnes âgées ? La santé n’est pas une marchandise et l’hôpital ne peut pas être géré comme une entreprise.

La direction du Centre Hospitalier de Blois doit répondre aux exigences des personnels et aux besoins des patient·es, ces revendications sont aujourd’hui portées par l’ensemble des agent·es de l’hôpital y compris les médecin·es.

Quand les personnels hospitaliers font grève, ils et elles portent un badge mais continuent à vous soigner et à assurer le bon fonctionnement du service public. C’est pourquoi nous vous demandons de les soutenir et d’appuyer leurs revendications en rejoignant la manifestation :

Mercredi 11 septembre 2019

  • A partir de 10H00 et tout au long de la journée de mobilisation devant l’hôpital de BLOIS, mail Pierre Charlot (restauration sur place dès midi).
  • A partir de 10H30 à L’Hôpital de Vendôme devant l’EHPAD CSAG.

POUR DES MOYENS À LA HAUTEUR DES BESOINS DE LA SANTÉ ET DE L’ACTION SOCIALE

  • Des postes afin de répondre aux besoins de santé dans les EHPAD, les Urgences et dans tous les services.
  • L’arrêt des fermetures de lits et de services.
  • Des meilleurs salaires (300 € d’augmentation immédiate pour tous les agent·es hospitaliers et les salarié·es du privé).
  • Un financement des établissements pérenne et inscrit dans la loi.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *