Stop aux violences sexistes et sexuelles

L’Union Départementale CGT 41 appelle les salarié·es, retraité·s et privé·es d’emploi à un rassemblement le samedi 23 novembre à 10h30 à Blois, place de la résistance.

Au-delà de la lutte contre les discriminations femmes/hommes, notamment au niveau du salaire, primordiale aux yeux de la CGT pour renforcer et améliorer notre système de retraite, la mobilisation féministe a mis en exergue la question des féminicides, qui est devenu un débat de société. Mais pour la CGT, il est clair que le « Grenelle » sur les violences faites aux femmes n’est que de la poudre aux yeux, avec en particulier l’absence de vraies mesures pour défendre les victimes, tout comme le fait d’en avoir fait une grande cause nationale. Pour le plus grand bonheur du patronat, la question du travail est totalement occultée. Et pourtant, les chiffres restent affligeants !

  • 80% des femmes disent être victimes de sexisme au travail
  • 20% de harcèlement sexuel au travail
  • 10 viols ou tentatives de viol ont lieu chaque jour en France sur un lieu de travail
  • 70% des victimes disent ne pas en avoir parlé à leur supérieur·e
  • Quand elles l’ont fait, 40% d’entre elles estiment que le règlement leur a été défavorable (elles ont été mutées, placardisées, voire licenciées)

En moyenne, 223 000 femmes sont victimes de violences au sein du couple par an.
Chaque jour, des femmes sont victimes de violences psychologiques, verbales, économiques, médicales, physiques ou sexuelles. Une femme meurt tous les 2 jours assassinée par son compagnon ou son ex-compagnon
La première conséquence est souvent la perte de l’emploi de la victime, ce qui ajoute à la violence physique la précarité et donc la dépendance économique vis-à-vis de l’agresseur. Pourtant, les violences sexistes et sexuelles ne sont pas un sujet de dialogue social dans l’entreprise, rare sont celles qui ont pris des mesures de prévention.

L’enjeu pour la CGT est d’interpeller patronat et gouvernement sur la question des violences sexistes et sexuelles au travail et sur la protection du droit au travail des femmes victimes de violences conjugales et de gagner une ratification par la France de la norme OIT votée en juin dernier, qui se traduise par un renforcement des obligations de prévention des employeur·ses et par de nouvelles protections pour les victimes, notamment :

  • la protection contre le licenciement et les sanctions
  • la prise en charge de l’ensemble des frais de justice par l’employeur·se
  • la reconnaissance automatique de la situation des victimes en Accident du Travail/Maladie Professionnelle
  • la création d’un statut de la victime dans les procédures disciplinaires
    l’extension des prérogatives et moyens des inspecteur·trices et des médecin·es du travail

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