Gare de Villefranche : guichet à sauver !

Depuis le 25 novembre, une mobilisation s’est engagée pour maintenir ouvert le guichet de la gare de Villefranche sur Cher. Un collectif s’est formé autour de la CGT avec des associations et des partis politiques.

En effet, suite à la fin de la convention signée entre la région Centre Val de Loire et la SNCF, cette dernière avait décidé de fermer le poste de guichetier pour le remplacer par un guichet automatique. C’est une nouvelle attaque contre les services publics de proximité, notamment en milieu rural, qui se profile.

Le collectif réclame au contraire, l’ouverture du guichet du 1er au dernier train, c’est-à-dire de 6h30 à 20h et la pérennité du poste. Grâce aux actions menées, ce dernier a déjà été maintenu jusqu’à janvier 2022 mais la lutte continue pour son maintien définitif.

Par ailleurs, un courrier a été envoyé au Conseil régional ainsi qu’aux député, sénateur et à la communauté de communes pour qu’ils et elle agissent pour soutenir l’action du collectif (la mairie de Villefranche est elle-même dans le collectif). Les parlementaires locaux ont beau jeu de dénoncer la privatisation et la casse des services publics quand ils sont en territoire, alors qu’au niveau national ils votent les lois le permettant.

Des pétitions ont été mises en place pour que les citoyen·nes interpellent la Région et la SNCF qui sont dépositaires de missions de services publics et doivent répondre aux besoins des usager·es. D’autant que le service public de transport ferroviaire doit être renforcé à l’heure où la mobilité des usager·es doit tenir compte des urgences environnementales et sociales.

La CGT appelle à faire signer massivement la pétition en ligne !

D’autres mobilisations sont à venir !

 

 

 

28 janvier 2021 : énergie la lutte continue !

Une belle action des énergéticien·nes de la région Centre Val-de-Loire à l’appel de la seule CGT.

Plus de 250 salarié·es de l’Énergie se sont rassemblés devant le stockage de Chemery pour montrer et démontrer leur détermination à lutter contre les plans Clamadieu et Hercule. Ils et elles sont résolument opposés à la casse des entreprises, de leurs emplois et de leurs garanties collectives inscrites dans leur « Statut National ».

Mais ils et elles luttent également pour le droit à l’énergie pour tou·tes, pour le maintien de la péréquation tarifaire, pour la continuité de l’alimentation électrique et du gaz, pour l’indépendance énergétique du pays, pour le maintien des services publics de l’énergie et pour la mise en place d’un projet alternatif : le Programme Progressiste de l’Énergie.

Quatre prises de parole ont été lues dont une par Sébastien Menesplier, secrétaire général de la FNME CGT, et une par une élue politique. En effet, plusieurs élu·es politiques du Loiret et du Cher sont venus rejoindre le combat des 250 salarié·es considérant que les projets Hercule et Clamadieu fragiliseraient la souveraineté énergétique.

Le gouvernement, et les député·es de la majorité accompagnés des Directions d’EDF et d’ENGIE sont en train de sacrifier les fleurons de l’industrie française sur l’autel du profit.

Pour rappel, l’ouverture des marchés en 2007 devait faire baisser le coût des factures d’électricité et de gaz. Sauf que qu’elle a eu un effet inverse. En 15 ans, le gaz a augmenté de plus de 75 % et l’électricité de plus de 40 %. C’est un mépris affiché envers les usager·es et les précaires de ce pays. La crise économique engendrée par la crise sanitaire Covid a fait exploser le nombre de pauvres en France, désormais près de 12 millions de personnes soit 18,46 % de la population française.

Quelle forme prendrait ce démantèlement d’EDF (Projet Hercule) ?

Il est envisagé de démanteler EDF en 3 entités :

  • EDF « Bleu » qui resterait public pour toute la filière nucléaire.
  • EDF « Vert » coté en bourse pour la distribution (Enedis), Dalkia et tout ce qui concerne les énergies renouvelables (aujourd’hui, c’est là que se trouve la rentabilité d’EDF avec 6,5 Mds d’euros d’excédent qui permettent l’autofinancement du groupe).
  • EDF « Azur », enfin, ouverture aux marchés des contrats de concession des barrages hydroélectriques.

Quelles conséquences pour les usager·es et les salarié·es ?

Ces projets ne visent absolument pas à améliorer le service rendu aux usager·es ni à contenir la hausse des prix de l’électricité et du gaz. Ils sont uniquement destinés à satisfaire les intérêts privés sans aucune considération de l’intérêt général. Les actionnaires privés chercheront inévitablement à accroître leurs profits au détriment des usager·es et des salarié·es en augmentant les tarifs, en rognant sur la qualité du service public et en remettant en cause le niveau de l’emploi et les garanties collectives du personnel.

Non seulement les tarifs augmenteraient significativement mais ils pourraient également être différents dans chacune des nouvelles sociétés privées : ce serait la fin de la « péréquation tarifaire » mise en œuvre par EDF et donc la fin de l’égalité de traitement des ménages qui seraient vraisemblablement les premières victimes. Les impératifs du service public (fourniture d’électricité 7 j/ 7 et 24 h/24 en tous points du territoire quels que soient les aléas climatiques) ne pourraient plus être garantis.

Enfin, ces nouvelles entités réduiraient inévitablement leurs investissements dans la transition écologique. Cela porterait également atteinte à l’entretien, la maintenance, la sécurité et à l’indépendance énergétique puisque la France devrait accroître ses importations.

Seul le rassemblement des forces associatives, syndicales et politiques sera en mesure de garantir le droit à l’énergie à un coût accessible en tous points du territoire. Ce droit est fondamental et essentiel notamment pour les ménages les plus précaires et les territoires les plus fragilisés.

Il est temps de replacer l’électricité et le gaz dans un réel Service 100 % Public !

 

Grève chez GRDF puis dans tout le secteur de l’énergie

Les technicien·nes GRDF, qui s’occupent de la distribution de gaz naturel chez les particulier·es et les entreprises, se sont réunis pour faire remonter toutes leurs problématiques tant au niveau salarial que pour le manque de personnel pour assurer les tours d’astreinte. A la fin de cette réunion, ils et elles ont décidé de se mettre en grève reconductible le mardi 17 novembre. Ils·elles se sont mis devant leur site à la Chaussée St Victor assurant le strict minimum comme les dépannages et urgences Gaz. Leurs revendications étaient :

  • l’embauche de 2 gazier·es supplémentaires sur l’agence du 41 (sur Blois et Vendôme) afin de remplacer les personnes manquantes dans les tours d’astreintes ;
  • revoir à la hausse les salaires de 200 euros ;
  • revaloriser les postes car plus ça va et plus les chef·fes ouvrier·es ont des responsabilités payées au ras des pâquerettes.

La CGT est venu en renfort pour assurer l’intendance et aider à remonter les revendications au niveau de la direction régionale. Le directeur délégataire est descendu d’Orléans pour essayer de casser le mouvement en essayant de rencontrer les agent·es un·e par un·e.

Ils·elles ont maintenu le piquet de grève jusqu’au jeudi 26 novembre, jour où toutes les Organisations syndicales dans l’énergie appelaient les salarié·es à débrayer contre le projet Hercule pour EDF. Ce même projet, nommé Clamadieu, se met en place chez ENGIE (anciennement GDF). Une restructuration totale de toute la filière énergétique en France. Rarement les syndicats d’EDF avaient été aussi remontés. De la CGT à la CFDT en passant par FO et la CFE-CGC, tous tirent à boulets rouges sur le projet Hercule, avantageusement présenté par le gouvernement comme une « nouvelle régulation économique du nucléaire », mais qui risque fort d’éparpiller l’opérateur historique à la façon d’un puzzle. Le 30 novembre, ils ont demandé à être reçus en urgence par le 1er ministre pour remettre le sujet sur la table, faute de quoi ils appelleront à une nouvelle journée de grève, le 10 décembre. Les parlementaires sont interpellés sur les risques pesant sur l’avenir des opérateurs historiques, EDF et Engie. Au-delà de leurs aspects techniques, ces dossiers recouvrent des enjeux décisifs, tant pour les consommateur·trices que pour les salarié·es.

Un pôle « bleu » public, un autre « vert », ouvert aux investisseur·ses et capitaux privés

Le projet Hercule vise à éclater EDF en plusieurs entités. Dans sa 1ere mouture, l’opérateur serait scindé en deux parties étanches : EDF « Bleu », à 100 % public, qui réunirait le nucléaire et le thermique (centrales au gaz, charbon…) ; EDF « Vert », qui rassemblerait pour l’essentiel Enedis (distribution d’électricité) et les énergies renouvelables. Ce second pôle serait ouvert au privé, à hauteur de 35 % pour le moment. Pour le dire autrement, cela revient à garder dans le giron public ce qui « coûte » très cher (le nucléaire implique des investissements colossaux, qui rebutent le secteur privé) et à laisser au marché ce qui rapporte gros. En effet, selon les comptes d’EDF pour 2019, le pôle Vert ne « pèserait » pas moins de 6,5 milliards d’euros d’excédent brut d’exploitation. Un joli pactole pour les futurs entrant·es au capital, concurrent·es d’EDF ou fonds d’investissement en quête de rentabilité financière. La production d’électricité hydraulique serait dans un 3e pôle afin de mieux brader les barrages aux plus offrant·es.

Hercule et Clamadieu représentent bel et bien la fin d’un modèle intégré qui permet aujourd’hui à la France et à ses consommateur·trices de bénéficier d’une production d’électricité compétitive et « bas carbone » qui assure un prix de l’électricité parmi les plus bas d’Europe. Les conséquences seront multiples et aucun métier ne sera épargné. Les consommateur·trices risquent de voir leurs factures augmenter.

Pour la CGT, le secteur de l’énergie doit rester dans le giron des entreprises publiques et ne pas servir le profit des actionnaires.

 

SEGUR, de l‘illusion à la mobilisation.

Si le « Ségur de la santé » a promis une revalorisation des salaires des agent·es de la Fonction publique hospitalière, cela ne résout en rien les besoins urgents en personnels formés, indispensables pour avoir des prises en charges dignes d’un grand service public de santé. Comment parler d’attractivité vers les métiers de la santé, en particulier du grand âge et le travail en EHPAD, sans aborder la question des conditions de travail et des conséquences liées aux sous-effectifs chroniques de tous les établissements de santé publique ? Pour exemple dans un EHPAD du centre hospitalier de Blois, les soignant·es étaient seulement 3 le matin pour assurer tous les soins de 38 résident·es, en pleine canicule, avec des températures allant jusqu’à 30° dans les chambres.

La revalorisation de salaire des soignant·es est plus que légitime ! Pour rappel l’enquête de l’OCDE a démontré que la France se situe au 25e rang concernant le salaire des Infirmier·es diplômés d’État. La prime promise va donc nous remettre à peine à l’équilibre. Elle ne compensera pas la perte du pouvoir d’achat due au gel des salaires de la Fonction publique. On sera juste un peu moins exploités ! Le 24 juillet la ministre de la transformation de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, a rejeté toute éventualité du dégel du point d’indice.

Encore actuellement des infirmier·es, aides-soignant·es et médecin·es sont en grève illimitée pour réclamer des moyens supplémentaires. Le Ségur n’a pas réussi à apaiser la colère des soignant·es qui sont en lutte depuis des années afin d’obtenir des moyens pour effectuer leur travail dans de bonnes conditions.

Le Ségur, cet accord pour l’hôpital public signé par 3 syndicats qui n’avaient pas participé aux mouvements sociaux, est une source de grande déception.

Actuellement, il existe une grosse inquiétude des personnels sur les stocks de matériels et de médicaments dans l’hypothèse de devoir vivre avec ce virus. Des périodes d’augmentation d’activité placeront de nouveau les hôpitaux en situation de crise. Durant la crise aigüe de Covid les personnels ont dû se battre contre le virus mais aussi contre le manque de matériel : actuellement de nouvelles pénuries se font jour, notamment sur les gants.

Le jour d’après va-t-il ressembler au jour d’avant ? La nomination de Jean Castex laisse présager que la politique de destruction de l’hôpital public va se poursuivre activement. Il n’est pas un inconnu en la matière de santé publique. Il est l’auteur de la notion d’objectifs dans l’hôpital et de la rationalisation des coûts. Remettre des médailles et faire défiler des soignant·es le 14 juillet pour ensuite nommer Jean Castex 1er ministre est une aberration. Lui, qui alors haut fonctionnaire à la DHOS, était chargé de mettre en œuvre deux réformes : la défense de la tarification à l’acte et la gouvernance administrative de l’hôpital. La communauté soignante revendique en plus des créations de postes et de la revalorisation salariale, une modification en profondeur de la façon dont est géré l’hôpital. Quand un service doit être réorganisé, ce ne sont pas les agent·es de terrain qui réfléchissent aux solutions mais la direction et l’administration. Quand la T2A est arrivée les directeur·trices se sont mis aux chiffres pour recevoir de plus grosses enveloppes. Résultat on a augmenté l’activité mais pas le personnel !

Celui qui est devenu ministre de la Santé pointait en 2016 les effets pervers de cette politique : « un accent mis sur le mesurable au détriment de l’aspect relationnel du soin ». Une critique que reprenait Emmanuel Macron en 2018 lorsqu’il promettait de « redonner de la cohérence » à un « hôpital étranglé. »

Étranglé par quoi ? « Par un système devenu comptable », selon le chef de l’État. Jean Castex en 2006 haut fonctionnaire expliquait au Monde que cette bonne réforme nécessitait toutefois un « gros travail de pédagogie. » Il en faudra beaucoup plus (de la pédagogie) au nouveau Premier ministre pour nous faire avaler les couleuvres.

 

FAPT 41 : Covid-19 VS La Poste

Dès la 1ere semaine de confinement, se sont 45 % des effectifs des sites de la Plaque Centre qui se sont effondrés. Beaucoup d’agent·es en éviction et garde d’enfants, 5 agent·es en quatorzaine dont 2 testés qui se sont révélés négatifs et 37 agent·es en droit de retrait.

Les membres du personnel du CHSCT CGT ont dû batailler ferme pour que les protocoles de sécurité soient mis en place et non sans mal, la direction menaçant de ne pas payer les agent·es qui utilisaient leur droit de retrait. Malgré cela, les salarié·es ont pris la décision de stopper le travail sur plusieurs sites du département, la PPDC de Blois en tête, suivie de très près par la PDC de Candé Sur Beuvron.

Suite aux pressions orchestrées par la direction, les représentant·es du personnel du CHSCT CGT ont pris la décision de déposer un droit de retrait collectif pour « risque de danger grave et imminent », ce qui permettait de couvrir l’intégralité du personnel de la plaque Centre. C’était sans compter sur les « juristes » de La Poste qui voulaient rendre illégale cette démarche ! Les camarades du CHSCT CGT ont donc demandé l’intervention de l’inspection du travail qui a sommé la direction de La Poste de fournir le matériel de protection obligatoire. 24h plus tard les postier·es étaient fournis en gel, masques, gants…  Le droit de retrait collectif est alors levé et les agent·es ont repris le chemin du travail plus « sereinement ». Aucune retenue de salaire n’est effective.

Malheureusement, La Poste ne s’arrêta pas là et a fait le choix, sous couvert de protéger son personnel, de se débarrasser de dizaines de CDD au courrier. S’en est suivi la mise en place d’une organisation de travail en « mode dégradé » ainsi que les semaines de 3 jours travaillés.

La 3e semaine est marquée par une déferlante de colis qui s’est abattue sur nos services ! Les chiffres ont explosé les compteurs ! Même en période de noël nous n’avons jamais vu cela ! Nous constatons que le consumérisme a encore de beaux jours devant lui ! Nous avons dû nous plier à la distribution de produits qui n’étaient pas de première nécessité, avec des effectifs en berne et seulement 3 jours travaillés pour distribuer 6 jours de courrier et de colis ! Malgré une reprise normale de l’activité, nous sommes toujours à ce jour noyés sous les colis.

La période estivale se fera donc sans embauche ni renfort CDD dans nos services.

Encore mieux, dans les bureaux de l’enseigne, La Poste ne souhaite pas remplacer ses guichetier·es en congés et fait le choix de laisser fermer ses bureaux de poste.

Suite à cette décision, la CGT FAPT 41 tient à adresser aux communes un communiqué pour les alerter sur la diminution des horaires d’ouvertures des bureaux de l’enseigne cet été. La crainte étant que ces bureaux soient définitivement fermés dans un avenir très proche.

Sous couvert du Covid-19, La Poste expérimente tous les possibles. De la mise en place d’horaires farfelus, de la distribution sur 3-4-5 jours par semaine, des postier·es en repos le samedi (du jamais vu), faisant des économies sur l’emploi, les remplacements saisonniers, les transports…

La CGT FAPT 41 restera très vigilante dans les prochains mois sur les suites de ces nouvelles organisations de travail qui cachent une casse des conditions de travail certaine et qui risquent de perdurer jusqu’à la fin de l’année 2020.