Prise de parole UD CGT 41 – 8 mars 2022

Bonjour à toutes et tous, Merci à toutes et tous d’être présent·es en cette journée internationale de lutte des droits des femmes. Et non, ce n’est toujours pas la journée de LA femme, que l’on aurait essentialisée en la réduisant … Continuer la lecture

Prise de parole 08 mars 2022 – USD santé et action sociale CGT 41

Bonjour à toutes et à tous, Partout dans le monde des femmes et des hommes luttent pour gagner l’égalité, et ce combat permanent pour les droits de chacune et chacun, engage l’ensemble du monde du travail et donc la CGT. … Continuer la lecture

Quand la santé ne va pas, rien ne va !

Notre système de santé, considéré comme une référence, s’est pratiquement écroulé face à la crise Covid, à cause des restrictions budgétaires subies depuis 30 ans, menées par les gouvernements de droite comme de gauche, dont sont issus une partie des responsables politiques du gouvernement actuel, avec leurs politiques néolibérales.

Cette crise a rappelé à quel point les salaires des personnels de santé en EHPAD, Médecine Chirurgie Obstétrique, psychiatrie, dans le monde du handicap, le social, le médico-social privé, public ou associatif sont piètres et combien leurs conditions de travail sont dégradées. Dans un semblant de prise de conscience, le gouvernement a mis en place le Ségur de la santé qui a conduit à de maigres revalorisations salariales et divisent les professionnel·les de la santé et de l’action sociale par l’exclusion de nombreuses professions et champs professionnels.

 L’USD CGT 41 revendique le dégel du point d’indice et une augmentation de salaire d’au moins 300 € net. Nos exigences portent également sur des mesures à même de répondre humainement et dignement à l’exigence de qualité des soins pour les patient·es, résident·es et usager·es. Le monde d’après tant espéré dans le domaine de la santé et de l’action sociale n’est pas au rendez-vous. La casse se poursuit dans toutes les disciplines. Pas plus de moyens… Les fermetures de services, de lits, de places et de structures de proximité, éloignant les Français·es des lieux de soins et de prise en charge, perdurent. Plus de 5700 lits d’hospitalisation complète ont ainsi été fermés en 2020 et d’autres sont prévus pour les mois à venir. Selon la DREES, en 2020, 20 % de lits ont été fermés à cause du manque de personnels. Sur le CH Blois, cet été, 9 lits de réanimation et 5 en unité de court séjour gériatrique ont été gelés par manque d’effectif paramédical. L’ensemble des personnels de la santé et de l’action sociale est lessivé, épuisé et depuis le 15 septembre, de nombreux professionnel·les sont tombés sous le coup de la mise en application de l’obligation vaccinale. Elles/ils ont été suspendus et financièrement sanctionnés par un gouvernement qui les a pourtant portés aux nues. Suspendus par les mêmes qui, par leur manque de réactivité, les ont laissé travailler dans des conditions déplorables, les mettant en danger. Soyons clair·es, si la CGT est favorable à une vaccination volontaire, ces mesures sont consternantes. Nous n’admettons pas que des collègues soient suspendus sans salaire. Ces mesures créent des tensions inutiles et divisent les professionnel·les. Le penchant de ce gouvernement pour des mesures autoritaires et répressives constituent un problème idéologique pour nombre de militant·es CGT. Éthiquement, l’hôpital public prend un tournant très inquiétant. Ces suspensions s’ajoutent à une hémorragie de personnels épuisés, lassés d’être surexploités, déconsidérés et mal payés aggravant la situation des effectifs dans des établissements déjà à l’os. Il en résulte une sollicitation de plus en plus importante des personnels restants avec de gros Risques Psycho Sociaux. Mais surtout, une perte de sens dans l’accomplissement du travail. Comment parler d’attractivité dans ces conditions ?

Le gouvernement avec les ARS, et les directions à leur botte, vont avec cynisme et opportunisme s’appuyer sur ce constat pour accélérer les réorganisations et fermetures de lits sous prétexte de sécurité des soins et atteindront leurs objectifs de réduire l’offre de santé publique. Le directeur du CH Blois est un bon exemple de « petit soldat » félicité pour sa gestion exemplaire (une centaine de lits fermés en 6 ans !). Et ce n’est pas fini ! De nouveaux projets, dits de « modernisation », vont encore conduire à la perte de lits et postes, en EHPAD notamment.

Plus généralement, le gouvernement actuel et ces sbires utilisent la crise pour accélérer la casse de la sécurité sociale, en fragilisant son financement par les exonérations des cotisations sociales. Il continue d’asphyxier les services publics en organisant la dégradation des conditions de travail et l’accès des usager·es à ces services. Les élections présidentielles et législatives approchent. Il est urgent que les revendications des salarié·es soient au cœur des priorités. Il est inadmissible qu’en 2021, alors que la médecine a fait des progrès considérables, il y ait des pertes de chances pour des patient·es à cause du refus des politiques d’investir massivement pour préserver et améliorer notre service public de santé.

Revaloriser le travail du soin et du lien aux autres

VOTRE SITUATION NOUS INTÉRESSE – Répondez à notre consultation en ligne sur https://montravaillevautbien.fr/ La crise sanitaire a permis à toutes et tous de prendre conscience de l’utilité sociale des métiers du soin et du lien.Pourtant, ces fonctions essentiellement assumées par … Continuer la lecture

5 octobre : grève pour un autre projet de société !

À l’heure où la France tente de sortir d’une des pires crises sanitaires de son histoire, à l’heure où la situation sociale appelle à des mesures fortes visant notamment au renforcement de notre modèle social, le président de la République … Continuer la lecture

Où en est la santé ?

Depuis l’annonce de la vaccination obligatoire au 15 octobre pour tous les personnels des établissements de santé, sociaux et médico-sociaux, beaucoup de débats ont lieu. Le personnel de santé qui durant la 1ere vague avait été privé d’équipement de protection individuelle (masque, surblouse, charlotte) est maintenant pointé du doigt. Elles et eux qui durant des mois n’ont pas pu prétendre à leurs congés, qui ont été applaudis tous les soirs à 20h mais qui refusent aujourd’hui l’obligation vaccinale sont traités d’irresponsables. Le gouvernement veut se dédouaner de ses responsabilités et de ses erreurs.

Les salarié·es non vaccinés ne sont pas anti vaccins mais argumentent leurs réticences par le manque de recul face à ces nouveaux vaccins. La critique et les inquiétudes sont d’autant plus légitimes dans une période où la confiance en nos responsables politiques est loin d’être acquise. La défiance est en partie liée au manque de cohérence du gouvernement et de certain·es scientifiques tout au long de la gestion de la crise sanitaire. Doit-on rappeler la polémique sur le port des masques ?!

La stigmatisation et le clivage ne feront que renforcer cette défiance. Ils/elles sont menacés de sanctions, qui vont exercer une pression supplémentaire sur l’hôpital en conduisant ces personnels à prendre des disponibilités ou à démissionner. Pourtant, durant les vagues successives, il et elles devaient venir travailler, même en étant cas contact ou positifs sans symptôme. Au centre hospitalier de Blois une dizaine de personnes a fait savoir le refus de se faire vacciner. Or les soignant·es sont déjà trop peu nombreux et certains services ne peuvent plus fonctionner normalement par manque de personnels (la réanimation du CH Blois a dû fermer 6 lits cet été faute de personnel).

Mais où est la logique ? Peut-on vraiment se passer de personnel ?

Les directions avouent avoir du mal à recruter par manque d’attractivité des métiers. Cette pandémie a mis le système de santé au bord de l’implosion, conséquence des politiques d’austérités des gouvernements successifs. L’été a été difficile dans les services de soins (droit aux congés non respecté, manque de personnel). Cette date butoir sonne comme un ultimatum aberrant pour le personnel hospitalier au sens large. Ce ne sont pas uniquement les soignant·es qui sont concernés mais tou·tes les agent·es. Et par conséquence même celles et ceux qui ne sont jamais au contact des patient·es doivent également montrer patte blanche.

La CGT a rappelé à plusieurs reprises que pour des raisons de confidentialité, la transmission du passe sanitaire relève du secret médical et de la compétence de la santé au travail. On ne peut donc que s’interroger sur les modalités de mise en application des sanctions. Et pour lever toutes ambiguïtés, le syndicat rappelle être pour la vaccination mais pas sous la contrainte. Il faut que ce soit un acte volontaire du personnel. D’ailleurs selon le dernier point épidémiologique de Santé publique France, au 24 août, plus de 80 % des personnels des hôpitaux et des EHPAD avaient reçu au moins une injection. Au 2 septembre, 85 % des personnels dans la région Centre ont un schéma vaccinal complet ce qui semble être la même chose à Blois.

Depuis le 20 août, un préavis de grève reconductible contre ce passe sanitaire qui diminue l’égalité d’accès aux soins pour l’ensemble de la population est en cours. Les agent·es hospitaliers sont en très grande souffrance et réclament l’embauche de personnel, du matériel, des conditions de soins satisfaisantes, une augmentation de salaire. La vaccination obligatoire rajoute un sentiment de d’injustice surtout que le gouvernement refuse toujours la reconnaissance du statut de maladie professionnelle pour le Covid, pour les effets secondaires de la vaccination et pour le syndrome d’état post-traumatique ainsi que l’abrogation du jour de carence. Ce gouvernement continue à mépriser ses soignant·es malgré toutes les promesses faites lors du SEGUR.