Grèce, France, combattre l’austérité

Capitulation
Le Premier-ministre grec, M. Alexis Tsipras, a fini par capituler sous les pressions insensées de l’Allemagne, mais aussi de la France, de la Commission européenne et de l’Eurogroupe.
L’accord qui lui a été imposé par l’Eurogroupe met sous tutelle le gouvernement grec qui doit consulter les institutions : banque centrale européenne (BCE), commission européenne (CE), fonds monétaire international (FMI) et convenir avec elles de tout projet législatif dans les domaines concernés dans un délai approprié avant de le soumettre à la consultation publique ou au Parlement. La Grèce sera sous tutelle de type néocolonial, privée de tout pouvoir réel.

Cet accord contraint le gouvernement à :
– Mener « d’ambitieuses » réformes des retraites et définir des politiques visant à compenser pleinement l’incidence budgétaire de l’arrêt de la cour constitutionnelle relatif à la réforme des pensions de 2012 et mettre en œuvre la clause de déficit zéro ou des mesures alternatives mutuellement acceptables d’ici octobre 2015 (ce sont encore les salariés qui sont mis à contribution au travers de nouvelles mesures contre leur droit à retraite).

– Entreprendre, concernant le travail, un réexamen rigoureux et une modernisation des négociations collectives, de l’action syndicale et, conformément à la directive pertinente de l’Union Européenne et aux bonnes pratiques, des procédures de licenciement collectif selon le calendrier et l’approche convenus avec les institutions (autrement dit, il faut absolument réduire le droit du travail et le droit syndical pour ne pas entraver le marché basé sur la libre concurrence non faussée.)

– Élaborer un programme de privatisation nettement plus étoffé avec une meilleure gouvernance ; des actifs grecs de valeur seront transférés dans un fonds indépendant qui monétisera les actifs par des privatisations et d’autres moyens… Ce fonds serait mis en place en Grèce et géré par les autorités grecques sous la supervision des institutions européennes concernées (c’est la poursuite du bradage du patrimoine public et l’aggravation du saccage du service public ; l’intérêt général passe derrière les intérêts privés des grands groupes économiques industriels et financiers. De plus, l’Etat Grec ne disposera pas librement des sommes qu’il percevra de cette « grande braderie »).

– Moderniser et considérablement renforcer l’administration publique grecque, et mettre en place, sous l’égide de la Commission européenne, un programme de renforcement des capacités et de dépolitisation de l’administration publique grecque (cela est le pendant de notre Révision Générale des Politiques Publiques et de la Modernisation de l’Administration Publique en France avec des diminutions drastiques d’effectifs dans la fonction publique, des regroupements, des fusions et des fermetures de services, d’établissements avec une administration qui n’est pas au service des politiques mais directement des technocrates de la commission européenne, elle même aux ordres des patrons des grands groupes industriels et financiers internationaux).

– Relever la taxe à la consommation, la TVA, de 10 points (ce qui va provoquer une hausse violente des prix touchant de plein fouet les conditions de vie de millions de salariés et de leur famille, sur fond d’un chômage à 27%).

Plus de 60% ont dit « NON » à l’austérité lors du référendum.
La démocratie bafouée
Élu par l’espoir de tout un peuple de lutter contre les politiques d’austérité, Tsipras cède sur toute la ligne et applique une politique de soumission à l’Union européenne, exacte réplique de nos lois Macron et Rebsamen.
Encore une fois la BCE, la CE et le FMI ont démontré qu’on ne négocie pas avec eux : on se soumet ou on se démet.
Ces institutions européennes et mondiales, prétendument solidaires, ne défendent que la cause des banques. Elles pratiquent le terrorisme de la dette publique pour rançonner les Etats et leurs peuples.
Les banques, créancières des Etats, spéculent sur leurs dettes en pratiquant des taux d’intérêt à la convenance de la BCE. Dans le cas grec, ils ont été exorbitants. C’est ce qui a causé l’envolée de la dette grecque, de 103 % du Produit Intérieur Brut en 2007 à 175,4 % en 2014.
Cet accord condamne le peuple grec à une austérité grandissante pour rembourser de la dette privée, infligée par la politique publique. N’existe-t-il pas des ressemblances avec la France ?
Combattre l’austérité pour nos revendications !
Le « Non » au référendum grec donne une dynamique aux luttes des peuples d’Europe contre l’austérité. L’alternative n’est pas le repli nationaliste mais le combat pour le progrès social et la démocratie par la conquête de la souveraineté des peuples dans une coopération solidaire internationale. Elle passe par la maîtrise des peuples de leur monnaie et la gestion et le contrôle des productions au sein des entreprises par les producteurs, les travailleurs au service de l’intérêt général.

8 octobre, contre l’austérité!

AUGMENTATION GÉNÉRALE des SALAIRES, des MINIMA SOCIAUX et des RETRAITES, RELOCALISATION des PRODUCTIONS et du TRAVAIL ENSEMBLE LE JEUDI 8 OCTOBRE 2015 PAR LA GREVE SUR LES LIEUX DE TRAVAIL ET LES MANIFESTATIONS POUR LES REVENDICATIONS 10h30 à la sous-préfecture … Continuer la lecture

Macron, le rêve des patrons !

La loi Macron, dite loi « pour la croissance et l’activité », s’inscrit dans la politique libérale gouvernementale qui vise à « libérer » l’entreprise de toutes contraintes réglementaires, à réduire les dépenses publiques, à abaisser les salaires et les cotisations sociales patronales dans un contexte de « libre entreprise et de libre concurrence non faussée » imposée par l’Union Européenne au service du capital.
Elle renforce la politique d’austérité et favorise la rentabilité financière pour les grandes entreprises, par une déréglementation étendue à divers domaines. Elle concerne l’inspection du travail, la médecine du travail, la justice du travail, le droit pénal du travail, les institutions représentatives du personnel, le bulletin de paie, les professions de droit, le transport, l’environnement, le rôle de l’État, les activités des services publics soumis à la libéralisation, la privatisation…
Elle réoriente des décisions de justice et des lois en faveur des patrons pour exploiter les salariés comme bon leur semble. Antidémocratique car elle légifère par ordonnances. Elle opère un changement stratégique sur le rôle et la place de l’État au service des entreprises à la place d’un État social.
Macron réalise le rêve des patrons en transformant le contrat de travail. Droit spécifique garanti collectivement par le code du travail, il serait requalifié en un contrat civil de gré à gré exposé à l’arbitraire patronal. A nous de transformer leur rêve en cauchemar.

La CGT appelle à la grève le 16 octobre!

Grève, Rassemblements, Manifestations Donnons De La Force A Nos Revendications Tract journée d’action du 16 octobre 2014 CONTRE l’Austérité, POUR Revaloriser Les Salaires, POUR L’emploi, Les Investissements D’avenir, POUR Notre Sécurité Sociale Blois : 14H30 place Lorjou (à côté de … Continuer la lecture

Combattre l’austérité, c’est rester fidèle aux idéaux de « liberté, égalité, fraternité »!

A la veille des célébrations du 14 juillet, le 11 juillet, l’Union Départementale des syndicats CGT de Loir et Cher a donné une conférence de presse au carrefour de la résistance à laquelle participaient une cinquantaine de militants issus de syndicats pour inviter les salariés à résister et à combattre l’austérité imposée par le patronat et soutenue par la politique libérale du gouvernement Valls.
Des représentants CGT de plusieurs syndicats d’entreprises comme ceux d’HPI-JTECK, Delphi, TUB, Mondelez, Senior Automotive, Eurovia, Acticall, Orange, EDF, ERDF ou bien de services publics : des hôpitaux de Blois et Saint Aignan, de la poste, de l’éducation nationale ou bien encore des retraités ont pu s’exprimer sur la réalité de leurs conditions de travail ou de vie et de leurs revendications.
Seule la liberté donnée aux entreprises, au détriment des salariés, est devenue la ligne politique libérale du gouvernement dont la CGT a dénoncé la mascarade de sa conférence d’ailleurs boycottée par deux autres organisations syndicales FO et la FSU.
A l’exemple des luttes revendicatives qui se multiplient, les intermittents du spectacle, à la SNCM, à la SNCF, à Fralib ou encore Faurécia à Theillay, la CGT appelle les salariés à s’organiser partout pour exiger de meilleurs salaires et retraites, du travail stable qualifié par la relocalisation des industries et des services publics de proximité ou encore une sécurité sociale renforcée par un nouveau statut du travail salarié.