8 avril, journée d’actions et de grève !

Jeudi 8 avril, accompagnant·es des élèves en situation de handicap (AESH), salarié·es de l’énergie, de la santé, du social et du médico-social, des organismes sociaux, des services publics, de la culture, tous et toutes mobilisés et en grève !  Pour la … Continuer la lecture

28 janvier 2021 : énergie la lutte continue !

Une belle action des énergéticien·nes de la région Centre Val-de-Loire à l’appel de la seule CGT.

Plus de 250 salarié·es de l’Énergie se sont rassemblés devant le stockage de Chemery pour montrer et démontrer leur détermination à lutter contre les plans Clamadieu et Hercule. Ils et elles sont résolument opposés à la casse des entreprises, de leurs emplois et de leurs garanties collectives inscrites dans leur « Statut National ».

Mais ils et elles luttent également pour le droit à l’énergie pour tou·tes, pour le maintien de la péréquation tarifaire, pour la continuité de l’alimentation électrique et du gaz, pour l’indépendance énergétique du pays, pour le maintien des services publics de l’énergie et pour la mise en place d’un projet alternatif : le Programme Progressiste de l’Énergie.

Quatre prises de parole ont été lues dont une par Sébastien Menesplier, secrétaire général de la FNME CGT, et une par une élue politique. En effet, plusieurs élu·es politiques du Loiret et du Cher sont venus rejoindre le combat des 250 salarié·es considérant que les projets Hercule et Clamadieu fragiliseraient la souveraineté énergétique.

Le gouvernement, et les député·es de la majorité accompagnés des Directions d’EDF et d’ENGIE sont en train de sacrifier les fleurons de l’industrie française sur l’autel du profit.

Pour rappel, l’ouverture des marchés en 2007 devait faire baisser le coût des factures d’électricité et de gaz. Sauf que qu’elle a eu un effet inverse. En 15 ans, le gaz a augmenté de plus de 75 % et l’électricité de plus de 40 %. C’est un mépris affiché envers les usager·es et les précaires de ce pays. La crise économique engendrée par la crise sanitaire Covid a fait exploser le nombre de pauvres en France, désormais près de 12 millions de personnes soit 18,46 % de la population française.

Quelle forme prendrait ce démantèlement d’EDF (Projet Hercule) ?

Il est envisagé de démanteler EDF en 3 entités :

  • EDF « Bleu » qui resterait public pour toute la filière nucléaire.
  • EDF « Vert » coté en bourse pour la distribution (Enedis), Dalkia et tout ce qui concerne les énergies renouvelables (aujourd’hui, c’est là que se trouve la rentabilité d’EDF avec 6,5 Mds d’euros d’excédent qui permettent l’autofinancement du groupe).
  • EDF « Azur », enfin, ouverture aux marchés des contrats de concession des barrages hydroélectriques.

Quelles conséquences pour les usager·es et les salarié·es ?

Ces projets ne visent absolument pas à améliorer le service rendu aux usager·es ni à contenir la hausse des prix de l’électricité et du gaz. Ils sont uniquement destinés à satisfaire les intérêts privés sans aucune considération de l’intérêt général. Les actionnaires privés chercheront inévitablement à accroître leurs profits au détriment des usager·es et des salarié·es en augmentant les tarifs, en rognant sur la qualité du service public et en remettant en cause le niveau de l’emploi et les garanties collectives du personnel.

Non seulement les tarifs augmenteraient significativement mais ils pourraient également être différents dans chacune des nouvelles sociétés privées : ce serait la fin de la « péréquation tarifaire » mise en œuvre par EDF et donc la fin de l’égalité de traitement des ménages qui seraient vraisemblablement les premières victimes. Les impératifs du service public (fourniture d’électricité 7 j/ 7 et 24 h/24 en tous points du territoire quels que soient les aléas climatiques) ne pourraient plus être garantis.

Enfin, ces nouvelles entités réduiraient inévitablement leurs investissements dans la transition écologique. Cela porterait également atteinte à l’entretien, la maintenance, la sécurité et à l’indépendance énergétique puisque la France devrait accroître ses importations.

Seul le rassemblement des forces associatives, syndicales et politiques sera en mesure de garantir le droit à l’énergie à un coût accessible en tous points du territoire. Ce droit est fondamental et essentiel notamment pour les ménages les plus précaires et les territoires les plus fragilisés.

Il est temps de replacer l’électricité et le gaz dans un réel Service 100 % Public !

 

Grève chez GRDF puis dans tout le secteur de l’énergie

Les technicien·nes GRDF, qui s’occupent de la distribution de gaz naturel chez les particulier·es et les entreprises, se sont réunis pour faire remonter toutes leurs problématiques tant au niveau salarial que pour le manque de personnel pour assurer les tours d’astreinte. A la fin de cette réunion, ils et elles ont décidé de se mettre en grève reconductible le mardi 17 novembre. Ils·elles se sont mis devant leur site à la Chaussée St Victor assurant le strict minimum comme les dépannages et urgences Gaz. Leurs revendications étaient :

  • l’embauche de 2 gazier·es supplémentaires sur l’agence du 41 (sur Blois et Vendôme) afin de remplacer les personnes manquantes dans les tours d’astreintes ;
  • revoir à la hausse les salaires de 200 euros ;
  • revaloriser les postes car plus ça va et plus les chef·fes ouvrier·es ont des responsabilités payées au ras des pâquerettes.

La CGT est venu en renfort pour assurer l’intendance et aider à remonter les revendications au niveau de la direction régionale. Le directeur délégataire est descendu d’Orléans pour essayer de casser le mouvement en essayant de rencontrer les agent·es un·e par un·e.

Ils·elles ont maintenu le piquet de grève jusqu’au jeudi 26 novembre, jour où toutes les Organisations syndicales dans l’énergie appelaient les salarié·es à débrayer contre le projet Hercule pour EDF. Ce même projet, nommé Clamadieu, se met en place chez ENGIE (anciennement GDF). Une restructuration totale de toute la filière énergétique en France. Rarement les syndicats d’EDF avaient été aussi remontés. De la CGT à la CFDT en passant par FO et la CFE-CGC, tous tirent à boulets rouges sur le projet Hercule, avantageusement présenté par le gouvernement comme une « nouvelle régulation économique du nucléaire », mais qui risque fort d’éparpiller l’opérateur historique à la façon d’un puzzle. Le 30 novembre, ils ont demandé à être reçus en urgence par le 1er ministre pour remettre le sujet sur la table, faute de quoi ils appelleront à une nouvelle journée de grève, le 10 décembre. Les parlementaires sont interpellés sur les risques pesant sur l’avenir des opérateurs historiques, EDF et Engie. Au-delà de leurs aspects techniques, ces dossiers recouvrent des enjeux décisifs, tant pour les consommateur·trices que pour les salarié·es.

Un pôle « bleu » public, un autre « vert », ouvert aux investisseur·ses et capitaux privés

Le projet Hercule vise à éclater EDF en plusieurs entités. Dans sa 1ere mouture, l’opérateur serait scindé en deux parties étanches : EDF « Bleu », à 100 % public, qui réunirait le nucléaire et le thermique (centrales au gaz, charbon…) ; EDF « Vert », qui rassemblerait pour l’essentiel Enedis (distribution d’électricité) et les énergies renouvelables. Ce second pôle serait ouvert au privé, à hauteur de 35 % pour le moment. Pour le dire autrement, cela revient à garder dans le giron public ce qui « coûte » très cher (le nucléaire implique des investissements colossaux, qui rebutent le secteur privé) et à laisser au marché ce qui rapporte gros. En effet, selon les comptes d’EDF pour 2019, le pôle Vert ne « pèserait » pas moins de 6,5 milliards d’euros d’excédent brut d’exploitation. Un joli pactole pour les futurs entrant·es au capital, concurrent·es d’EDF ou fonds d’investissement en quête de rentabilité financière. La production d’électricité hydraulique serait dans un 3e pôle afin de mieux brader les barrages aux plus offrant·es.

Hercule et Clamadieu représentent bel et bien la fin d’un modèle intégré qui permet aujourd’hui à la France et à ses consommateur·trices de bénéficier d’une production d’électricité compétitive et « bas carbone » qui assure un prix de l’électricité parmi les plus bas d’Europe. Les conséquences seront multiples et aucun métier ne sera épargné. Les consommateur·trices risquent de voir leurs factures augmenter.

Pour la CGT, le secteur de l’énergie doit rester dans le giron des entreprises publiques et ne pas servir le profit des actionnaires.

 

Tract – Ensemble pour gagner !

11, 16, 19, 20, 21, 24, 27… . On pourrait croire au tirage gagnant du prochain loto..! Mais non, ce sont les prochaines dates de mobilisations de la CGT. «Quoi, encore plein de dates sans qu’on sache pourquoi ! » pourrait-on rétorquer… … Continuer la lecture

Assises des luttes dans l’énergie

L’objectif de la journée était de réunir une centaine de camarades de la fédération pour débattre de l’élévation du rapport de force, des coordinations et convergences des luttes pour atteindre l’objectif de gagner un nouveau Service Public.

Les questions posées : jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour parvenir à gagner des avancées sociales de haut niveau pour les travailleuses, travailleurs et retraité·es sur la base de nos repères revendicatifs et des cahiers revendicatifs de terrain ? Quelle communication, quel rapport aux salarié·es, nos convergences des luttes, notre structuration dans la proximité ainsi que notre syndicalisme de classe et de masse ?

Les constats nous montrent que suite aux derniers mouvements de grèves, les directions cherchent de plus en plus à sanctionner les agent·es. Mais le tribunal nous donne raison, les sanctions infligées sur le dernier mouvement de grève sont illégales et l’entreprise RTE a été condamnée à verser 1000 € aux salarié·es concernés et 500 € aux syndicats. Par cette manœuvre la direction tente d’instaurer la peur chez les salarié·es pour qu’ils/elles ne se réapproprient pas leurs outils de travail.

Alors que les agent·es sont de plus en plus individualistes, nous avons besoin d’un esprit collectif pour gagner de nouveaux droits. S’il n’y a pas besoin de convaincre les premiers militant·es, le temps de débat est nécessaire avec les salarié·es qui peuvent ne pas avoir la même notion d’engagement voire de syndicalisme. Si syndicalisme et politique ne doivent pas être déconnectés, la CGT doit plus s’exprimer sur ce qui touche les salarié·es, sur le travail. Sa communication doit être claire, moins lourde et plus innovante (comme des vidéos sur les réseaux sociaux) pour que le message passe. Sinon, même sur des sujets qui touchent les salarié·es (canicule, projet Hercule), la CGT est inaudible car le salariat actuel veut des résultats rapides, y compris au niveau des revendications. La communication doit se faire par des relais dans les services, sans forcément passer par de longs mails.

Il faut aussi travailler à la syndicalisation des femmes et des jeunes pour défendre leurs droits et leur avenir. Le constat se fait aussi d’une déconnexion entre les classes populaires d’aujourd’hui et certaines revendications de la CGT (le conflit des gilets jaunes s’est construit sans la CGT).

Il faut porter les propositions de la CGT auprès de la population. Des supports fédéraux permettent d’aller à la rencontre des usager·es pour les convaincre du bien-fondé d’un service public : deux numéros d’un journal de masse (100 % public) et un film « Main basse sur l’énergie » qui retrace l’ouverture des marchés de l’électricité. Un second sur la filière gazière est en cours de réalisation « Gaz et flouze à tous les étages ». Il faut regagner l’ouverture de points d’accueil de proximité physiques car les usager·es sont perdus avec les plateformes téléphoniques.

Le travail collectif passe par le fonctionnement des différentes structures CGT. Depuis la privatisation des entreprises et l’ouverture des marchés, le syndicalisme territorial est mis à mal : on se retrouve avec de plus en plus de syndicats de métier qui négocient par entreprise leurs propres accords. Il n’y a plus d’unité dans les accords de branche. Or, les décisions et actions ne peuvent relever que de quelques militant·es. Certaines entités (GRT gaz, Storengy, RTE, les barrages hydrauliques, etc.) sont capables de se mettre en relation téléphonique afin de partager sur des mouvements de grève et ainsi décider des actions futures. C’est un axe de travail à développer.

 

 

Lutte dans l’énergie !

Depuis maintenant plusieurs années, les politiques votent des lois visant à casser les monopoles dans le domaine de l’Énergie mais aussi dans tous les secteurs public et privé.

Depuis leur privatisation, les stratégies d’EDF et GDF sont essentiellement guidées par des choix politiques purement financiers à l’opposé de la réponse aux besoins de la Nation et des citoyens. Par exemple, si la concurrence était présentée comme vecteur de baisse des prix, les politiques de dérèglementation ont pour conséquences premières, l’augmentation des factures pour les usagers, une complexité d’accès et de compréhension pour ces derniers.

Conséquence : les mauvaises annonces se succèdent sur l’entreprise publique EDF.

Le bilan est affligeant. Suppression de plus de 10 000 emplois dans les groupes d’EDF et ENGIE, fermeture d’outils de production qui fragilise l’équilibre du système, privatisation des barrages hydroélectriques, fermeture d’accueils téléphoniques et physiques, ouverture du capital du RTE, externalisation d’activités, etc. Les dernières lois « NOME, Transition énergétique » ne font qu’aggraver la situation.

Dans ce contexte, l’inquiétude des salariés vis-à-vis de leurs emplois mais aussi de leurs garanties sociales est immense dans une période d’austérité sociale dans la Branche des Industries Electriques et Gazières, qui se traduit par la proposition indécente des employeurs de 0% d’augmentation de salaire en 2017.

Depuis plusieurs mois, la FNME CGT porte, avec toutes les catégories de salariés, les revendications locales et nationales sur l’avenir de nos entreprises, de nos emplois et de nos Activités Sociales, lien indispensable entre toutes les générations .

Depuis début février, « les Mardis de la Colère », ont permis de bloquer 10 plateformes qui livrent le matériel partout en France .

A la Distribution, des emplois sont gagnés, des exploitations sont pérennisées pour assurer la proximité, les Directions annoncent unilatéralement une prime de 400 € sur la paie de mai.

A la Production, le combat continue pour maintenir les sites en exploitation. Les baisses de production pèsent de plus en plus sur le « capital ».

Sur nos Activités Sociales, la lutte menée depuis des mois permet d’avoir un financement basé sur la création des richesses, le 1% perdure et reste toujours un exemple à gagner, pour les CE, financés par la masse salariale. Ces quelques exemples démontrent une forte mobilisation dans toutes ces entreprises.