Construire un autre monde par les luttes revendicatives !

TAFTA : des conséquences désastreuses pour les travailleurs et les peuples.

Cette généralisation à marche forcée d’une concurrence non faussée entre les travailleurs et les pays aurait pour conséquence l’abaissement des salaires, la diminution voire la disparition de couverture de la sécurité sociale, l’accroissement de la précarité du travail et la dégradation des conditions de travail, la casse des services publics… Les inégalités sociales croissantes et les privations d’accès aux besoins fondamentaux (eau, nourriture) seraient sources de tensions, d’affrontements violents voire de guerre sur fond de misère et de délabrement social.
Le permis de produire dans une industrie agroalimentaire soumis aux logiques de libre entreprise et libre concurrence non faussée pourrait conduire à s’exonérer de toute réglementation sanitaire contraignante avec toutes les répercussions prévisibles sur la santé des populations.
De même pour toutes les industries, la liberté d’entreprendre et de concurrence pourrait abaisser les seuils de protection environnementale voire contourner ou abroger la réglementation avec des risques dramatiques pour les populations.
La propagande des grands groupes industriels et financiers internationaux très souvent relayée par les gouvernements tentent de nous faire croire qu’il n’y aurait pas d’autre alternative que se plier aux logiques d’exploitation du système capitaliste.
Pourtant malgré ce discours diffusé en permanence sur la quasi-totalité des médias à son service puisqu’ils en sont sa propriété, de plus en plus de voix s’élèvent contre cette volonté du capital d’asservir les travailleurs et les peuples à ses objectifs de suraccumulation de profits à leurs dépens.

Pour la CGT, il ne peut y avoir d’avenir pour l’humanité sans progrès social, sans démocratie, sans respect de la planète et des droits de l’Homme et sans faire passer l’intérêt général avant l’intérêt privé.

La CGT, née de la double volonté des salariés de défendre leurs intérêts immédiats et de participer à la transformation de la société, appelle l’ensemble des salariés actifs, retraités et chômeurs à s’organiser et à agir sur la base des propositions revendicatives suivantes :
– L’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grands groupes industriels et financiers de la gestion économique du pays assurant la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général.
– La souveraineté du peuple par sa maitrise sur la monnaie, sur les grands moyens de production par la nationalisation des monopoles, des sources d’énergie, de communication, la gestion et la distribution de l’eau, des assurances et banques.
– La gestion des productions au sein des entreprises par les producteurs : les salariés.
– Un nouveau statut du travail salarié qui garantisse à chaque salarié un salaire lié à sa qualification quel que soit son poste de travail, son entreprise. C’est la qualification initiale et la qualification acquise par la formation professionnelle continue, l’ancienneté qui assurent à chacun un salaire en progression continue lié à la qualification indépendamment de l’employeur et du poste occupé.
– Une sécurité sociale professionnelle qui garantisse à chaque salarié un versement de salaire au regard de sa qualification et non pas de son poste, de son entreprise ou de sa situation d’emploi : formation, maladie, chômage…A l’exemple de la sécurité sociale, elle permettra la création d’une « caisse salaire » mutualisée financée par les richesses créées par le travail au sein des entreprises qui n’auraient plus à gérer directement le versement des salaires à leurs salariés et dont la gestion sera partagée à proportion entre patrons et salariés élus par leurs pairs.
– Une sécurité sociale unique, universelle et solidaire avec une prise en charge à 100%  et une gestion par les représentants syndicaux des assurés sociaux élus au suffrage universel.
– Une revalorisation générale des salaires, retraites, minima sociaux d’au moins 400 € par mois.
– Un niveau de salaire qui assure à chaque salarié et sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine par un SMIC à 2000 € brut mensuel.
– Un droit à la retraite dès 55 ans avec au minimum aucune retraite en dessous du SMIC et une pension au regard du salaire acquis par sa qualification.
– Une réduction du temps de travail à 32h par semaine rendue possible par les nouvelles technologies de production.

Face à l’insécurité sociale, il faut plus de sécurité sociale !

La sécurité sociale, formidable conquête sociale des travailleurs due à leur engagement pour libérer la France du joug nazi, est née du Programme du Conseil National de la Résistance dans le contexte d’un patronat affaibli et discrédité pour sa collaboration avec l’occupant.

Pour rendre possible ce plan de sécurité sociale d’un point de vue économique, le programme du CNR comprenait « l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie pour assurer la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général par le retour à la Nation des grands moyens de production monopolisés, fruit du travail commun… »

Cela explique pourquoi le patronat n’a eu de cesse de s’y attaquer. De nos jours dans le discours du gouvernement, allié inconditionnel du patronat, la solidarité serait archaïque, d’un autre temps. Pour aller de l’avant, il faudrait se soumettre au mythe de la compétitivité pour l’emploi. Le salaire et donc la sécurité sociale sont attaqués parce qu’ils seraient contraires à l’emploi …

Or, devant les inégalités et l’insécurité sociale croissantes, il faut assurer l’égalité par un nouveau statut du salarié qui garantisse un salaire au regard de sa qualification universelle quels que soient son poste, son entreprise ou établissement et sa situation de travail : période d’activité, de formation, de chômage… De même, comme l’exprime la population, il faut plus de solidarité, plus de sécurité sociale pour assurer à tous une vie digne de la naissance à la mort.

Il faut libérer le travail de l’exploitation capitaliste par une reconnaissance salariale universelle de la qualification du travailleur et par les créations de nouvelles caisses de sécurité sociale : l’une pour les salaires et l’autre pour les investissements. Ainsi les salariés bénéficieraient d’une garantie de ressources à vie au regard de leurs qualifications et de leurs évolutions par des salaires versés par cette caisse salaires alimentée par les cotisations des entreprises qui n’auraient plus à les gérer. C’est ce que la CGT nomme la sécurité sociale professionnelle qui viendrait s’ajouter à la sécurité sociale existante qu’il faudrait rendre unique, universelle et solidaire. Concernant la caisse d’investissements ce sont les producteurs donc l’ensemble des salariés (de l’exécutant au directeur) qui devraient décider de leur attribution. Cela permettrait de s’émanciper du capitalisme mondialisé et de mettre fin à la constitution de profits parasitaires et néfastes à l’intérêt général.

Les propositions de la CGT pour garantir une égalité d’accès aux soins :

  • La reconnaissance de l’universalité du droit à la couverture maladie quelles que soient les situations au regard de l’emploi ;
  • Le remboursement à 100% pour tous les actes médicaux et paramédicaux, prescriptions, appareillages et prothèses, cures thermales ;
  • La généralisation du tiers payant et la suppression du forfait hospitalier ;
  • Le remboursement immédiat à 100% d’actes concernant la contraception et l’IVG ;
  • La prise en charge par la sécurité sociale de tous les soins découlant de la perte d’autonomie, qu’elle soit liée à l’âge, ou à un handicap ;
  • La suppression de la pratique des honoraires libres et du secteur II.
  • Le retour à un seul secteur conventionnel avec revalorisation du statut des médecins ;
  • L’hôpital doit constituer le pivot essentiel du système de distribution des soins.

Dans le département la CGT propose de porter la revendication d’un salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) mensuel de 1700 euros à 2000 euros brut.

De même, elle porte au travers de la sécurité sociale professionnelle et d’un nouveau statut du travail salarié :

  • une reconnaissance universelle de la qualification du salarié par une classification des qualifications dans une grille indiciaire interprofessionnelle ;
  • la garantie à chaque salarié d’un déroulement de carrière fondé sur l’expérience acquise, l’ancienneté, la formation continue qui, au regard de l’élévation de ses qualifications, lui assure une augmentation régulière de salaire par une promotion professionnelle liée à sa progression de qualification.
  • le maintien du salaire au regard de la qualification acquise quel que soit son poste de travail, son entreprise, son établissement et quelle que soit sa situation d’emploi : activité, congés maladie, formation, chômage…
  • l’âge légal de départ à la retraite à taux plein dès 55 ans, 50 ans pour travaux pénibles ;
  • une pension retraite qui soit la continuité du meilleur salaire pour tous ;
  • la suppression de toute référence d’annuités ou de points par le versement de cotisations sociales liées au salaire versé au regard de la qualification dès 18 ans pour tous.

Résolution du congrès de l’Union Départementale CGT de Loir et Cher 25 et 26 octobre 2012

Réunis en congrès les 25 et 26 octobre 2012, les 160 délégués des syndicats CGT de Loir et Cher ont débattu sur la vie économique et sociale du pays et plus particulièrement sur celle du département. Dans une situation véritablement dégradée où les fermetures d’usines se multiplient, où les suppressions d’emplois s’accumulent, les chiffres du chômage ne cessent de croître pour atteindre officiellement 21000 demandeurs d’emploi dans le Loir et Cher. Dans un même temps les services publics continuent d’être frappés de plein fouet par les restructurations et les restrictions budgétaires et les conditions de travail et de vie des populations se dégradent inexorablement.

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