Assemblée de rentrée : « Y’a plus qu’à » !

Après un rapport d’introduction présentant le contexte national et international, l’assemblée de rentrée des militant·es a été un moment privilégié pour analyser les stratégies patronales dans le département et s’accorder sur les enjeux revendicatifs sur lesquels nous devons travailler pour enrayer les reculs sociaux et faire aboutir nos revendications.

Les camarades ont dénoncé la politique de saignée des retraité·es. Les Unions Locales accueillent de plus en plus de salarié·es retraité·es pauvres contraints de faire des ménages ou de la taille de vigne à 70 ans pour survivre.

La pauvreté pour les retraité·es, la misère et la stigmatisation par un contrôle et une répression accrus des salarié·es au chômage, le licenciement et la précarité pour les salarié·es dans l’emploi, la crainte de la maladie et de la vieillesse pour l’ensemble de la population victime du démantèlement de la sécurité sociale et des services publics de santé et des finances publiques, telle est la situation vécue par la population du Loir et Cher.

Les débats ont porté sur le niveau et la forme de l’engagement de toute la CGT contre cette politique anti sociale. Au plan national, les camarades ont déploré une impulsion confédérale insuffisante conduisant à la mise en œuvre de journées saute-mouton démobilisatrices.

Au-delà de ces constats, les militant·es ont réfléchi à remettre en question la forme de notre action syndicale dans l’entreprise. Les difficultés à mobiliser les salarié·es aussi bien lors des actions interprofessionnelles que dans les entreprises ont été évoquées.

Des camarades ont proposé que les syndicats réinvestissent l’interprofessionnel notamment sur le contenu concret de l’expression de la CGT en la recentrant sur les luttes et en étant aux côtés des salarié·es partout où ils souffrent et où ils vivent.

D’une part au sein des services et des entreprises, là où le syndicat CGT doit être fort et moteur pour mobiliser les salarié·es, les syndiquer et construire les revendications professionnelles.

D’autre part au sein des organisations interprofessionnelles locales de la CGT (UD et UL) qui, insuffisamment investies par les syndicats , peinent à inter-professionnaliser les luttes.

En conclusion, l’impératif d’élever le rapport de forces à la hauteur des enjeux pour la population s’est imposé.

Les axes de travail ne sont pas nouveaux mais sont radicaux à savoir :

⇰ Renouer avec un militantisme au plus proche des salarié·es,

⇰ Placer l’exercice des mandats représentatifs et syndicaux sous le contrôle des salarié·es et plus des patron·nes.

⇰ Développer des luttes offensives au plus près des besoins des salarié·es pour leur donner des perspectives de victoires  collectives à même de les convaincre de se battre jusqu’au blocage de la production et d’organiser des mobilisations interprofessionnelles vraiment offensives, au besoin en renouvelant les formes d’action et d’expression (AG de syndiqué·es et de salarié·es, réseaux sociaux).

⇰ Démontrer chaque jour que se syndiquer c’est utile et nécessaire pour gagner ensemble.

⇰ Convaincre que les revendications de chacun·ne sont celles de tous·tes: retraité·es, chômeur·ses, jeunes, travailleur·ses dans ou hors de l’emploi afin de créer les conditions d’une action interprofessionnelle la plus large au-delà de la seule CGT.

Comme on dit à la CGT « Y’a plus qu’à » et ça commence demain dans les boîtes pour préparer, par la mobilisation des salarié·es, des luttes à la hauteur de la responsabilité de la CGT pour défendre l’intérêt général.

 

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