5 février : journée économie morte

Alors que la colère qui s’exprime depuis des semaines dans le mouvement des Gilets Jaunes ne s’atténue pas, Macron continue d’afficher son mépris de classe face aux exigences de la population. Après l’enfumage des mesurettes annoncées en décembre, le grand débat national n’est qu’une nouvelle escroquerie. Il se fait sur des questions figées aux réponses arrêtées par avance et n’a pour seul objectif que de redonner de la légitimité à toutes celles et ceux qui ont porté aux nues la logique économique, au détriment des intérêts de la majorité de la population en justifiant la poursuite de la casse sociale, à l’exemple des services publics.

Parce que les revendications exprimées, notamment sur le pouvoir d’achat et la hausse des salaires, sont celles portées par notre syndicat depuis des années, la CGT appelait à une 1ere journée interprofessionnelle de grève et de la manifestation nationale en 2019. A cette occasion, pour la 1ere fois, les organisations syndicales départementales UD CGT et Solidaires et le mouvement des Gilets Jaunes s’adressaient conjointement aux salarié·es, retraité·es, privé·es d’emploi et jeunes pour les inviter à participer aux 3 manifestations organisées sur le département. Ce sont plus de 1300 personnes qui se sont mobilisées à cette occasion, dont un millier à Blois, pour revendiquer :

  • une augmentation immédiate des salaires, des traitements, des minima sociaux, des allocations et des retraites de 300 € brut ;
  • la suppression de la hausse de la CSG pour les retraité·es ;
  • la suppression du CICE pour les groupes du CAC 40 et le rétablissement de l’ISF ;
  • l’arrêt des licenciements et des fermetures d’entreprises qui impactent aussi les commerçant·es, les artisan·nes, les paysan·nes…
  • la consultation démocratique et régulière de la population.

Mais les mots d’ordre étaient aussi de dire STOP au projet Macron contre notre système de protection sociale et nos droits à la retraite ; de conforter et de rétablir les services publics de proximité au service de la population dans tout le territoire, contrairement à ce qui se fait à la Poste, aux Impôts, dans la santé, l’éducation, l’inspection du travail, etc. ; et de dire NON à la loi liberticide anti-manifestation et antigrève que le gouvernement n’a fait adopter que pour museler le opposant·es à ses réformes ultralibérales. Cette mobilisation a aussi permis de dénoncer et de condamner la multiplication des arrestations arbitraires, la répression aveugle et l’utilisation massive d’armes de dissuasion frappant les manifestant·es, causant des blessures graves, dont des amputations de mains, arrachées par les tirs de grenade, ou des mutilations oculaires suite à des tirs de flash-ball, conséquences de la violence étatique qui doit cesser.

 

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