Les enjeux des élections professionnelles de décembre 2014

Votons CGT

Votons CGT

La Fonction Publique et ses agents sont au cœur d’enjeux fondamentaux en termes de satisfaction des besoins sociaux et en tant que leviers émancipateurs pour l’ensemble des travailleurs, dans l’emploi ou hors de l’emploi. Jamais peut-être, une politique ne les a si sévèrement frappés qu’aujourd’hui.

La réforme des collectivités territoriales, la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) et son avatar social libéral la MAP (Modernisation de l’Action Publique), les suppressions massives de postes et d’emplois, la baisse des dépenses publiques, une fiscalité toujours plus inique et inefficace, constituent les principaux vecteurs d’un double mouvement consistant à réduire l’intervention publique et à la mettre au service d’intérêts particuliers.

La baisse continue et aggravée des salaires directs et socialisés, notamment par le biais des exonérations de cotisations sociales, la déstructuration du statut général, le recours démesuré et éhonté aux non-titulaires et aux précaires, la non reconnaissance des qualifications sont les axes essentiels par lesquels la neutralité et l’impartialité des agents publics -garanties fondamentales pour le citoyen- sont remises en cause.

C’est un pan essentiel du pacte républicain issu du programme du Conseil National de la Résistance qui est mis en danger à travers l’attaque portée contre la fonction publique, comme outil démocratique de réponse aux besoins des usagers, échappant à la logique marchande.

Ces attaques violentes ne répondent pas seulement à la volonté de réduire la « dépense publique » mais surtout aux exigences patronales consistant à privatiser des missions fondamentales de l’État afin qu’elles répondent aux intérêts particuliers des actionnaires propriétaires lucratifs des lieux de travail.

Dans ce cadre, le statut général de la Fonction publique constitue un obstacle inacceptable pour le patronat mais un levier émancipateur révolutionnaire pour les travailleurs permettant de construire un nouveau statut du travailleur salarié dont la qualification serait attachée à la personne et non à l’emploi.

Des Élections dans la Fonction publique… Pour quoi faire ?

Le 4 décembre 2014, tous les agents titulaires et non titulaires sont appelés à participer aux premières élections professionnelles de la Fonction Publique.

La participation aux élections pour le vote CGT c’est :

  • Mettre au cœur des instances les revendications, au premier chef desquelles des moyens humains à la hauteur des besoins des populations notamment par un vaste plan de titularisation assis sur la création de postes statutaires.
  • Faire des instances des lieux d’expression des luttes pour toutes les questions qui touchent aux missions, à l’organisation des services, aux conditions de travail et à la défense et l’amélioration du statut général des fonctionnaires et des statuts particuliers entourés de garanties collectives et individuelles.
  • Des droits syndicaux pour les agents et les militants de la CGT pour mener l’action revendicative au quotidien.

Rentrée scolaire à ryhtme effréné

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Alors que les atermoiements de ministres ont contraint Valls à former un nouveau gouvernement qui lui soit fidèle et qui respecte la ligne libérale de sa politique, si chère au patronat, le monde éducatif fait sa rentrée. L’arrivée de Najat Vallaud-Belkacem au ministère de l’Education Nationale est-elle vraiment annonciatrice de changement ? Les promesses de créations de postes (60 000 d’ici 2017) ne verront très certainement pas le jour. En Loir et Cher, des établissements ont encore vu leurs moyens réduits pour cette rentrée 2014 et, de fait, des classes avec des effectifs de plus en plus élevés. Dans certains collèges, on voit des 6e à 28 élèves, des niveaux 5e, 4e, 3e atteindre 29 à 30 élèves. Idem dans certaines classes de primaire, quand ce n’est pas plus. Classes surchargées qui vont de pair avec l’augmentation du temps de travail puisque les heures supplémentaires sont toujours pléthores dans notre académie (frôlant les 10% de la dotation horaire). La non attractivité du métier d’enseignant induite par la réforme du concours et le gel des salaires a pour conséquence une baisse très nette du recrutement. Cumulée à des démissions, des personnels qui ne se présentent pas, les postes vacants sont encore trop nombreux à la rentrée. On peut citer comme exemple un poste de maths et 1,5 poste de mécanique auto au lycée professionnel Ampère à Vendôme, un poste de lettre-espagnol au lycée hôtelier à Blois, des postes d’administratifs. Le rectorat renvoie alors vers Pôle Emploi pour recruter des contractuels augmentant toujours plus la précarité dans le Service Public d’éducation.

La réforme des rythmes scolaires dans le 1er degré est généralisée à l’ensemble des écoles publiques (les écoles privées étant exemptées) souvent contre l’avis des personnels, des familles et des maires. Cette réforme, qui met à mal l’égalité de traitement des élèves sur le territoire, se fait à tout prix, y compris sous la menace de faire intervenir le préfet en cas de refus d’obtempérer. Des mobilisations s’organisent, comme à Cellettes pour dénoncer cette nouvelle organisation mais de l’avis de la hiérarchie académique, tout va bien.

Outre des conditions d’apprentissage dégradées et inégalitaires pour les enfants, qui vont à l’encontre de la réussite de toutes et tous, ce sont bien les conditions de travail de l’ensemble des catégories de personnels (enseignants, vie scolaire, administratifs, personnels de santé, etc.) qui se détériorent à grand pas, impactant de fait leur santé au travail !

Le vote CGT aux élections professionnelles c’est lutter pour :

  • La création de postes statutaires en nombre suffisant pour répondre à l’ensemble des besoins de la communauté éducative (classes avec des effectifs réduits, fin de la précarité chez les personnels, disciplines et options garanties avec les horaires prévus par les textes, fin des heures supplémentaires mais hausse des salaires),
  • Une réelle prévention et santé au travail avec la volonté de voir les CHSCT jouer leur véritable rôle d’alerte,
  • Une meilleure gestion des personnels (mutations, formation, promotions).

Petite analyse sur les élections professionnelles

Des élections professionnelles ont eu lieu dans plusieurs entreprises où l’on peut se féliciter que la CGT obtienne de très bons scores comme à Acial ou à Tradibudget entre autres, où les listes complètes C.G.T sont élues.
Ce résultat est le fruit d’un travail de terrain auprès des salariés pour élaborer des revendications communes sur les questions du travail, des salaires, de la sécurité sociale et construire la riposte pour combattre les attaques indécentes du patronat, du gouvernement relayées par certains syndicats complaisants.
Dans une période où le gouvernement, sous la pression du MEDEF, entend supprimer la démocratie sociale, le pouvoir d’intervention et de représentation des salariés dans les entreprises, par la suppression des seuils pour le déclenchement des élections des Délégués du Personnel et des membres des Comités d’Entreprises, il est absolument indispensable que des salariés agissent pour défendre cet acquis issus de décennies de luttes. Cela passe d’abord par la constitution de listes CGT sur tous les lieux du travail et l’exercice de leur droit de vote de tous les salariés.
Se doter partout d’élus résolument déterminés à défendre les intérêts des salariés, nécessite de placer la CGT en tête de ces élections qui déterminent la représentativité syndicale au plan national depuis la loi de 2008, que ce soit pour les élections professionnelles du public comme celles du privé.

ELECTIONS MUTUALITE SOCIALE AGRICOLE

Pour une gestion démocratique et une protection sociale de haut niveau.

Du 12 au 27 janvier 2015, plus de 1 200 000 salariés actifs, retraités et allocataires, au plan national, 23 630 salariés actifs et 79 631 retraités pour notre caisse Berry-Touraine (Loir & Cher, Indre et Loire, Indre) percevant ou ayant droit au régime de protection sociale de la Mutualité Sociale Agricole seront appelés à élire pour 5 ans leurs délégués cantonaux qui composeront les Assemblées Générales des caisses de la MSA et éliront, ensuite, les administrateurs.
En Loir & Cher, ce sont 90 délégués dans 30 cantons que les électeurs vont désigner.
La MSA est le seul régime de protection sociale où subsiste cet acquis démocratique de représentativité des salariés.
Dans cette période, où les attaques patronales et gouvernementales s’accentuent sur les salaires et les conditions de travail, sur les retraites, les frais de santé, sur l’accès aux soins, les hôpitaux publics, etc. ces élections représentent un enjeu majeur pour les assurés sociaux relevant de ce régime.
Les valeurs fondamentales de la sécurité sociale, bafouées par les gouvernements successifs et le patronat, doivent redevenir le fil rouge de notre système de protection sociale : la solidarité de tous les salariés, l’universalité, c’est-à-dire la prise en charge de tous les risques, la gestion démocratique par les salariés de ce qui constitue la part socialisée de leur salaire.
A l’occasion de ces élections, les salariés du secteur agricole pourront exprimer leurs besoins et exigences revendicatives en matière de protection sociale et de son financement.
La CGT revendique une réelle démocratie et le retour à un service de proximité pour répondre aux besoins des assurés sociaux et de fait :
l’extension des missions de service public de la MSA à l’ensemble des champs de la protection sociale et exclure toutes dérogations,
l’amélioration du guichet unique, du régime de protection agricole et des valeurs mutualistes,
une meilleure reconnaissance et indemnisation des maladies professionnelles,
la mise en place d’élections proportionnelles départementales des administrateurs des caisses et la parité au sein des diverses instances (CA, Bureau, etc.) entre salariés et exploitants,
l’alternance des responsabilités sur la base de la représentativité des organisations syndicales et de leurs résultats,
la formation des administrateurs et le renforcement de leurs moyens,
l’arrêt immédiat des suppressions de postes, l’embauche, l’investissement dans la formation et de meilleures rémunérations,
la sortie d’une gestion purement comptable au détriment des assurés,
La Cgt s’est opposée à la fusion entre le département de l’Indre et Loire et le nôtre, puis à celle avec l’Indre. Il faut revenir à la présence de caisses départementales, disposant de l’ensemble des prérogatives nécessaires pour répondre aux besoins croissants. Cela nécessite de mettre un terme au plan de casse de la MSA.
La CGT revendique une protection sociale de haut niveau. Elle passe par une politique répondant aux besoins sociaux en termes de famille, de maladie, d’accidents du travail, de retraite… Nous devons œuvrer à pérenniser son financement. Un financement durable passe par de meilleurs salaires (SMIC porté à 1850€), la lutte contre la précarité et le développement des emplois stables (CDI), l’arrêt des exonérations de cotisations, la mise à contribution plus importante des industries agroalimentaires et phytosanitaires – du Crédit Agricole – de Groupama – des assurances – qui réalisent des profits colossaux et l’intégration des revenus des groupes financiers dans l’assiette des cotisations.

La CGT revendique l’amélioration de toutes les prestations :

  • retraite à taux plein à 50 ans pour les travailleurs ayant exercés des travaux pénibles et à 55 ans pour tous,
  • amélioration des niveaux des pensions de 400€ immédiatement,
  • développement d’une politique familiale solidaire,
  • droit à l’accès aux soins gratuits pour tous et prise en charge de la perte d’autonomie.

Les moyens existent pour répondre à nos revendications.
Tous les salariés, tous les retraités ressortissants du régime agricole sont concernés par le choix de gestion de la MSA. En votant pour les candidats CGT, c’est l’occasion d’exprimer avec force vos exigences d’une véritable politique de santé, de protection sociale répondant à vos besoins. Etre candidat et voter pour les listes CGT, c’est agir pour défendre et renforcer notre système de protection sociale.

Scrutin du 4 décembre : face aux enjeux de santé et de l’action sociale

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La fonction publique hospitalière est le troisième pan de la fonction publique qui regroupe les personnels de santé des hôpitaux publics, des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (E.H.P.A.D) publics et des établissements médico-sociaux publics.

En Loir et Cher, quelques 5 500 personnels, fonctionnaires et contractuels travaillent dans cinq centres hospitaliers : Blois et Romorantin avec une activité de médecine-chirurgie-obstétrique, Vendôme, Saint Aignan, Montoire avec une activité de médecine plus ou moins développée. Selles sur Cher, Montrichard et Marchenoir sont devenus des E.H.P.A.D avec des lits de soins de suite et de réadaptation. Et il existe dix-sept EHPAD autonomes et trois établissements médico-sociaux.

En vingt ans, depuis la mise en place des Agences Régionales d’Hospitalisation (ARH) devenues Agences Régionales de Santé (ARS) les établissements publics ont subi des fermetures de lits et d’activités, éloignant ainsi les populations des lieux de soins ou les obligeant à aller dans le privé.

La réduction drastique des financements publics liés à la tarification à l’activité a conduit à passer d’une logique de réponse aux besoins de santé à une logique de production de soins à moindre coût au détriment des conditions de travail des hospitaliers et de la qualité d’accueil et de soins.

Les établissements médico-sociaux ont fusionné et un site a fermé à Pontlevoy pour économiser le nombre de travailleurs sociaux.

Les maisons de retraite sont devenues des établissements pour personnes de plus en plus dépendantes sans que les moyens en personnels suivent l’augmentation de la charge de travail pour des coûts d’hébergement de plus en plus élevés pour les familles. La moyenne départementale du taux d’encadrement tourne autour de 0,6 agent par résident, tous personnels confondus, alors qu’il faudrait un soignant par résident.

La CGT revendique une prise en charge de la dépendance par la sécurité sociale pour mettre fin à la maltraitance institutionnelle des personnels soignants et des résidants et permettre à tous d’accéder à une prise en charge humaine adaptée à chaque handicap pour vivre dignement la vieillesse, en institution ou non.

Le vote pour les candidat-e-s présenté-e-s par la CGT portera toutes ces valeurs et revendications pour défendre efficacement les intérêts des personnels de santé et de l’action sociale et des populations en s’opposant clairement à la marchandisation de la santé.

Enseignement Supérieur et Recherche en danger!

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La loi Pécresse sur l’autonomie des universités et la loi Fioraso, qui ne la remet pas en cause, réduisent à néant le caractère national de la politique publique de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR). Elles renforcent la logique du tout profit, de la rentabilité à tout prix et la mise en concurrence des établissements, à l’instar des universités anglo-saxonnes. La volonté d’attractivité des universités les incite à avoir recours aux financements privés et à la multiplication des partenariats public/privé qui, à termes, feront du patronat le décideur des contenus de formation et des sujets de recherche. Les diplômes peu attractifs pour les entreprises seront dévolus aux universités considérées « de seconde zone » par le patronat, éloignées des grandes métropoles prévues par la réforme territoriale et la politique européenne à l’œuvre actuellement.

La mise en place des ComUEs (Communauté d’Universités et d’Établissements), dont le pilotage se fera en grande partie par les régions, a pour vocation d’adapter l’ESR aux enjeux stratégiques économiques et politiques locaux et aux intérêts à court terme des entreprises de la région. Pour sortir des difficultés économiques et répondre aux exigences européennes pour l’attribution des subventions, une réduction drastique des moyens s’applique, se traduisant par des suppressions de formations jugées non rentables, le gel de postes des personnels et la hausse de la précarité. La mutualisation des moyens se fait au détriment des conditions de travail des personnels et des conditions d’études des jeunes.

Comptant, à tort, sur la fusion du Centre, du Limousin et de Poitou Charentes, les présidents et directeurs des universités et des écoles d’ingénieurs des trois régions ont décidé de constituer une ComUE inter-académique (non validée pour le moment) avec pour objectif avoué une « visibilité européenne et internationale du potentiel de recherche et d’enseignement supérieur » local avec notamment une spécialisation dans les domaines de l’énergie et de la santé. En aucun cas elle ne vise la réussite du plus grand nombre d’étudiants et le développement de l’offre de formation, notamment dans le Loir et Cher. Ce dernier restera sans réel pôle universitaire, contraignant les jeunes à partir sur Tours et Orléans.

La ComUE Centre-Val de Loire a ainsi créé la SATT Grand Centre (Société d’Accélération du Transfert de Technologies) qui a notamment pour missions de valoriser le portefeuille de propriété industrielle, d’augmenter le nombre de contrats de recherche public-privé (peu de chance que cela renforce la recherche publique) et de proposer des prestations de services aux laboratoires (sous-entendus, privés comme les grands groupes pharmaceutiques de la Région).

Dans toutes les instances représentatives la CGT portera son opposition à cette politique de l’ESR soumise à la loi du marché. Elle demande l’abrogation des lois Pécresse et Fioraso et l’arrêt du processus de régionalisation et de territorialisation de l’ESR pour reconstruire un service public national démocratique et émancipateur.