Il suffit juste de souffler sur les braises !

Le mercredi 31 aout, 107 militant-es représentant 28 syndicats de l’Union Départementale CGT du Loir et Cher se sont réunis à l’occasion de la traditionnelle journée de rentrée. L’objectif de cette rencontre entre militant-es est de relancer chaque année la machine et de tracer des perspectives d’action après une pause estivale bien méritée pour nos syndiqué-es, les salarié-es, retraité-es et privé-es d’emploi de notre département.

Mais force est de constater que cette année au regard du mouvement social engagé depuis le mois de mars, ponctué par 12 journées de manifestations et de grève avec une unité syndicale intacte qui a réussi à traverser la période estivale pour un nouvel appel le 15 septembre, le débat de cette journée a eu une couleur plus particulièrement revendicative et offensive.

Les débats ont évoqué essentiellement les luttes en cours alors que lors des précédentes journées de rentrée, nous déplorions et nous égrenions les coups portés à l’ensemble du salariat.

L’acharnement médiatique et politique contre la CGT, la répression inadmissible contre ses militant-es, le passage en force de la « loi travail » sans vote démocratique avec trois recours au 49-3, sa promulgation à la hâte pendant l’été n’ont en rien altéré la détermination à combattre ce recul social. Pour preuve, les instituts de sondage s’accordent à dire que 70% des français restent hostiles à cette loi.

Tous les ingrédients sont donc réunis pour réamorcer ce mouvement et l’amplifier à l’appui des diverses initiatives qui l’ont entretenu durant l’été dans notre département comme ailleurs.

La surexploitation médiatique des attentats odieux dont nous sommes victimes depuis janvier 2015 dans le but de détourner l’opinion publique de la régression sociale ne suffira pas à masquer le soi-disant « nouveau modèle social » de Hollande dont les lois Macron, Rebsamen et maintenant El Khomri sont déjà mises en œuvre.

Pour autant, le constat lucide de ces mois de lutte fait apparaitre la nécessité d’ancrer encore plus fort la bataille sur les lieux de travail, dans les entreprises et services et ce, à partir de cahiers revendicatifs locaux sut les thèmes : salaires, emploi, droits et conventions collectives, conditions et temps de travail. Tous ces sujets qui conditionnent la vie des salarié-es et sur lesquels cette loi dite « travail » va uniquement renforcer le pouvoir patronal.

La syndicalisation, l’adhésion à la CGT demeurent la clé essentielle du rapport de force à créer dans les entreprises et services. C’est pourquoi au delà du 15 septembre, les initiatives vont se poursuivre jusqu’à l’abrogation de la loi travail mais également dans la perspective de la campagne « élections TPE » pour que la CGT renforce sa représentativité dans ce secteur où les droits des   salarié-es sont les plus élémentaires. C’est bien l’expression des revendications spécifiques des syndicats d’entreprise qui doit être élargie aux enjeux et aux dangers représentés par la loi travail et qui permettra de faire grandir la mobilisation et d’aller à la gagne.

Alors toutes et tous dans les luttes pour l’abrogation de la « loi travail » et la satisfaction des revendications !

 

Élections TPE : votez CGT pour changer votre situation.

Du 28 novembre au 12 décembre 2016, 4 600 000  salarié(e)s dans toute la France, travaillant dans les Très Petites Entreprises (moins de 11 salarié(e)s), vont y être appelé(e)s à voter pour élire leurs représentant(e)s dans les Commissions Paritaires Régionales Interprofessionnelles.

En Loir & Cher, ce sont 21 334 salarié(e)s, travaillant dans l’artisanat, dans les professions libérales, chez les particuliers employeurs, dans de petites associations ou encore de petits commerces et petites industries, exerçant le métier d’assistante maternelle, qui vont être amenés à faire le choix de l’organisation syndicale à laquelle ils/elles vont donner du poids pour défendre leurs intérêts dans les CPRI et plus largement dans notre société.

Les CPRI : qu’est-ce que c’est ?

Refusant de répondre à la revendication de la CGT d’abaisser le seuil des effectifs pour la mise en place des délégué(e)s du personnel dans le but d’avoir une représentation des salarié(e)s dans chaque entreprise, les CPRI, bébés du couple MEDEF-CFDT, découlent de la loi Rebsamen du 17 août 2015 avec l’objectif de contourner ces exigences de démocratie sociale.

Elles seront composées de 10 représentant(e)s des     salarié(e)s désigné(e)s par les organisations syndicales proportionnellement aux résultats des élections et de 10 représentant(e)s patronaux.

Elles seront consultées sur toutes les problématiques concernant les entreprises de moins de 11 salarié(e)s (emploi, formation, conditions de travail, santé au travail, etc.).

Les représentant(e)s des salarié(e)s auront 5 heures de délégation par mois pour rencontrer les 160 000 salarié(e)s de la région concernée et pourront accéder aux entreprises sous autorisation de l’employeur.

Si les prérogatives et les moyens accordés à cette CPRI ne correspondent pas aux véritables besoins des salarié(e)s, ces élections revêtent tout de même une importance majeure pour les salarié(e)s.

Les enjeux de ces élections.

Le 1er enjeu de ces élections est le poids que donnera chaque salarié(e) à l’organisation syndicale de son choix pour défendre ses intérêts, le nombre de représentant(e)s CGT pour porter ses revendications au sein de ces CPRI.

La CGT a d’ailleurs l’ambition d’obtenir la retranscription de ces commissions aux niveaux départemental et local pour être au plus près des salarié(e)s et de leurs préoccupations.

Le 2ème enjeu est la représentativité syndicale. Depuis août 2008, c’est le cumul des résultats des élections professionnelles dans chaque entreprise, des élections de la Fonction Publique et des élections TPE qui détermine la représentativité de chaque organisation.

Le résultat de ces élections, qui termine le cycle de calcul de cette représentativité, va donc déterminer le poids, la capacité ou pas de chaque organisation à négocier et ratifier des accords notamment en matière :

– de revalorisation des salaires,

– d’amélioration des conditions de travail,

– de réglementation du travail,

– d’organisation et de durée du travail

La représentativité de chaque organisation syndicale conditionnera également le nombre de conseillers prud’hommes désignés par chaque syndicat, puisque le gouvernement, avec la complicité de la CFDT, a supprimé les élections prud’homales.

Elle conditionnera également le nombre de représentant(e)s de chaque syndicat dans les différents organismes, commissions et lieux où le syndicalisme est amené à intervenir pour représenter les salarié(e)s.

Voter CGT, c’est refuser la spirale de la régression sociale imposée par le patronat et le gouvernement. C’est exiger de nouveaux droits et une vraie représentation collective des salarié(e)s dans toutes les entreprises. Alors que la loi El Khomri, portée par le MEDEF et le syndicalisme de compromission incarné par la CFDT notamment, va permettre aux patrons de faire sauter les seuls verrous protecteurs pour les salarié(e)s des TPE que sont les accords de branche et le code du travail.

Voter CGT, c’est vous donner les moyens de faire progresser votre situation et d’exprimer vos revendications pour :

⇛ l’abrogation de la loi travail,

⇛ l’augmentation des salaires,

⇛ l’égalité salariale entre les femmes et les hommes,

⇛ l’amélioration de vos conditions de travail,

⇛ le respect du Code du travail et des Conventions collectives,

⇛ des droits nouveaux,

⇛ une sécurité sociale couvrant 100% des besoins de santé.

Voter CGT c’est vous donner les moyens dans les Petites Entreprises de faire entendre un message à vos directions et donner de la force à la défense de vos intérêts.

Voter CGT c’est faire le choix du progrès social, de l’élévation de vos conditions de vie et de travail.