Grève à Chémery pour les salaires

Depuis début décembre 2018, des revendications communes à tous les stockages de France de STORENGY ont été remontées à la direction. Celle-ci, restant sourde aux demandes des salarié·es, un mouvement de grève par actions ponctuelles a eu lieu.

Devant une direction muette, n’ayant pas voulu recevoir les représentant·es CGT et une lassitude pour le personnel de faire des actions sans résultats, la grogne est montée d’un cran. En assemblée générale, les agent·es ont décidé le 14 janvier dernier de durcir le mouvement en se mettant en grève illimitée jusqu’à obtention de réponses aux revendications.

Les revendications principales étant convergentes avec celles des gilets jaunes et donc toujours d’actualité, le mouvement était plus que légitime.

Différents modes de mouvements et d’actions se sont mis en place sur tous les stockages de gaz afin d’exercer une pression maximum sur la direction.

Par exemple, sur le stockage de Chémery, une action de grève a débuté le 25 janvier sous la forme suivante : piquet de grève devant le site 24h/24, week-end inclus et cela afin d’interdire l’accès au site des sous-traitants et des camions qui transportent les effluents du site vers les industries qui retraitent nos déchets.

Devant l’ampleur du mouvement, la direction a enfin daigné recevoir les représentants CGT, le 29 janvier.

Suite à cela, la direction a accepté les revendications suivantes :

  • remplacement d’une partie de la prime de site (prime qui englobe une partie fixe correspondant à une indemnité de travail sur les sites SEVESO 2 et 3, et une partie variable qui est une indemnité de frais kilométrique pour venir travailler). En ce sens, la proposition était de remplacer la partie fixe de cette prime en NR donc en salaire et non plus en prime. La seconde partie dite « variable », est augmentée de 10 % afin de compenser la hausse des carburants ;
  • mise en place la RPCE-M promise depuis 2017 (rémunération de la performance collège exécution/maitrise) prime en moyenne de 650 € ;
  • que les postes vacants soient pourvus dès le premier trimestre 2019 et 22 publications de postes en doublon pour anticiper les futurs départs en inactivité ;
  • augmentation des salaires de 60 à 120 € (selon les salaires) supplémentaire par rapport à celles qui étaient prévues.

Le mouvement a pris fin le 29 janvier avec ces avancées non négligeables.