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Dans l’intérêt des salariés, le repos hebdomadaire est donné le dimanche. C’est le principe fondamental édicté par le code du travail. Ce principe se fonde sur la nécessité que tous les membres d’une même famille puissent se reposer le même jour. Il s’agit d’un droit qui contrarie l’arbitraire patronal en permettant à l’ensemble des travailleurs de se libérer de leur lien de subordination en participant à des manifestations collectives hors de l’emploi.

Toutefois, de multiples dérogations sont venues assouplir ce principe.

  • Des dérogations de droit,
  • Dérogations administratives,
  • Dérogations collectives et ponctuelles : les « 5 dimanches du maire »,
  • Dérogations conventionnelles,
  • Dispositions spécifiques aux jeunes travailleurs.

Il s’agit de dispositifs dérogatoires complexes qui résultent de l’offensive patronale pour étendre l’employabilité des travailleurs sur l’ensemble de leur vie.
La loi MACRON s’appuie sur cette confusion pour accélérer l’offensive et empêcher toute évolution vers le progrès social en étendant le travail le dimanche par :

  • L’assouplissement des conditions d’octroi des dérogations administratives en modifiant les termes utilisés,
  • Le recours à un dialogue social cadenassé pour déroger aux garanties légales,
    Des contreparties aléatoires selon l’accord ou l’absence d’accord ou la dérogation,
  • Un volontariat qui n’existe pas dans le monde réel du contrat de travail subordonné,
  • Le pouvoir du maire d’autoriser jusqu’à 12 ouvertures dominicales par an sous le contrôle des EPCI,

Cette loi veut exclure le travail le dimanche du droit du travail pour ne viser que l’éventualité très aléatoire d’une carotte salariale qui, dans tous les cas, ne permettra pas aux travailleurs de satisfaire leurs besoins fondamentaux.
Les travailleurs du dimanche pourraient constituer, alors, le sous prolétariat de demain corvéable à l’envi pour les patrons.
Enfin, le travail en soirée permet aux entreprises situées sur une zone touristique internationale de déroger par accord collectif aux limites protectrices du travail de nuit définies par le code du travail.
De manière générale, le travail du dimanche et en soirée est une arme de destruction des garanties encore prévues par le code du travail et en particulier la durée légale hebdomadaire du travail.
Sous prétexte de proposer des contreparties financières aléatoires sur la base d’un illusoire volontariat, le travailleur doit être en permanence flexible et donc employable.