Qui croyait vraiment que l’École serait sanctuarisée sous la mandature Hollande et que les conditions de travail des personnels et d’apprentissage des élèves s’amélioreraient véritablement après les attaques massives du quinquennat Sarkozy ? Soit, les promesses étaient belles… Mais dans la réalité, peu de changements…
La rentrée scolaire 2014 en Loir et Cher
Pour la rentrée 2014, les prévisions d’heures postes statutaires pour les collèges du département sont encore à la baisse : -79. Soit 12 collèges sur 27 qui sont touchés alors que certains voient leurs effectifs d’élèves encore augmenter ! En revanche les Heures Supplémentaires Annuelles (HSA), qui vont encore alourdir le temps de travail des enseignants, sont encore en hausse. Normal puisque le quota de HSA par établissement passe de 9,12 % à 9,45 %. Et le nombre d’élèves par classe reste le même c’est-à-dire 26,5 pour les 6e et 29 pour les autres niveaux dans les collèges non classés Eclair. Et les lycées, généraux et professionnels sont à peine mieux lotis. Cela va à l’encontre de ce que revendique la CGT, à savoir l’utilisation d’heures supplémentaires pour les seuls projets pédagogiques, l’attribution à chaque établissement d’une dotation en heures postes suffisante pour réaliser les horaires minima dans toutes les disciplines et la baisse significative des effectifs élèves par classe.
Dans le 1er degré, même si le rectorat fait de l’affichage en n’attribuant aucune dotation négative dans les 6 départements de la région, le seul poste créé annoncé dans le Loir & Cher ne pourra pallier les nombreuses suppressions des années précédentes. Et la réforme des rythmes scolaires qui devrait se généraliser à la rentrée 2014, n’améliorera pas les choses. Modifications des horaires des écoles (variables en fonction des locaux disponibles), multiplication de différents intervenants durant le temps périscolaire, etc. : aucun progrès des conditions de travail de l’ensemble des personnels.
La situation des Centres d’Orientation et d’Information du département, dont 2 sur 3 sont menacés de fermeture ou au mieux de délocalisation dans de nouveaux locaux (si un financement est trouvé suite au désengagement du Conseil Général) est tout autant inacceptable tant pour les personnels qui ne savent pas s’ils doivent ou non préparer leur déménagement mais qui continuent, dans cette incertitude, à assurer les forums sur l’orientation, l’accueil des élèves et de leurs famille, que pour les usagers qui verront peut-être à la fin de l’année scolaire se réduire l’offre publique d’information sur l’orientation.
Oui, le service public d’éducation est primordial !
Dans le climat actuel de montée des extrémismes, il est inquiétant et même affligeant que le gouvernement ne prenne pas toute la mesure de l’importance des services publics de l’Éducation, de l’Enseignement Supérieur et de la Culture comme vecteurs de connaissance, de compréhension du monde, du développement du vivre ensemble. Comme l’ensemble des services publics, l’Éducation doit participer à l’instauration de la justice sociale et être un rempart à la reproduction des inégalités. Mais pour cela, il faut que la souffrance des personnels, qui s’exprime de plus en plus souvent dans les établissements scolaires face à la montée du management et des violences quotidiennes, tant physiques que verbales, soit entendue. Et que le gouvernement crée les postes statutaires pour répondre aux besoins éducatifs des enfants.