L’affaire dite de la chemise arrachée d’Air France suit son court avec le licenciement de quatre salariés (le cinquième est en cours de jugement). Onze autres salariés de la compagnie ont été sanctionnés par la direction avec une mise à pied de quinze jours sans solde.
L’inspection du travail refuse le licenciement du cinquième salarié (délégué syndical CGT), jugeant le motif insuffisant, et demande la réintégration et le paiement de ses jours de mise à pied (depuis le 16 octobre 2016).
Air France, qui n’a fait aucune enquête contradictoire, veut en faire un exemple et fait un recours hiérarchique auprès du Ministère du travail.
La CGT demande bien entendu la réintégration des quatre autres salariés et l’arrêt des poursuites judiciaires.
Le jugement aura lieu le 27 Mai 2016 au tribunal correctionnel de Bobigny pour le motif « Violence en réunion » sur deux cadres d’Air France et deux vigiles.
Les syndiqués ne sont pas des voyous et seule la compagnie Air France est à condamner sur ses méthodes de casse de l’emploi. Pour preuve le dernier plan de 1600 « départs volontaires » pour le personnel au sol et navigant malgré un résultat d’exploitation de +816 millions d’euros et comme si cela ne suffisait pas d’autres négociations avec les pilotes débuteront le 10 Mars 2016.
Air France veut augmenter son profit sur le dos des salariés et surtout discréditer et museler les syndicats par ce jugement.
Nous devons tous réagir et empêcher ces pratiques de casse des syndicats, de criminalisation de l’action collective et de la défense de l’emploi.