Cher·es ami·es, Cher·es camarades,
Dans sa vision d’une société fondée sur les élites, ceux qui réussissent, dans le cadre d’un libéralisme effréné, Macron a décidé de s’attaquer à toutes les conquêtes sociales obtenues par les luttes des salariés au fil de notre histoire, à tout ce qui est social et solidaire.
Droit du travail, formation professionnelle, fonction publique, retraite, sécurité sociale tout doit être livré à la loi du marché, aux appétits financiers des grands groupes privés, dans le cadre de la concurrence libre et non faussée, dictée par l’Union Économique et Monétaire Européenne.
Le logement social, l’aide au logement n’échappent pas à cette logique.
Les mesures annoncées dans le projet de loi de finances et la nouvelle loi logement en gestation prévoient une réduction des APL, rendant encore plus difficile l’accès au logement notamment pour les démunis.
Déjà, de nombreux jeunes en situation de précarité et/ou de faibles revenus ont les pires difficultés à se loger. Mais cette situation touche de plus en plus de retraités dont les niveaux de pensions sont insuffisants pour vivre décemment.
Le nombre de demande d’aides au Fond Social du Logement en constante augmentation est très révélateur de cette situation dramatique.
Dans le même temps, Macron et son gouvernement entendent diminuer de 1,5 milliards d’euros les dotations aux sociétés HLM, ce qui va se traduire par moins d’entretien, moins de réhabilitation des HLM, moins de construction de nouveaux logements HLM pour répondre aux besoins des populations.
Quand on sait que 44 % du parc de logement social en Loir & Cher a été construit avant 1975, que 51,5 % de ce même parc se situent en classe D pour leur consommation énergétique, 27,9 % en classe E, F ou G, il est au contraire indispensable de mettre les moyens nécessaires pour réhabiliter, moderniser ces logements et en construire de nouveaux.
Va-t-on laisser refleurir, comme dans les années 50-60, d’immenses bidonvilles aux portes des grandes villes dans une société où les richesses créées, le Produit Intérieur Brut sont en constante progression ?
Pour la CGT, la garantie d’un logement pour tous est un élément majeur du vivre ensemble, de l’intégration et de la cohésion sociale dans notre société.
Cela pose la question des choix et des engagements politiques pour une politique nationale d’aménagement du territoire en faveur d’une véritable mixité sociale, répondant aux besoins des populations.
L’État, les collectivités locales doivent être les garants de ce droit au logement.
Dans cet objectif, la CGT propose et revendique :
– l’accès pour tous au logement décent et le maintien dans les lieux sans discrimination de nationalité, de situation sociale.
– Le droit à l’accessibilité pour tous types de situation de handicap ou de perte d’autonomie.
– L’arrêt immédiat des expulsions sans relogement et l’interdiction des coupures d’eau, d’électricité, du chauffage dans le parc privé comme dans le parc public.
– L’accueil de façon digne et adaptée des personnes sans logis et le développement d’une politique d’hébergement pour répondre aux situations d’urgence.
– Le développement d’une politique du logement adaptée aux étudiants, apprentis, aux jeunes démarrant dans la vie active.
– Le libre choix entre la location ou l’accession à la propriété.
– Que la quittance (loyer et charges) des locataires n’excède pas 20% de leurs revenus.
– L’organisation, le développement et la répartition de la production de logements sociaux pour répondre aux besoins. Cela relève de la responsabilité de l’État qui doit l’assumer dans le cadre d’un grand service public de l’habitat et du logement, garantissant l’égalité d’accès à tous et la qualité des services, dans le cadre d’une politique de la ville, favorisant le développement des quartiers par l’implantation de services publics.
Cela pose l’exigence de réorienter les choix budgétaires et des financements nouveaux en priorité pour le logement social, tout en contribuant à l’aide à l’accession sociale à la propriété.
Pour la CGT, cette bataille pour le droit à un toit pour tous est indissociable de celle pour l’augmentation des salaires et des retraites, le développement de l’emploi stable et qualifié à plein temps, le renforcement de nos services publics de proximité et la reconquête d’une véritable sécurité sociale solidaire, couvrant à 100 % l’ensemble des risques.
Parce que l’attaque de Macron et de son gouvernement contre toutes nos conquêtes sociales est globale, pour adapter notre société aux exigences d’un capitalisme mondialisé et financiarisé, la riposte des salariés, actifs et retraités, des privés d’emploi, de la jeunesse doit être elle aussi globale.
Seule l’amplification, l’élargissement de la mobilisation, seule l’implication massive des salariés et de leur famille dans les luttes, permettra de reconquérir le progrès social pour le droit au logement, comme sur l’ensemble de ce qui conditionne leurs vies.
La CGT reste déterminée à construire cette mobilisation pour travailler tous et vivre mieux en Loir & Cher comme partout en France.
Alors à bientôt, encore plus nombreux à une prochaine mobilisation.