Communiqué UD/FNAF – Poulain Blois : un petit 3 % pour un grand avenir !

En 2017, Eurazeo, fonds d’investissement privé français, a racheté à Mondelez 14 marques européennes emblématiques de chocolat et de confiserie dans l’objectif de créer et développer un nouveau groupe, Carambar&Co avec notamment les marques Poulain, Carambar, Kréma, La Pie Qui Chante et Terry’s, ainsi que les licences des Pastilles Vichy, des Rochers Suchard et de Malabar. Eurazeo a également hérité de cinq sites de production en France (Blois, Marcq-en-Baroeul, Saint-Genest, Strasbourg et Vichy).

3 ans après, en 2020, la direction du groupe a annoncé la fermeture du site de Marcq-en-Baroeul, site historique de production de carambar… avec comme conséquence la suppression de plusieurs emplois et autant de familles plongées dans la précarité.
Ce jeudi 13 juin, de nouveau 3 ans après la fermeture du site Marcq-en-Baroeul, c’est le site de Blois que Eurazeo menace de fermeture ! Cette fois ce sont 109 emplois menacés. Les arguments de la direction sont plus incongrus les uns que les autres : surcapacité de production, frais fixes trop importants, investissement de 18 millions d’euros pour remettre le site à niveau et assurer sa conformité avec le marché.
Le fonds Eurazeo, après s’être gavé via des exonérations de cotisations sociales, des réductions d’impôts sur les bénéfices et des aides de l’État sous toutes les formes en veut toujours plus. À titre comparatif, les 18 millions d’euros d’investissement nécessaire représentent seulement 3 % des bénéfices annuels du fonds d’investissement ou 10 % des dividendes versés aux actionnaires sur les chiffres 2022. A titre d’exemple, pour l’actionnaire principal, JC Decaux, avec 17,83 % du capital, aurait alors perçu 28 millions d’euros en lieu et place des 31 millions qu’il a perçus pour l’année 2022, seulement pour le groupe Carambar&Co. Eurazeo possède 590 entreprises… pas de quoi mettre en péril sa rentabilité !

De l’argent, Eurozea en a pour satisfaire les revendications légitimes des salariés. Pour preuve, chaque salarié en Cdi pour l’année 2022 a produit près de 150 000 euros de richesse, soit plus de 12 000 euros par mois et a permis de verser en moyenne plus de 45 000 euros de dividendes par actionnaire inscrit au nominatif !
En à peine plus de 5 ans, ces dividendes versés aux actionnaires ont progressé de plus de 85 millions d’euros, soit une hausse de 87 % par rapport à 2018. Il y a de quoi faire en matière sociale.
Le vrai visage d’Eurazeo et ce qu’il cherche à cacher, c’est une volonté sans limite de pressurer toujours plus les salariés, mais aussi les consommateurs. La Cgt condamne ce nouveau plan de restructuration d’Eurazeo.

La Cgt et les salariés sont unanimes dans le rejet de ce projet et le montreront par de nouveaux débrayages. Un appel à manifestation est organisé ce samedi 22 juin devant la préfecture de Blois à 10h. Le combat s’annonce âpre. D’autres actions bien ciblées seront organisées. Une chose est sûre, la Cgt et les salariés ne désarmeront pas et vont encore faire du bruit dans les mois à venir avec une montée en puissance de la mobilisation.

Blois le 19 juin 2024

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