La CGT doit combattre la propagande du patronat qui s’ingénie à vouloir faire croire que les entreprises françaises ne sont pas compétitives à cause des « charges patronales » et du « coût du travail ».
Patronat et gouvernements successifs n’ont qu’un seul mot d’ordre : il faut augmenter la compétitivité des entreprises au nom de la sauvegarde de l’emploi en réduisant « les charges » et le « coût du travail ».
La question des « charges »
Tout d’abord, revenons sur ce que le patronat appelle « les charges ». Ce sont en fait, une partie des cotisations sociales dites patronales liées au salaire du salarié qui lui-même verse des cotisations sociales dites salariales. Ces deux parties de cotisations sociales patronales et salariales représentent le salaire socialisé du salarié issu des richesses créées par son travail.
Ce salaire socialisé n’appartient pas à l’entreprise puisque c’est le salaire qui assure le financement de notre Sécurité Sociale et l’ensemble de la protection sociale.
Le coût du travail?
Le travail n’est pas un coût puisque c’est le travail qui produit de la valeur. Or, depuis plus de 25 ans, la masse salariale diminue à hauteur de 9 à 10% des richesses créées dans notre pays (P.I.B), soit près de 200 milliards par an qui sont transférés des salaires, de l’emploi, de la protection sociale, directement sur les profits.
Plus le MEDEF obtient des exonérations de cotisations sociales patronales, d’exonérations fiscales, d’aides publiques au nom de l’emploi, plus le nombre de chômeurs augmente pour aujourd’hui tendre vers les 6 millions de demandeurs d’emploi, toutes catégories.
Ce que la CGT propose
Il faut, aujourd’hui, inverser les choix pour consacrer les richesses créées par le travail, à la revalorisation générale des salaires et à la garantie d’un salaire continué à chaque salarié(e), au regard de sa qualification reconnue universellement, quels que soient son poste de travail et sa situation d’emploi ; mais aussi à l’investissement dans l’appareil productif, dans la formation professionnelle continue en bannissant la capitalisation, la spéculation néfaste à l’économie au service de l’humain, de l’intérêt général.