Tous les discours du patronat, de la commission européenne et du gouvernement Ayrault prônent, au nom de la compétitivité des entreprises et du pays, des allègements de charges, des hausses d’aides publiques, des reculs de salaire, des suppressions de cotisations sociales, des défiscalisations au bénéfice des entrepreneurs et la réduction des moyens des services publics pour diminuer la dette publique.
Or le constat est sans appel : plus les entreprises reçoivent des financements publics ou bénéficient d’exonérations de cotisations sociales, de mesures d’allègements fiscaux, plus le chômage de masse explose… et les profits aussi!
Ainsi, le nombre de chômeurs en France atteint officiellement 3,26 millions de catégorie A, plus de 5 millions toutes catégories confondues, progressant de 11,5 % en un an. Dans le même temps, la fortune des 500 personnes les plus riches en France augmente de près de 25% pour atteindre 330 milliards.
Ces fortunes ont quadruplé en 15 ans : de fait, ce sont 10% des richesses annuelles créées par le travail, soit 200 milliards d’euros/an qui sont passés des salaires aux profits, satisfaisant ainsi les intérêts de quelques-uns.
Ces richesses n’appartiennent pas aux entreprises, elles sont le fruit du travail des salariés. Il est grand temps de se les réapproprier pour augmenter les salaires, reconnaitre universellement la qualification du salarié, financer la protection sociale, les retraites.
Le travail, son organisation, sa répartition, sa gestion, ses modes de production doivent être sous la maitrise des producteurs de richesses : les salariés. Et ce pour être au service de l’intérêt commun et non l’exclusivité du capital !