Et la Fonction Publique Territoriale?

La Fonction Publique Territoriale n’est pas en reste en restructurations et démantèlements de services, suppressions d’emplois : après la Révision Générale des Politiques Publiques place à la Modernisation de l’Action Publique (MAP). Avec les mêmes visées budgétaires : la réduction de la dette publique. Entre politique d’austérité pour les populations au nom de la compétitivité et de la rentabilité des entreprises et arrêt des subventions, des exonérations des entreprises, il faut choisir… Les pouvoirs publics n’ont pas hésité : ce sont les populations qui trinquent !

Ces choix politiques qui privilégient un soutien à une économie reposant sur l’abaissement des salaires, la suppression des cotisations sociales (partie socialisée du salaire) et la réduction des impôts pour les plus hauts revenus en défaveur des services publics creusent encore plus les inégalités sociales, favorisent l’exclusion, la misère.

La politique du Conseil Général

En Loir & Cher, la décision prise à la hussarde par le Conseil Général, aux vrais/faux prétextes de mise aux normes exorbitantes du Centre de séjour Les Carlines, s’inscrit dans une logique exclusivement comptable de rentabilité financière qui est une négation de la vocation sociale et pédagogique d’un outil mis à disposition de la population du département depuis 50 ans. Idem avec la suppression de 2 Centres d’Information et d’Orientation (CIO) sur 3 : où la logique comptable l’emporte sur le service rendu aux élèves pour construire leur projet professionnel ! En parallèle, le Conseil Général s’enorgueillit d’être remonté à la 7e place d’un classement national dans la gestion de son équilibre budgétaire. Mais il est en dessous de la moyenne de l’ensemble des départements sur le versement de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) en faveur des personnes âgées et dépendantes ainsi que sur le versement du Revenu de Solidarité Active (RSA) en faveur des personnes sans ou aux faibles ressources.

Concrètement, l’assemblée départementale a décidé d’amputer les budgets de dépenses de fonctionnement de plus de 7 millions d’euros et d’investissement de plus de 5 millions d’euros. Ce qui aura forcément un impact sur l’emploi et sur les conditions de travail des personnels.

Dans les mairies

Dans les municipalités, la situation n’est guère plus brillante. La baisse du nombre de postes statutaires a pour conséquence des conditions de travail plus que dégradées pour les personnels voire leur mise en danger. Ainsi, à Blois, les rippeurs, qui travaillent à l’arrière des bennes à ordure, sont parfois un par benne ce qui est illégal. La réforme des rythmes scolaires, qui devrait être généralisée à la rentrée 2014, aura un impact non négligeable sur l’organisation du temps de travail des animateurs des mairies et des ATSEM. La Nouvelle Bonification Indiciaire (NBI), prime distribuée à certains personnels des mairies, notamment lorsqu’ils travaillent en ZUP, n’est mise en place qu’à partir du 3e mois en poste dans certaines municipalités. Et les agents non-titulaires, quelle que soit la durée du contrat, ne la perçoivent pas. Ces conditions sont inacceptables !

Ces choix ne sont pas inéluctables et sont scandaleux puisqu’ils creusent les inégalités, accentuent l’exclusion, la misère, la fracture sociale et sont les conséquences d’un affrontement de classe en faveur du capital. Il est grand temps que les moyens humains et financiers alloués aux services publics soient à la hauteur des besoins de la population !

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *