Non, les fonctionnaires ne sont pas des nantis !

Le 15 mai, la manifestation Fonction Publique (Etat, Territoriale, Hospitalière) réunissait 700 personnes à Blois pour dénoncer l’austérité capitaliste, la succession des plans de rigueur et les restructurations permanentes.

La RGPP avait initié un véritable plan de casse de l’emploi public par le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, avec pour résultat 200 000 emplois détruits entrainant une dégradation sans précédent des conditions de travail des personnels et une augmentation de leurs missions. Hollande ne fait rien pour y remédier puisqu’il s’est engagé, sans concertation, à ne pas augmenter le nombre de fonctionnaires au nom de la dette publique. Cette dernière est aussi prétexte à la poursuite du gel du point d’indice, base du salaire dans la Fonction Publique. Ce gel, qui date de 2010, a pour conséquence une baisse de pourvoir d’achat de 5 % (14 % depuis 2000).

Plutôt que de s’attaquer au capital, le gouvernement préfère donc considérer les fonctionnaires comme des nantis et mener une offensive contre leurs missions, statut, salaires, retraites et conditions de travail. Tout cela au mépris de l’intérêt général et en particulier des plus vulnérables de nos concitoyens qui trouvent encore dans la fonction publique et les fonctionnaires un point d’appui accessible gratuitement pour connaître leurs droits et obtenir une protection contre la violence patronale et sociale.

Pour l’UD CGT, La Fonction Publique reste seule garante de services publics de proximité à la hauteur des besoins des populations et doit constituer par son statut émancipateur un levier de luttes pour l’ensemble des producteurs de richesses de ce pays que sont les travailleurs du public et du privé. Elle continue d’exiger l’augmentation générale immédiate de la valeur du point indiciaire des salaires ; l’arrêt des suppressions d’emploi et la création de postes statutaires, qui répondent aux besoins des populations ; la reconnaissance des qualifications et un déroulement de carrière linéaire ; l’arrêt du recours à la précarité et la titularisation de tous les précaires ; des moyens humains et financiers qui permettent le développement des services publics de proximité.

 

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