Voir la résolution au congrès
A l’issue de ces deux jours de débat l’Union Départementale des syndicats CGT de Loir & Cher, réaffirme sa démarche de faire vivre un syndicalisme né de cette double volonté des salariés d’agir pour la défense immédiate de leurs intérêts individuels et collectifs et de participer à la transformation de la société.
Cette démarche doit demeurer notre fil conducteur à toutes et à tous dans cette période inédite de l’Histoire dominée par l’idéologie capitaliste, par la montée des fascismes d’extrême droite ou religieux et le recul des idéaux que nous défendons. Ce qui relègue le social, la solidarité, l’humain aux reliques du passé par la culture de l’égocentrisme de l’arrivisme financier et du mercantilisme.
Depuis trois ans, le libéralisme du Président Hollande et des gouvernements Eyrault/Valls a supplanté et dépassé le libéralisme de Sarkozy, ils se contentent d’accompagner le capitalisme, ils se comportent en véritables VRP des patrons en faisant allégeance libérale est clairement assurée avec l’austérité pour la grande majorité du peuple que sont les salariés et les éternels cadeaux aux patrons.
On nous rejoue sans cesse le même refrain depuis trente ans, celui des aides, des exonérations pour les entreprises. L’efficacité de ces politiques menées depuis plusieurs décennies par les gouvernements successifs sous l’impulsion du MEDEF, n’ont fait qu’aggraver la situation des salariés, privés d’emploi et retraités de notre département comme ailleurs. Le prétexte de la crise qui justifie la remise en cause incessante des droits et des acquis, nous astreint ainsi à être sur la défensive, plutôt que sur la conquête de droits nouveaux.
En Loir & Cher, l’Union Départementale des syndicats ne cèdera pas à la peur et au flicage de l’état d’urgence.
C’est pour le pouvoir en place un moyen extraordinaire de répression, d’interdiction des libertés le plus fondamentales pour contrôler, astreindre les populations, les asservir aux objectifs gouvernementaux dictés par un capitalisme mondial qui se radicalise.
C’est dans ce contexte que l’Union Départementale CGT et des syndicats du Loir & Cher qui la composent, doivent redonner confiance dans l’action collective en réaffirmant son caractère de masse, de classe, anticapitaliste et anti fasciste en jouant son rôle de structure, celui d’aider à construire les luttes, travailler à des convergences qui exigent des liens renforcer entre les structures et les syndicats. C’est le rôle essentiel de l’interpro de mobiliser sur les grands enjeux : santé, éducation, équipement, environnement, transports, logement, services publics etc…
Notre fil conducteur doit demeurer la double démarche de la CGT : une réponse immédiate aux revendications et la participation à la transformation de la société.
Cela nécessite de mener partout sur les lieux de travail, la bataille des idées, de travailler à l’émancipation des salariés en développant une activité continue dans les syndicats par le débat à partir de leurs réalités et diversifiés.
Cela nécessite aussi d’articuler la défense des intérêts immédiats des privés d’emploi, la lutte pour la création d’emplois réels, mettre en adéquation les exigences revendicatives des privés d’emploi et des autres salariés.
Cela doit être partie intégrante de notre activité, de notre démarche revendicative.
Cela appelle à des mesures concrètes, avec les jeunes en débattant de leur situation dans une démarche volontaire de renforcement et de rajeunissement dans le cadre de l’avenir de la CGT en Loir & Cher, de la politique des cadres syndicaux. A l’appui de la richesse de notre histoire, par la formation syndicale et nos Instituts d’Histoire Sociale, l’Union Départementale CGT des syndicats de Loir & Cher se fixe l’objectif d’atteindre les 3000 syndiqués d’ici le prochain congrès.
Pour cela, il est indispensable de travailler à l’amélioration de la vie syndicale et de l’organisation dans les syndicats et les structures de façon conjointe et indissociable.
Les forces syndicales des structures et donc de l’UD étant issues des syndicats.
Le constat de la désindustrialisation massive de notre département depuis des décennies, son incidence importante sur notre rapport de force avec la disparition de grands syndicats dans les entreprises fermées, doit nous inciter à nous tourner vers les nouvelles zones d’emplois et les PME.
Il faut aller à la rencontre des salariés là où ils sont, pour mener la bataille des idées et œuvrer à l’émancipation et au changement de la société. Afin de rendre la CGT plus efficace et plus forte en Loir & Cher nous devons poursuivre notre volonté de créer une UL sur le périmètre de Contres, Montrichard, St Aignan.
L’Union Départementale des syndicats CGT de Loir & Cher s’engage avec ses syndicats à poursuivre le débat en interne sur notre démarche internationaliste, pacifiste et notre place dans le syndicalisme européen.
Elle s’engage ainsi à construire avec ses syndicats des cahiers revendicatifs à partir des revendications des salariés articulés avec nos propositions.
– L’arrêt de la casse de l’emploi dans le privé comme dans le public, par les délocalisations et fermetures d’entreprises et les suppressions de postes statutaires dans la fonction publique.
– La réindustrialisation du Loir & Cher par la relocalisation des productions, l’investissement dans la recherche et l’innovation en s’appuyant sur les atouts et savoir-faire des salariés du département. Que produit-on ? Comment ? Qui le décide ? A quels besoins cela correspond-il ? Qui contrôle les moyens de production ? Quelle définition de la valeur travail ?
– Le renforcement d’une protection sociale solidaire qui réponde à l’ensemble des besoins des populations financée par les richesses issues du travail à travers les cotisations sociales (salaire socialisé),par une couverture des risques à 100%.
– La reconquête de véritables services publics de proximité,
– Des salaires à la hauteur des qualifications reconnues avec un salaire minimum à l’embauche de 2000 € brut, ce qui correspond à une augmentation de 300 à 400 € net exprimée par les salariés avec la poursuite du débat sur le salaire à vie,
– Augmentation des pensions sur le même niveau d’un minimum de 2000€ avec un départ à la retraite à 55 ans,
– Diminution du temps de travail à 32 heures sur la base d’un salaire minimum de 2000€
– Sixième semaine de congés payés
– L’arrêt de la régression et la conquête de nouveaux droits pour l’ensemble des salariés avec l’exigence de défendre la liberté d’expression, d’action et les droits syndicaux.
Là où le politique a capitulé, l’Union Départementale des syndicats CGT de Loir & Cher ne renoncera pas à l’action syndicale de classe et au progrès social pour être la CGT, le syndicat du progrès social et de l’émancipation de tous les salariés.
Fait à Blois le 29/01/2016