Le mercredi 11 janvier 2017, la Cour d’Appel d’Amiens a rendu un jugement inique concernant le sort des huit salariés de Goodyear.
Un jugement politique où le gouvernement et sa justice de classe ont condamné en appel des salariés qui défendaient leur travail et s’opposaient à la fermeture de leur entreprise.
Un salarié a été entièrement relaxé, un autre a été condamné à 2 mois de prison avec sursis, deux salariés ont été condamnés à 3 mois de prison avec sursis et 4 salariés condamnés à 12 mois de prison avec sursis. Les condamnations sont assorties de 5 ans de mise à l’épreuve.
Ces camarades de Goodyear sont meurtris dans leur chair, dans leur honneur, dans leur vie et nous le sommes avec eux. À travers ces condamnations, la classe dominante pense nous intimider. Qu’elle se méfie !
Elle ne fait que nourrir de colère et de révolte notre combat, pour que le droit au travail, proclamé dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, soit garantie pour toutes et tous.
L’Union Départementale des syndicats CGT de Loir & Cher s’associe dès maintenant à toutes les initiatives et actions qui vont s’organiser sur le plan local, régional et national avec d’autres organisations syndicales, politiques et associatives pour préparer la riposte à chaque fois que des salariés militants et militantes seront attaqués, réprimés, discriminés, condamnés que ce soit dans les entreprises, dans la rue ou dans les tribunaux.
Cette journée inscrit une nouvelle page sombre dans l’histoire sociale de notre pays, dans ce qu’elle a de plus détestable : la collaboration de classe entre les pouvoirs et des dominants à l’encontre des travailleurs.
L’Union Départementale des syndicats CGT de Loir & Cher exige la fin de l’état d’urgence qui permet cette dérive politicienne de criminalisation de l’action syndicale et citoyenne.
Devant la multiplication des coups portés par le MEDEF, mais aussi dans la Fonction Publique, aux libertés syndicales et individuelles, et les sanctions prononcées, la CGT au plan national a décidé d’éditer un questionnaire à destination des syndicats afin de recenser entreprise par entreprise les atteintes au droit d’expression et d’organisation des salariés.
Nous appelons toutes et celles et tous ceux qui refusent ces attaques injustes et indignes, à nous rejoindre.
Fait à Blois le 13 janvier 2017.