Cette journée internationale de luttes ouvrières et de solidarité entre les peuples avait une connotation particulière puisque située avant le 2nd tour des élections présidentielles, lequel a vu pour la 2e fois le FN se qualifier. Le choix entre un candidat ultralibéral et une candidate d’extrême droite, annonciateur de menace autant pour la démocratie que pour la cohésion sociale et le monde du travail, rendait primordial le fait que, conformément à son origine et à son histoire, le 1er mai reste une grande journée internationale de lutte pour affirmer la communauté des intérêts de classe des salariés, leurs valeurs de progrès social et de paix.
C’est pourquoi l’UD CGT, si elle a dénoncé les politiques austéritaires qui font le terreau du FN et de ses idées nauséabondes et appelé à faire barrage à ce parti par tous les moyens que les électeurs jugeaient bons, a aussi réaffirmé que cette journée devait être porteuse des revendications des salariés, des retraités, des privés d’emploi et des jeunes. Outre le soutien aux peuples souffrant des guerres menées par les pays Occidentaux au nom de la démocratie et de la lutte contre le terrorisme mais en vérité axées sur la défense des intérêts des grands groupes et du capitalisme, elle a rappelé son exigence de l’arrêt de la colonisation israélienne et de la reconnaissance d’un véritable Etat palestinien.
Suite aux promesses de campagne de Macron, dont on se doutait qu’il serait élu après les soutiens multiples reçus, l’UD CGT a alerté sur les attaques à venir contre le monde du travail : allégeance poussée à son paroxysme à l’UE ; destruction du Code du travail (par l’inversion de la hiérarchie des normes dans tous les domaines, la fin définitive de la médecine du travail, le plafonnement des indemnités prud’homales, etc.) ; liquidation de la protection sociale avec l’augmentation de la CSG pour compenser la suppression des cotisations sociales ; réduction du nombre de fonctionnaires et mise en cause du statut de la Fonction Publique. Mais aussi transformation du CICE en allègement pérenne des cotisations (salaire socialisé des salariés) pour toutes les entreprises, baisse de l’impôt sur les sociétés à 25%, etc. En parallèle, elle a rappelé son projet de transformation de la société et ses revendications : augmentation des salaires, retraites et minima sociaux, arrêt des suppressions d’emplois, des délocalisations, développement de l’emploi stable et qualifié à temps plein, notamment par la réindustrialisation du département et l’investissement dans la recherche et l’innovation, reconquête de véritables services publics de proximité, réduction du temps de travail à 32h, abrogation des lois Rebsamen, Macron, El Khomri, conquête de droits nouveaux pour les salariés, renforcement de la sécurité sociale, retraite à 55 ans, à taux plein et la reconnaissance de la pénibilité, véritable contrôle des aides publiques aux entreprises.
Dans le département, les manifestations ont rassemblé 500 personnes à Blois, 100 à Romorantin et 1000 personnes à la fête de l’Union Locale Cgt de Vendôme.