A l’occasion de la séance plénière de la Conférence Régionale de Santé du 31 mai, instance de l’Agence Régionale de Santé qui vote le plan régional de santé pour les dix années à venir, la CGT a réuni 230 manifestants dans le centre-ville d’Orléans pour porter les revendications d’autres choix de société sur les questions de santé, d’une offre de soins pour la réponse aux besoins des populations et de couverture du risque santé à 100% par la Sécurité Sociale. Les progrès de la médecine et des sciences ont largement contribué à améliorer les soins et, un temps seulement, au progrès social des travailleurs, en rallongeant leur espérance de vie, améliorant ainsi leurs conditions de vie.
Hélas, les choix politiques accompagnent depuis des décennies les aspirations du patronat à tirer profit de la santé des gens. En témoignent les lois Bachelot et Touraine qui mettent en œuvre ces orientations en supprimant des lits, en fermant des services dans l’Hôpital Public, en créant les conditions du transfert vers les groupes de santé privée lucratifs.
La suppression de 22 000 emplois dans la Fonction Publique Hospitalière en France se traduit dans les hôpitaux de Tours par 350 lits et 400 postes supprimés ! La CGT lutte aujourd’hui aux côtés des agents contre la disparition de l’Hôpital Clocheville et la refonte des établissements tourangeaux.
A l’heure où l’hôpital public est souvent le premier employeur de nos départements, il n’est pas vain de rappeler que l’argent de la santé est un investissement et non un coût. Pour les usagers, l’accès aux soins est devenu compliqué, par manque de praticiens, de structures de proximité, du reste à charge toujours plus élevé. Seul l’hôpital public peut garantir l’égalité d’accès aux soins, dans le cadre du financement de la sécurité sociale par les cotisations sociales et patronales.
La CGT est mobilisée également contre les coupes budgétaires des départements qui conduisent en ce moment à supprimer les services sociaux et médico-sociaux, et donc à des licenciements, en Maine et Loire, à la Sauvegarde de l’Enfance d’Indre et Loire, alors que la France se tourne vers un modèle social qui creuse toujours plus les inégalités.
Si la masse des manifestants était insuffisante ce 31 mai, au regard des enjeux, la diversité des établissements représentés indique bien la nécessité de faire grandir la mobilisation des salariés dans tous les établissements, des usagers et des assurés sociaux.