La stratégie prétendument moderne de MACRON consiste à agresser simultanément les travailleurs et leurs conquêtes sociales sur tous les fronts afin de sidérer les opposants et de noyer leur résistance collective. En réalité, cette stratégie est celle de Monsieur DOUGLAS, ministre des finances néo-zélandais, et date de 1989.
La théorie du ruissellement de MACRON c’est REAGAN et ça date de 1980, la privatisation des chemins de fer c’est THATCHER et ça date de 1984. MACRON ce n’est pas la modernité, ce sont les nouvelles technologies et le pouvoir au service du profit d’une minorité parasitant le travail de la majorité, c’est le retour d’un patronat arrogant, revanchard et antisocial.
Macron et ses sbires déclarent une guerre de classe aux travailleurs dans et hors de l’emploi, aux retraités, aux chômeurs, aux jeunes et à tous ceux qui rejettent la société qu’il veut nous imposer.
Quand son mépris et sa morgue de classe ne suffisent pas à sidérer ceux qui résistent, il use de la répression policière.
Nous, qui ne sommes rien pour MACRON, rien que des producteurs de richesses exigeant d’être enfin payés pour ce qu’ils sont et pas pour les profits captés par un patronat rapace, nous refusons de nous soumettre à la voracité du capital triomphant.
- Alors que les salaires et retraites stagnent, voire reculent, en 20 ans le montant total des 10 plus grandes fortunes françaises a été multiplié par 12 et celle des 500 par 7. Bernard Arnault, président de LVMH, gagne 770 € par seconde.
- De 2013 à 2016, plus de 62 milliards d’argent public ont été versés au titre du CICE aux entreprises, aux groupes qui continuent à saccager l’emploi.
- Dans la même logique, plus de 200 milliards d’euros de nos impôts sont déversés allègrement aux entreprises, au nom de l’emploi, sous forme d’exonérations sociales et fiscales, qui ne servent en fait qu’à faire grossir les profits.
- En 2017, les entreprises du CAC 40 ont versé 44 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires.
- La fraude et l’évasion fiscales sont évaluées à plus de 70 milliards d’euros chaque année.
Plus que jamais, les moyens économiques existent pour satisfaire les revendications des travailleurs, de l’ensemble de la population :
- vivre de notre travail pour répondre à nos besoins fondamentaux : alimentaires, éducation, culture, loisirs, sport, transport,
- travailler là où nous vivons,
- obtenir la reconnaissance de nos qualifications dans le cadre d’un emploi stable,
- des conditions de travail protectrices de notre santé,
- pouvoir dire non à son employeur et participer à la gestion de l’entreprise pour que les richesses produites répondent à l’intérêt général,
- ne pas être sous la menace permanente du licenciement, en finir avec le chantage à l’emploi et le marché du travail tel un marché aux bestiaux,
- bénéficier de soins et de transports publics gratuits de qualité et de proximité,
- prendre sa retraite avant de perdre la santé,
- ne pas devenir pauvre parce qu’on est retraité,
- ne pas finir sa vie dans des mouroirs parce qu’on est vieux et seul.
Pour la CGT, ce sont bien les salariés qui font vivre les employeurs, les actionnaires et non l’inverse.
Sans notre travail salarié, pas de profit pour les actionnaires, pour les donneurs d’ordre qui étranglent les petits sous-traitants du bâtiment ou de la métallurgie et les exploitants agricoles familiaux.
Pas de yacht pour Bolloré, pas de tableaux, de maison et de propriété de maître pour Bernard ARNAULT, pas d’enrichissement pour la famille propriétaire de CDM ou les propriétaires de CARRIER à Romorantin qui pourtant créent les conditions de la fermeture de sites après avoir essoré les salariés.
Nous sommes aujourd’hui réunis dans la lutte interprofessionnelle pour aller au-delà d’un soutien moral ou financier aux camarades cheminots de la SNCF, de l’énergie, des retraités, des personnels des EHPAD, des salariés d’air France, de Carrefour, de la RATP et des étudiants qui se sont engagés dans la lutte et dans la grève reconductible.
Il faut passer de la colère à l’action sur nos revendications communes, il est aujourd’hui vain de lister les coups portés aux droits sociaux conquis par les salariés depuis plus d’un siècle.
Nous devons construire et conduire ensemble des actions coordonnées de blocage de l’outil de production, par la grève, pour donner un sens réel à la convergence de luttes, si la grève générale ne se décrète pas, la convergence des luttes ne peut rester une pétition de principe.
En effet, il ne peut y avoir de convergences sans luttes pour satisfaire des revendications répondant aux besoins de l’ensemble de la population. Au-delà du rejet de la société construite par MACRON faite de précarité généralisée, de bas salaires, de souffrance au travail conduisant les salariés jusqu’au suicide, de l’abandon des zones rurales, du retrait des services publics, il nous appartient d’exiger la satisfaction de nos revendications.
Il nous appartient de mettre à bas la convention de valeur capitaliste et, par la grève, de manifester ensemble pour nos revendications professionnelles afin de faire aboutir notre revendication commune : la réponse aux besoins sociaux pour faire prévaloir l’intérêt général en nous réappropriant notre travail, nos moyens de production et les richesses que nous sommes seuls à créer.
Ensemble, unis dans l’action, nous pouvons gagner :
- l’arrêt de la casse de l’emploi dans le privé comme dans le public, par les délocalisations et fermetures d’entreprises et les suppressions de postes statutaires dans la fonction publique.
- La réindustrialisation du Loir & Cher par la relocalisation des productions, l’investissement dans la recherche et l’innovation en s’appuyant sur les atouts et savoir-faire des salariés du département.
- Le renforcement d’une protection sociale solidaire qui réponde à l’ensemble des besoins de la population financée par les richesses issues du travail à travers l’augmentation des cotisations sociales, pour une couverture des risques à 100% prise en charge par la sécurité sociale.
- La reconquête de véritables services publics de proximité par la création de postes statutaires (à titre d’exemple nous revendiquons au moins le doublement du nombre d’inspecteurs et contrôleurs du travail sur le département).
- Des salaires à la hauteur des qualifications reconnues avec un salaire minimum à l’embauche de 2000 € brut, ce qui correspond à une augmentation de 300 à 400 € net, besoin exprimé par les salariés eux-mêmes.
- Une augmentation des pensions sur le même niveau d’un minimum de 2000 € avec un départ à la retraite à 55 ans et un taux de remplacement à hauteur de 75% du dernier salaire brut,
- Une diminution du temps de travail à 32 heures sur la base d’un salaire minimum de 2000 €.
- Une sixième semaine de congés payés,
- Un nouveau statut du travail salarié nous libérant du chantage à l’emploi par la mise en œuvre d’une véritable sécurité sociale professionnelle financée par le salaire socialisé.
- L’abrogation des Lois et ordonnances Travail, Macron, Rebsamen, Santé, NOTRE, et de toutes les lois régressives.
Oui, la lutte paye, à l’image de la bataille que nous avons engagé régionalement pour l’accès et la gratuité des soins pour tous et partout.
La pression des mobilisations dans les établissements, conjuguée à des milliers de signatures recueillies sur les pétitions a permis d’obtenir le rejet à l’unanimité par le CESER du Plan Régional Santé, qui devrait également être rejeté par le Conseil Régional aujourd’hui.
Dans la poursuite de cette bataille, nous vous appelons toutes et tous à participer au rassemblement le lundi 23 avril à 17H15 à la Mairie de Blois, à l’occasion du Conseil Municipal, afin d’obtenir une délibération refusant la fermeture des lits à l’Hôpital de Blois.
Chers amis, chers camarades, pour changer le cours des choses et gagner ensemble, il faut choisir un côté de la barricade et c’est aujourd’hui le moment.
Rejoignons les camarades déjà en lutte en décidant dans les entreprises, dans les services, démocratiquement avec les salariés, de nous engager dans l’action revendicative contre les reculs sociaux mais surtout pour le progrès social.
D’ores et déjà, nous vous donnons rendez-vous le 1er mai pour exprimer vos revendications à l’occasion de cette journée internationale de luttes pour le progrès social, la solidarité, la paix et le désarmement dans le monde.
Par le développement des luttes, leur mise en convergence, nous pouvons stopper Macron, nous pouvons reconquérir le progrès social. Alors poursuivons et amplifions le combat.