Communiqué de l’Union Régionale de la Cgt Centre Val de Loire
La presse régionale indiquait ces derniers jours que le PRS avait bien été voté par la conférence régionale de santé (CRSA) le 29 mars par 51 voix sur 57 tout en omettant de préciser que celle-ci est composée de 97 représentants finement triés sur le volet. Quarante membres de cette assemblée étant absents pour voter sur la seconde version du plan régional santé couvrant les cinq prochaines années. Ils et elles ne se sont pas déplacés ce qui était loin d’être anodin !
Coup de canon dans cet univers serein dans lequel patronat et gouvernement avec des médias à leurs bottes tentent de convaincre l’opinion publique que la grande majorité des salariés, de la jeunesse et des retraités leur seraient acquis, le PRS Centre Val de Loire vient d’essuyer au cours de la séance plénière du conseil Régional du 19 avril un second revers.
Des élus du PS à ceux de la droite, les conseillers régionaux après le vote unanime du conseil économique, social, environnemental régional viennent de rejeter le plan régional santé de l’ARS.
La mobilisation des salariés de la santé, de l’action sociale avec le soutien massif des usagers et familles de résidents et patients sont à la source de ce rejet par les deux premières assemblées régionales.
A nouveau est confirmé ce que la Cgt n’a cessé de dénoncer.
Les CRSA (Conférences Régionales Santé), composées dans l’opacité la plus totale, sont en total décalage avec les besoins des populations, les attentes des acteurs du secteur de la santé et de l’action sociale.
Ceux qui ont voté ce PRS 2018-2022 et l’ARS qui organise la popote du ministère de la santé sous l’égide du préfet de région doivent en tirer les conséquences.
Prêt de 60000 personnes ont signé dans les départements de la région, les pétitions proposées par la Cgt contre la casse de l’hôpital public. Des dizaines de milliers ont répondu aux appels à manifester à Amboise, Dreux, Vierzon, Blois, Tours, Orléans, Pithiviers, Bourges…
Des milliers de salariés des EHPAD ont participé aux grèves et ont manifesté avec les populations contre la situation scandaleuse imposée aux personnels et résidents de plus en plus maltraités.
Toutes ces actions sont à la base du rejet du PRS par le CESER et le Conseil Régional centre Val de Loire excepté par les élus du FN !
Plutôt que de phosphorer dans les bureaux feutrés de l’ARS pour élaborer des plans pour mettre en musique les réductions de moyens pour les établissements publics de santé, la puissance publique devrait prendre en compte les attentes des citoyens, écouter les personnels qui réclament depuis des années des moyens et réorienter les dépenses publiques pour l’intérêt général.
L’Union régionale de la Cgt Centre Val de Loire se félicite de ce rejet du plan de casse de la santé et appelle les personnels et habitants de la région à amplifier les mobilisations à l’occasion de la tenue des conseils de surveillance des établissements et des conseils municipaux pour maintenir la pression dans toutes les villes. Elle les invite à amplifier les signatures de pétitions dans la perspective d’autres actions pour obtenir des réponses avec des moyens.
Pour la Cgt la mise en concurrence entre les services, les établissements, les personnels doit être stoppée.
Les suppressions de lits et de personnels abandonnés, les dotations au secteur privé à but lucratif supprimées et le numérus clausus qui encadre la formation des médecins (nombre maximal de diplômes délivrés) doit être levé.
Les milliards consacrés dans les budgets à la guerre pour permettre le pillage des richesses naturelles et l’asservissement des peuples aux exigences des grandes firmes multinationales sans aucune consultation des citoyens et de leurs représentants à l’assemblée Nationale doivent être affectés au développement de la société, à la santé, à la prévention des risques, à la recherche et à l’école.
Les convergences entre ceux qui luttent contre la cohérence des politiques de Macron et de son gouvernement (la santé, les cheminots, les personnels des collectivités territoriales, les pénitenciers, les salariés des transports, de la métallurgie, de la chimie et des services) doivent s’élargir.
Les actions pour la réindustrialisation et reconquête des services publics, celles des étudiants et lycéens relèvent de l‘intérêt général, c’est à présent tous ensemble qu’il faut entrer dans la bataille pour les revendications et stopper Macron.
La Cgt invite tous les salariés, retraités et jeunes à se saisir de la journée internationale de lutte pour les droits des salariés, pour l’égalité des droits entre les femmes et les hommes, pour la paix, le désarmement, contre le racisme, la xénophobie, le fascisme pour manifester tous ensemble le premier mai et débattre des prolongements dans les entreprises et localités à cette journée.
Blois le 20 Avril 2018