Intervention de l’Union Départementale des syndicats CGT de Loir & Cher au rassemblement du 23 avril 2018 devant la Mairie de Blois.

Cher·es ami·es,

Cher·es camarades,

Situé dans une période de développement des mobilisations des salarié·es dans de nombreux secteurs, des retraité·es, des étudiants·es, contre l’offensive globale du président Macron pour liquider toutes les conquêtes sociales obtenues par la lutte au fil de notre histoire, ce rassemblement s’inscrit dans la bataille que la CGT a décidé de porter régionalement pour l’accès et la gratuité des soins pour toutes et tous et partout.

Ainsi, s’appuyant sur les nombreuses luttes en cours dans les hôpitaux et EHPAD de la région, soutenue par les résident·es, les usager·es et la population, la CGT a décidé, en Région Centre Val de Loire, de mener campagne pour faire échouer le nouveau plan de casse du système de santé publique que constitue le Plan Régional Santé.

La presse régionale indiquait ces derniers jours que le PRS avait  bien été voté par la conférence régionale de santé (CRSA) le 29 mars par 51 voix sur 57 tout en omettant de préciser que celle-ci est composée de 97 représentant·es finement triés sur le volet.  Quarante membres de cette assemblée étant absents pour voter  sur la seconde version du plan régional santé couvrant les cinq prochaines années. Ils et elles ne se sont pas déplacés ce qui était loin d’être anodin !

Coup de canon dans cet univers serein dans lequel patronat et gouvernement avec des médias à leurs bottes tentent de convaincre l’opinion publique que la grande majorité des salarié·es, de la jeunesse et des retraité·es leur serait acquise, le PRS Centre Val de Loire vient d’essuyer au cours de la séance plénière du conseil Régional du 19 avril un second revers.

Des élu·es du PS, dont le maire de Blois, à ceux de la droite, les conseiller·es régionaux après le vote unanime du Conseil Économique Social Environnemental Régional viennent de rejeter le plan régional santé de l’ARS.

La mobilisation des salarié·es de la santé, de l’action sociale avec le soutien massif des usager·es et familles de résident·es et patient·es sont à la source de ce rejet par les deux premières assemblées régionales.

A nouveau est confirmé ce que la CGT n’a cessé de dénoncer.

Les CRSA  (Conférences Régionales Santé), composées dans l’opacité la plus totale, sont en total décalage avec les besoins des populations, les attentes des acteur·trices du secteur de la santé et de l’action sociale.

Ceux qui ont voté ce PRS 2018, 2022 et l’ARS qui organise la popote du ministère de la santé sous l’égide du préfet de région doivent en tirer les conséquences.

Prêt de 60000 personnes ont signé dans les départements de la région, près de 8000 pour l’instant en Loir & Cher, les pétitions proposées par la CGT contre la casse de l’hôpital public.  Des dizaines de milliers ont répondu aux appels à manifester à Amboise, Dreux, Vierzon, Blois, Tours, Orléans, Pithiviers, Bourges…

Des milliers de salarié·es des EHPAD ont participé aux grèves et ont manifesté avec les populations contre la situation scandaleuse imposée aux personnels et résident·es de plus en plus maltraités.

Toutes ces actions sont à la base du rejet du PRS par le CESER et le Conseil Régional Centre Val de Loire excepté par les élu·es du FN !

Plutôt que de phosphorer dans les bureaux feutrés de l’ARS pour élaborer des plans pour mettre en musique les réductions de moyens pour les établissements publics de santé, la puissance publique devrait prendre en compte les attentes des citoyen·nes, écouter les personnels qui réclament depuis des années des moyens et réorienter les dépenses publiques pour l’intérêt général.

La CGT se félicite de ce rejet du plan de casse de la santé et appelle les personnels et habitant·es de la région à amplifier les mobilisations. Nous les invitons à amplifier les signatures de pétitions dans la perspective d’autres actions pour obtenir des réponses avec des moyens.

Pour la Cgt la mise en concurrence entre les services, les établissements, les personnels doit être stoppée, les suppressions de lits et de personnels abandonnées, les dotations au secteur privé à but lucratif supprimées et le numérus clausus qui encadre la formation des médecins (nombre maximal de diplômes délivrés) doit être levé.

Si nous avons décidé d’appeler à ce rassemblement ce soir, à l’occasion de la tenue du conseil municipal, c’est pour obtenir du Maire de Blois, dans le prolongement de son vote au Conseil Régional, un positionnement du Conseil Municipal contre les fermetures de lits à la maternité de l’Hôpital de Blois, contre la suppression de 80 lits programmée par la direction.

Mr Gricourt siège au Conseil de surveillance de l’Hôpital de Blois et doit se positionner en faveur de l’intérêt général de la défense et du renforcement du service public de santé, de l’hôpital public. Il est de sa responsabilité d’agir pour l’amélioration de la qualité des soins pour la population et l’amélioration des conditions de travail des personnels.

Alors que gouvernement et patronat nous expliquent que la France n’aura plus les moyens de financer nos services publics, renforcer la sécurité sociale, nous sommes en réalité confrontés à des choix et orientations politiques, à des choix de société.

Les milliards consacrés dans les budgets à la guerre pour permettre le pillage des richesses naturelles et l’asservissement des peuples aux exigences des grandes firmes multinationales sans aucune consultation des citoyen·nes et de leurs représentant·es à l’Assemblée Nationale doivent être affectés au développement de la société, à la santé, à la prévention des risques, à la recherche et à l’école, etc.

Dans le prolongement de ce rassemblement, les convergences entre celles et ceux qui luttent contre la cohérence des politiques de Macron et de son gouvernement, au service exclusif du patronat et de la finance, doivent s’élargir et s’amplifier.

C’est bien toutes et tous ensemble qu’il faut entrer dans la bataille pour les revendications et stopper Macron.

La CGT invite tous les salarié·es, retraité·es et jeunes à se saisir de la journée internationale de luttes pour les droits des salarié·es, pour l’égalité des droits entre les femmes et les hommes, pour la paix, le désarmement, contre le racisme, la xénophobie, le fascisme pour manifester toutes et tous ensemble le 1er mai et débattre des prolongements dans les entreprises et localités à cette journée.

Poursuivons, amplifions le combat jusqu’à la victoire.

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