Face aux difficultés grandissantes pour des millions d’entre nous, pour subvenir à nos besoins du quotidien, pouvoir se loger, se nourrir, se chauffer, se déplacer et ne plus voir les fins du mois débuter le 15, Macron nous propose des indemnités « inflation » et autres miettes sous forme de bons de réduction à la pompe.
Pendant que les prix et les factures s’envolent, les salaires stagnent et les pensions diminuent. Le SMIC (1269 € net par mois et encore moins pour celles et ceux qui subissent un temps partiel) devient la ligne salariale indépassable pour des millions de salarié·es.
En revanche, du côté des profits et des dividendes versés aux actionnaires merci pour elles et eux tout va bien !
Le « quoi qu’il en coûte » a massivement profité aux entreprises et à leurs actionnaires ! La fortune des milliardaires dans le monde a plus augmenté en 19 mois de pandémie qu’au cours de la dernière décennie. Depuis la pandémie, le monde compte un·e nouveau ou nouvelle milliardaire toutes les 26 heures, alors que 160 millions de personnes sont tombées dans la pauvreté.
Toujours pas imposés, 69,4 milliards d’euros de dividendes ont été reversés aux actionnaires du CAC 40 en 2021 !
La surexploitation des salarié·es se traduit aujourd’hui par des conditions de travail toujours plus dures, les accidents du travail se multiplient au rythme de l’épuisement professionnel et de la précarité des salariées de l’aide à domicile, de l’hôpital public, des enseignant·es si bien que les travailleur·ses préfèrent abandonner ces métiers pour ne plus perdre leur vie à la gagner.
Par conséquent, c’est bien parce que les salaires sont faibles, les droits sociaux, les services publics et la sécurité sociale démantelés que les profits explosent.
Dans ce système capitaliste, les assisté·es ne sont pas les chômeur·ses, les jeunes, les retraité·es ou les travailleur·ses de l’aide à domicile, du bâtiment, de la restauration, de l’agriculture ou du tourisme cassés par le travail, invalides ou inaptes mais bien les actionnaires qui se gavent à grands coups d’aides de l’État, d’exonérations de cotisations sociales et de souffrance au travail des salarié·es.
Toujours plus cynique, le gouvernement nous explique que les travailleur·ses doivent payer le « quoi qu’il en coûte » encore plus cher par la faute de Poutine. Quant aux profits… Circulez, il n’y a rien à voir !
Le « Nous sommes en guerre » du président Macron, sous-entend qu’il faudrait faire encore plus d’efforts, comme cela nous a été servi au début de la pandémie du Covid 19. Aussi, la seule réponse du président-candidat Macron, c’est de reporter l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans.
Les luttes pour l’augmentation des salaires se généralisent dans nombre d’entreprises vu l’effondrement des salaires réels du fait de l’inflation et les dérisoires propositions patronales (de 0,5 à 1,5 % en moyenne). C’est aussi une question de survie et tout particulièrement pour les bas salaires, les salaires à temps partiels et pour ces millions de travailleur·ses précaires…
La lutte pour nos salaires c’est aussi défendre une sécurité sociale et une protection sociale intégrale financées par nos salaires et notre travail via les cotisations sociales.
Comme les aides à domicile en lutte pour des salaires et des indemnités kilométriques qui leurs permettent de vivre…
Comme les travailleur·ses de l’hôpital public, des EHPAD publics comme privés, du secteur médico-social, du secteur du nettoyage, de l’Éducation nationale en lutte en Loir et Cher…
Comme toutes les femmes qui le 8 mars dernier se sont mobilisées pour leurs droits à l’égalité salariale et professionnelle, contre les violences sexistes, le patriarcat et l’assignation à des travaux domestiques et des métiers sous-payés !
Le 17 mars 2022, soyons nombreux et nombreuses en grève et en manifestations pour l’augmentation de nos salaires maintenant.