Le 16 mars 2020, le président de la République convoquait les citoyen·nes au 20 heures pour déclarer la guerre au Covid.
Le choix des termes n’était pas anodin. Le champ lexical guerrier installait un climat anxiogène et passait sous silence le manque de moyens des hôpitaux pour faire face à l’épidémie.
Aujourd’hui, l’abus de la métaphore est rattrapé par la réalité. La guerre est en Europe depuis quelques semaines.
Si nous ne sommes pas encore directement frappés dans notre chair, le chef des armées, candidat pour un deuxième mandat présidentiel, nous prévient.
C’est bien la classe populaire qui va continuer à faire des sacrifices.
Certes, la souffrance d’un peuple sous les bombes ne peut rivaliser avec les difficultés à boucler les fins de mois. Mais si le Covid a été un révélateur des maux de la société, les conséquences de l’escalade guerrière européenne ne fera que les amplifier.
Le capitalisme tire profit des périodes de crise, comme l’a confirmée la pandémie et cela se vérifie en temps de guerre.
Aussi, parce que la paix se construit sur le progrès social, la CGT reste mobilisée pour poursuivre dans cette voie au quotidien à chaque niveau de son engagement.
Dans le social et médico-social, et l’aide à domicile, dans l’énergie, dans les entreprises, comme Thalès et Thiolat, chez les animateur·trices pour gagner de meilleures conditions de travail et des hausses de salaires et de pensions pour les retraité·es, avec comme point de convergence les journées nationales d’actions des 8, 17 et 24 mars prochains.
Mais aussi à l’échelle nationale et internationale en appelant, dans l’urgence, avec d’autres organisations progressistes, à la solidarité avec le peuple ukrainien et les pacifistes russes, et en œuvrant pour une paix durable.