Le 3 juin, l’UD CGT 41 participait à la 1ere marche des fiertés de Blois. Loin d’être incongrue, sa présence rappelait que la CGT milite depuis des décennies pour conquérir de nouveaux droits pour les personnes LGBTQIA+. Aujourd’hui, bon nombre de droits acquis ne sont pas respectés. Alors que l’assistance médicale à la procréation (AMP) a été ouverte en 2021 à toutes les femmes, qu’elles soient en couple ou seules, lesbiennes, bisexuelles, aux personnes transgenres et intersexuées, les inégalités perdurent pour les personnes LGBTQI+, notamment dans l’établissement de la filiation, les droits parentaux et, par ricochet, la déclinaison de ces droits dans le monde du travail (congés parentaux, droit au bénéfice de la mutuelle pour le∙la conjoint∙e).
Les inégalités de droits persistantes favorisent les discriminations dont sont victimes les personnes LGBTQI+. Elles se déroulent en 1er lieu dans le monde du travail. Il s’agit de harcèlement dans 32 % des cas recensés. En 2022, 60 % des personnes LGBTQI+ discriminées au travail déclaraient l’être par des collègues, 42 % par des supérieur·es hiérarchiques. De plus les personnes LGBTQI+ voient généralement leur évolution professionnelle bloquée. Le dernier rapport de SOS Homophobie indique que la part des cas de LGBTphobies en milieu professionnel est restée stable (9 % de l’ensemble), mais l’égalité des droits en France n’est toujours pas une réalité. Les agressions physiques déclarées sont en progression. Elles concernent tout particulièrement les femmes.
La CGT exige des employeur∙ses qu’iels créent des environnements de travail inclusifs pour les personnes LGBTQI+, qu’iels mettent en œuvre toutes les mesures et droits de ces salarié·es et que des négociations périodiques obligatoires avec les syndicats soient mises en place sur ces sujets dans les entreprises. Elle exige du gouvernement qu’il contraigne les employeur∙ses à prendre ces mesures et à les formaliser par le biais de la négociation collective, à mettre en œuvre des politiques publiques permettant sensibilisation et pédagogie, et des critères pour apprécier l’efficacité des mesures.
Pour la CGT, gagner l’égalité pour toutes et tous passe par un engagement sans faille contre toutes les formes de discriminations.