TLC : la CGT sort de la voie de garage

L’élection des représentants des personnels avait lieu le 21 janvier 2015 dans l’entreprise Transport du Loir et Cher (TLC). Pour la première fois, la CGT se présentait seule face à une liste d’union CFDT-CFTC-FO.
Dans le collège ouvriers/employés, pour le Comité d’Entreprise, la CGT obtient 2 élues titulaires et deux élues suppléantes en faisant entre 51 et 55,8% des voix exprimées. Pour les Délégués du Personnel, les listes CGT obtiennent près de 57% des suffrages, et ont ainsi 3 élues titulaires et 3 élus suppléants.
Même si la CGT a déposé une liste dans le 2ème collège (ingénieurs, agents de maîtrise, techniciens, cadres), elle n’obtient pas de siège. De ce fait, alors qu’au total la CGT fait 287 voix sur les 565 recueillies par l’ensemble des listes titulaires (soit 50,8%), elle n’obtient malheureusement pas la majorité au CE. Et elle est à égalité pour le nombre de DP titulaires (383 voix sur 678).
Toutefois, ces élections montrent une progression de la représentativité de la CGT dans l’entreprise. Elles soulignent positivement l’activité menée par le syndicat CGT de TLC depuis un an et demi, date de sa relance, pour défendre les salariés sur les questions de réorganisation des feuilles de route, hausse des salaires, amélioration des conditions de travail et de sécurité. Le syndicat CGT appelle l’ensemble des salariés à le rejoindre.

Les salarié-e-s de CDM* s’organisent, votent, décident de créer un syndicat CGT pour mettre fin l’arbitraire patronal

A CDM Montrichard comme dans la plupart des entreprises où n’existe pas de syndicat CGT, les salarié-e-s font face à un patronat agressif, insultant, méprisant. Des dirigeants d’entreprise qui se considèrent comme les seuls maîtres à bord de « leur entreprise » et peu importe si derrière les établis, les tables de coupe, les machines à coudre, des salariées n’en peuvent plus de subir quotidiennement les brimades, les insultes, l’intolérance de celles et ceux qui ont fait le choix de servir les intérêts des dirigeants de l’entreprise.
A force de ras le bol et après des contacts avec des responsables CGT, quelques salarié-e-s ont décidé-e-s de s’organiser pour se présenter aux élections du Comité d’Entreprise et de Délègue du Personnel, mais aussi pour créer leur syndicat CGT !!!
Les élections ont eu lieu en février 2015 et les salarié-e-s ont massivement voté-e-s à plus de 80% pour la CGT en permettant de mettre en place un C.E et des Délégué-e-s du Personnel CGT capables de décider, de faire remonter à la direction les très nombreuses revendications collectées dans les ateliers.
Les délégué-e-s CGT sont conscients de l’énorme travail à faire dans cette entreprise pour qu’enfin les salarié-e-s soient libres de s’exprimer, de s’informer et surtout capables de retrouver leur dignité.
Après ce vote CGT et cette victoire sur l’arbitraire patronal un vent de LIBERTE COMMENCE A SOUFFLER A CDM MONTRICHARD.

*CDM– Commerciale de Maroquinerie . 5 Etablissements ; 2 à Montrichard, 1 à Monthou sur Cher , 1 à Montoire et la Holding à Chissay en Touraine.

Elections MSA : plus d’élu-e-s CGT pour défendre les intérêts des assurés sociaux

Du 12 au 27 janvier, les assuré-e-s sociaux de la Mutualité Sociale Agricole Berry/Touraine, qui regroupe les départements du Loir & Cher, de l’Indre et de l’Indre et Loire, ont élus leurs délégué-e-s cantonaux.
En Loir & Cher, si nous pouvons regretter une faible participation (seulement 20% des inscrits), ces élections marquent une progression importante de la Cgt, qui avait déposée des listes dans 22 cantons sur les 30 du département.
Ainsi, la CGT a recueilli 749 voix (37.34%) soit une progression de plus de 15% par rapport à 2010 et obtenu 33 sièges (18 en 2010).
Forte de ces résultats et de ses 33 élu-e-s, la CGT a obtenu un 2ème siège aux élections du Conseil d’Administration de la caisse qui se dérouleront lors de l’Assemblée Générale du 17 mars, afin de mieux défendre les intérêts des assurés sociaux du secteur agricole.

Contre l’austérité, rejetons la loi Macron!

Face aux mesures de régressions sociales contenues dans le projet de loi Macron, vaste plan de dérégulation et de déréglementation totale du travail pour asservir les salariés au diktat économique du patronat, des grands groupes, l’Union Départementale des syndicats Cgt de Loir & Cher, sans attendre des actions nationales, a pris des initiatives, impulsé des mobilisations pour construire le rapport de force, avec les salariés, afin d’obtenir le retrait de ce projet de loi et obtenir de véritables mesures en faveur du progrès social.

C’est ainsi que le 19 janvier 2015 à l’occasion de l’Assemblée Solennelle du Conseil de Prud’hommes de Blois, frontalement remis en cause par ce projet de loi, une centaine de manifestants, à l’appel de l’Union Départementale Cgt de Loir & Cher, ont accueilli les participants à cette assemblée en exigeant le renforcement des Conseils de Prud’hommes.

Alors que le texte était étudié en première lecture à l’Assemblée Nationale le 26 janvier, une centaine de manifestants à Blois, soixante-dix à Vendôme, ont interpellé leurs Députés le 23 janvier en exigeant qu’ils votent contre cette loi rétrograde et mortifère pour les conditions de vie et de travail des salariés.
Dans la poursuite de ces actions, l’Union Départementale Cgt avec la FSU et Solidaires ont appelé à un rassemblement devant la Préfecture à Blois le 7 février, où 250 manifestants sont venus exiger l’arrêt de la politique d’austérité.

Nous donnons maintenant rendez-vous à tous les salariés, actifs, retraités et privés d’emploi, à la jeunesse, pour manifester le 9 avril prochain dans le cadre de la journée nationale de grève et manifestation à l’appel de la CGT, FO, FSU et SOLIDAIRES.

Libéralisation tous azimuts!

L’orientation générale de la loi «  pour l’activité et la croissance » vise à assurer la confiance, à simplifier les règles qui entravent l’activité économique et à renforcer les capacités de créer, d’innover et de produire des Français (entrepreneurs) et en particulier la jeunesse.
C’est une déréglementation tous azimuts dans divers domaines d’activité pour supprimer toute contrainte à la marchandisation de l’ensemble des biens et services qui nous prépare au projet du « grand marché transatlantique » (TAFTA). Cet accord de libre-échange et d’investissement libéraliserait encore davantage les échanges commerciaux entre les Etats Unis et l’Union Européenne en démantelant les droits de douane tout en s’attaquant aux normes et régulations. Il scellerait le sort des économies européenne et nord-américaine dans une même allégeance libérale aux profits des multinationales.

Quelques orientations de Macron :

  • Ouverture de lignes de transports collectifs réguliers non urbains par autocar pour les jeunes et les pauvres en concurrence des lignes ferroviaires.
  • Régulation des tarifs des péages et contrôle des sociétés concessionnaires d’autoroutes sans que l’État n’en reprenne la gestion pour offrir la gratuité.
  • Organisation de l’examen théorique du permis de conduire par des organismes agréés.
  • Libéralisation de l’installation des notaires, huissiers de justice et commissaires-priseurs.
  • Création de la profession d’avocat en entreprise et simplification des domaines d’intervention des experts comptables.
  • Création de sociétés regroupant des professions judiciaires et simplification de la constitution de sociétés d’exercice libéral.
  • Augmentation des constructions de logements intermédiaires de 30% maximum par zone.
  • Autorisations allégées de construction d’usines, ateliers, dépôts, chantiers qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publiques, l’agriculture, la protection de la nature et de l’environnement…
  • Privatisation du  » Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies « , de ses activités de recherche, de production et de commercialisation de médicaments à usage humain et médicaments dérivés du sang.
  • Transfert au secteur privé de la majorité du capital de la société Groupement Industriel des Armements Terrestres (GIAT).
  • Privatisations des aéroports de la Côte d’Azur et des aéroports de Lyon.
  • Création de filiales des centres hospitaliers universitaires pour assurer des prestations d’expertise au niveau international, valoriser les activités de recherche et leurs résultats et exploiter des brevets et licence.

Tir à vue

Dans l’ordre patronal des institutions à abattre, l’inspection du travail et le droit pénal du travail suivent de près l’organisation syndicale dans l’entreprise.
Après avoir supprimé 10% des postes d’agents de contrôle, le gouvernement veut maintenant faire en sorte que les employeurs échappent le plus possible aux tribunaux et aux audiences publiques, en remplaçant des sanctions pénales par des amendes administratives qui seraient infligées (ou pas !) par le DIRECCTE ou en créant une procédure de transaction pénale. Et comme l’avait promis Hollande, la peine de prison actuellement prévue en cas de délit d’entrave sera supprimée au prétexte de ne pas effrayer les investisseurs étrangers.
L’exposé des motifs de la loi indique de plus que seules les entreprises de mauvaise foi pourront être sanctionnées, les autres devront être accompagnées. Au passage, Macron veut retirer à l’administration du travail sa compétence en matière de contentieux pré-électoral. Voilà ce que signifie « renforcer les prérogatives du système d’inspection du travail » pour le gouvernement.
Les licenciements économiques toujours plus sécurisés… pour le patronat.
Plus d’indemnités dues aux salariés en cas d’annulation de la décision d’homologation ou de validation du PSE,
Restriction du périmètre d’ordre des licenciements, du périmètre de l’obligation de reclassement et des moyens alloués aux plans sociaux.

Des mesures liberticides… pour les travailleurs.

Une carte d’identification professionnelle obligatoire pour tous les salariés intervenant sur un chantier du bâtiment ou des travaux publics comme instrument de contrôle social limitant la liberté de circuler et de travailler.
La loi MACRON/PATRONS a un seul impératif : garantir ou accroître les profits du patronat en privant si nécessaire les salariés de leurs moyens de défense. La loi s’inscrit dans une offensive cohérente qui s’attaque aux droits des salariés et aux institutions qui contrôlent leur application (l’inspection du travail), qui les défendent au quotidien dans les boîtes (les représentants du personnel, qui seront réformés dans une prochaine loi) et qui sanctionnent les employeurs (les prud’hommes et la chaîne pénale du droit du travail).

Le 9 avril Pas touche aux droits des salariés, retrait de la loi Macron !