La santé au cœur des propositions CGT

A l’initiative du syndicat CGT du Centre Hospitalier de Blois et de l’Union Locale CGT de Blois s’est tenue une conférence publique dans les locaux du Centre Hospitalier de Blois le 13 juin 2018 à 18h, sur le thème « Quels moyens ? Quels accès à la santé pour toutes et tous ? »

Un public de 80 personnes, composé de personnels soignants (médecins, aide-soignant·es, infirmier·ères) et de nombreux usager·ères actifs et retraités était venu pour écouter les interventions de Christophe Prudhomme, médecin urgentiste de l’AP/HP, membre de la fédération santé et action sociale CGT et Sylvie Osterreicher, médecin CGT du Centre Hospitalier de Blois, membre du collectif des médecins Simone VEIL, qui s’est créé en début d’année pour dénoncer leurs conditions de travail et le mépris d’une direction à leur égard.

Thierry Fromont, secrétaire du syndicat CGT du CH Blois, a débuté la conférence par un état des lieux sur les nombreuses suppressions de lits en cours et les conditions de travail difficiles des personnels dans l’hôpital de Blois. L’urgentiste a expliqué que ce constat était le même dans bien des villes préfectures comparables à Blois. Mais l’objectif de cette conférence était surtout d’amener les propositions de la CGT pour répondre aux besoins de santé des populations. Une réforme de la formation de médecin  qui faciliterait l’ accès aux concours et le rendrait moins élitiste en privilégiant la médecine générale. La contractualisation des internes sur des postes correspondant aux besoins ciblés du territoire serait aussi une piste à prévoir en parallèle à l’augmentation du numerus clausus.

Christophe Prudhomme a démontré que c’était un choix politique d’asphyxier financièrement les hôpitaux. L’État propose de reprendre 35 milliards de dette sur les 55 de la SNCF, il pourrait en faire autant pour les hôpitaux publics. Pourquoi continuer à gréver les finances des hôpitaux publics en prélevant la taxe sur les salaires qui correspond aux 4 milliards redonnés aux plus fortuné·es, dans le cadre de l’abandon de l’impôt sur la fortune ?

D’autres propositions ont été amenées concernant le remboursement des médicaments, les centres de santé pluridisciplinaires….

Si un moratoire sur toutes les fermetures de lits et suppressions de postes s’impose, Christophe Prudhomme a convaincu les personnels paramédicaux et médicaux qu’il était urgent qu’ils convergent à un travail sur un projet d’établissement commun pour être à l’initiative face à la marchandisation galopante de l’accès aux soins. Un projet où les besoins des usager·ères auraient toute leur place.

 

Débat : quels moyens, quels accès à la santé pour toutes et tous ?

Conférence- débat avec Christophe PRUDHOMME médecin urgentiste, syndicaliste  CGT MERCREDI 13 JUIN 2018 à 18 H  Salle polyvalente du Centre Hospitalier de Blois Chacun·e d’entre nous le vit au quotidien, l’accès à la santé devient de plus en plus difficile … Continuer la lecture

Intervention de l’Union Départementale des syndicats CGT de Loir & Cher au rassemblement du 23 avril 2018 devant la Mairie de Blois.

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Le Plan Régional Santé Centre Val de Loire vient de prendre du plomb dans l’aile

Communiqué de l’Union Régionale de la Cgt Centre Val de Loire La presse régionale indiquait ces derniers jours que le PRS avait  bien été voté par la conférence régionale de santé (CRSA) le 29 mars par 51 voix sur 57 … Continuer la lecture

Pour un accès de tous aux soins, défendons le Centre Hospitalier de Blois !

La CGT appelle la population et les hospitaliers à manifester devant la mairie de BLOIS lors du prochain conseil municipal LUNDI 23 AVRIL 2018 à 17H15 pour refuser les suppressions de lits et de postes. DES SUPPRESSIONS DE LITS ET … Continuer la lecture

Reconquérir l’accès et la gratuité des soins pour tous, il est urgent d’agir !

L’une des préoccupations majeure des assurés sociaux porte aujourd’hui sur les difficultés d’accès aux soins et la part du budget de plus en plus importante consacrée au financement de la santé, due à l’augmentation du reste à charge. En 2017, un Français sur quatre déclare avoir déjà renoncé à des soins dans l’année.

Cette situation s’aggrave avec la paupérisation (précarisation) d’une grande partie des salariés et privés d’emploi, des jeunes, des retraités à l’heure où gouvernement et patronat poursuivent main dans la main, en accélérant la cadence, les réformes sociétales.

Celles-ci ont pour objectif de mettre fin aux services publics, notamment de santé, en précipitant la casse de l’hôpital public et en transférant progressivement le financement de la Sécurité Sociale par les cotisations issues du salaire, vers l’impôt et l’augmentation de la part des complémentaires santé, livrées depuis des années aux secteurs assurantiel et mutualiste.

Spéculer sur la santé et la protection sociale – les entreprises ont versé 1000 milliards d’euros de dividendes aux actionnaires en 2017 (les échos du 19/02/2018) – la sureté des patients, remettre en cause le principe même de la Sécurité Sociale, de la gratuité des soins pour tous dans notre pays, au bénéfice de la montée en puissance d’un système d’assurance individuelle privée pour enrichir une minorité, est insoutenable. Il est urgent de mener la bataille contre ce système qui creuse les inégalités et engendre de graves répercussions pour les salariés du secteur et l’ensemble de la population.

Le plan régional de santé (PRS2) élaboré par l’Agence Régionale de Santé (ARS) s’inscrit pleinement dans la logique comptable de réduction des dépenses publiques de santé, répond aux exigences de rentabilité de mise en concurrence des personnels, des établissements entre eux instaurées par le financement par la tarification à l’activité (T2A).

Il produit une dégradation des facteurs humains de la prise en charge des patients et des usagers et aussi une intensification du travail des salariés du secteur qui, en sous-effectif permanent, sont rappelés sur leurs repos, se voient supprimer leurs congés, sans aucune contrepartie. Ces dysfonctionnements entérinent  la remise en cause de leurs garanties collectives ou statutaires.

Les conséquences sur la santé des salariés sont catastrophiques. Les chiffres de l’accidentologie et du nombre d’arrêts maladies dans le secteur de la santé, du social et du médico-social ont désormais dépassé ceux du bâtiment.

Dans ce contexte où l’opinion publique soutient largement les actions menées dans un grand nombre d’établissements à travers la France, les mobilisations se développent et s’étendent en Loir-et-Cher. Le 30 janvier 2018, on a compté 40% de grévistes dans les EHPAD, qui étaient à nouveau mobilisés les 15 (1600 manifestants à Blois avec les retraités) et 22 mars avec les agents des services publics et les salariés du privé dans le cadre de la journée de grève interprofessionnelle.

Les médecins du Centre Hospitalier de Blois sont en grève depuis fin janvier pour s’opposer à l’instauration, par la direction, d’astreintes en lieu et place des gardes médicales. Le syndicat CGT des hospitaliers de Blois mène avec les agents la lutte contre la fermeture annoncée de 80 lits, dont 11 lits et 14 postes à la maternité. Le 16 mars, 200 personnes étaient rassemblées devant l’Hôpital Simone Veil, pour s’opposer à ce projet et porter d’autres choix. Ces actions en appellent d’autres car la situation est identique dans la plupart des établissements et services.

Parce que la santé est un bien précieux pour toutes et tous et non une marchandise, l’hôpital public doit demeurer un lieu de soins accessible à tous, un lieu de recherche et d’excellence de transmission du savoir (CHU), qui s’oppose à toute notion de profit et de rentabilité. Sa vocation sanitaire et sociale constitue un investissement avec l’objectif permanent de soigner, de guérir et de prendre en charge toutes les pathologies. La perte d’autonomie, le handicap, la naissance et la mort ne doivent être en aucun cas la cible des spéculateurs.

Dans un esprit de conquête sociale, la CGT appelle à poursuivre et à élargir les mobilisations des salariés et des usagers avec l’objectif de faire aboutir les revendications d’amélioration de l’offre de soins, pour la réponse aux besoins des populations, dans le cadre d’un service public de santé et d’un système de protection sociale financé par le salaire socialisé (cotisations sociales et patronales). Le service de santé publique et la sécurité sociale sont notre héritage et notre bien commun. Préservons-les et faisons en sorte de les faire grandir pour les transmettre aux générations futures !