Le 11 septembre 2019 : stop à la casse de L’HÔPITAL et des SERVICES PUBLICS !

La pause estivale n’aura pas été une trêve sociale dans les attaques gouvernementales et patronales contre le monde du travail. Alors que la France se voit de nouveau attribuer le titre de championne du monde des dividendes (avec 51 milliards … Continuer la lecture

Grève à la sécu !

La grève nationale du 25 juin des personnels des organismes de sécurité sociale a été suivie à plus de 35 % dans certaines DRSM (50,6 % en Bourgogne France Comté, 49,5 % en Rhône-Alpes). Il atteint 33,7 % pour la DRSM Centre.

Le 4 juin 2019 l’intersyndicale CGT, FO et CFDT a décidé d’appeler l’ensemble des 141 810 salarié·es à se mettre en grève afin d’obliger l’employeur à retirer son projet de nouvelle classification et à ouvrir de véritables négociations. Les Fédérations sont unanimes sur le fait que ces réunions dites de « négociation » sont, en réalité, des réunions d’information qui ne tiennent pas compte des propositions avancées par les organisations syndicales. Dans ce jeu de dupe, l’employeur a cherché à imposer son projet de renforcer l’individualisation des salaires en supprimant les points d’expérience, seule mesure automatique qui permette encore aux salarié·es d’avoir une revalorisation salariale tous les ans.

Alors que la CGT, FO et la CFDT sont favorables aux emplois-repères, dans le projet de l’employeur, ils ne concernent que 65 % des salarié·es. Ainsi, 35 % des emplois sur la nouvelle grille seront à la main des employeurs locaux ce qui accentue les iniquités. 90 % des salarié·es ne bénéficieront d’aucune mesure salariale immédiate. Les OS demandent à l’UCANSS de retirer son projet et d’ouvrir, enfin, une négociation loyale avec un calendrier ouvert et une enveloppe supplémentaire permettant des mesures collectives.

La CGT revendique le maintien et le déplafonnement, sur toute la carrière, des points d’expérience, leur revalorisation à 4 points par an, l’attribution de points de repositionnement pour tous les salarié·es lors de la transposition dans une nouvelle grille, des emplois repères conventionnels et négociés pour l’ensemble des salarié·es, l’attribution de 18 points de compétence à 35 % du personnel chaque année, quel que soit le niveau, avec garantie d’attribution automatique d’un pas de compétence la 3e année si pas de points pendant 2 ans et l’obligation d’utiliser, chaque année, une partie de la RMPP pour augmenter la valeur du point.

 

Retraites : l’esbroufe de l’équité !

Rien de neuf dans ce soi-disant « nouveau monde » car c’est une nouvelle fois en période estivale que tombe le mauvais coup. Rien de neuf non plus en la personne de JP Delevoye, nommé depuis deux ans «  haut-commissaire à la réforme des retraites ». Ce sont toujours les mêmes bons petits soldats du libéralisme qui travaillent de rapport en rapport depuis des décennies à détricoter notre modèle social français avec toujours les mêmes arguments fallacieux des caisses vides, de la contrainte économique, de l’équité, etc.

C’est une nouvelle fois sous ce signe que les annonces fusent dans la période, avec la collaboration médiatique habituelle où économistes et expert·es se succèdent pour convaincre des bienfaits d’une énième réforme des retraites. Ce n’est en fait que la poursuite du processus de démolition entrepris par les gouvernements successifs à la botte de la gouvernance européenne, des grands groupes industriels et financiers.

Après les attaques sur le nombre d’années de cotisations, le recul de l’âge de départ et l’amputation des montants des pensions, cette nouvelle attaque est de taille puisqu’elle entend instituer :

* un nouveau mode de calcul des pensions avec remise en cause des périodes de référence et mise en place d’un système par points en lieu et place des trimestres cotisés ;

* la mise en place d’un « âge pivot » à 64 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein en renforçant au passage le système « décote, surcote » déjà en place.

L’objectif est on ne peut plus clair ! Détruire notre système solidaire de retraite par répartition, financiariser et diminuer le montant des pensions et ainsi contraindre les salarié·es à travailler plus longtemps avec comme finalité la disparition de l’âge légal de départ.

Trois mécaniques insidieuses dans ce projet pour baisser drastiquement le montant global des pensions.

1ere mécanique

Le calcul de base ne serait plus les meilleurs trimestres cotisés mais l’ensemble de la carrière professionnelle avec toutes les interruptions que cela peut comporter, précarité, chômage partiel, politique des bas salaires, etc. entraînant de fait déjà une première baisse de la base de calcul de la pension.

2e mécanique

Les périodes non cotisées mais à ce jour retenues dans le calcul (ex : maladie) disparaîtraient dans le système par points ; elles seraient tout juste compensées et de façon aléatoire par un nombre de points évidement inférieur aux périodes travaillées. Donc deuxième baisse de la base de calcul.

3e mécanique

Le point, sa valeur initiale en premier lieu ainsi que sa pérennité. Il sera totalement dépendant de la situation économique et de toute évidence fluctuant en fonction du bon vouloir politique et patronal du moment. Dans le cadre des politiques d’austérité imposées par Bruxelles, les gouvernements successifs s’ingénient à vouloir réduire la dette publique et considèrent le travail comme un coût et les retraité·es comme une charge. Pour rester à l’équilibre, la valeur du point serait définie par Bercy ou même Bruxelles pour ne pas dépasser le budget de la sécurité sociale (toujours amputer des cotisations patronales). Troisième baisse de la base de calcul des pensions.

En ce qui concerne « l’âge pivot » fixé à 64 ans, il a simplement pour but, avec le système de décote, de contraindre les salarié·es à travailler plus longtemps pour prétendre vivre dignement de leur retraite. Cette mesure met fin à la notion d’âge légal de départ avec une retraite à taux plein car là encore les taux de décote et de surcote seront fluctuants.

Autant dire que l’attaque est globale et d’ampleur, elle est conforme à la logique capitaliste mise en œuvre contre l’ensemble de notre protection sociale. Sous le fallacieux prétexte d’instaurer un « régime universel par points » au nom de l’équité, Macron comme ses prédécesseurs poursuit la mission imposée par l’Europe du capital à savoir, détruire notre système de protection social basé sur la solidarité intra et intergénérationnelle dans le but de livrer l’énorme magot à l’appétit dévastateur de la finance.

La riposte doit être à la hauteur des enjeux par la restitution légitime des richesses à celles et ceux qui les créent par leur travail. Cela passe par des augmentations massives des salaires, le maintien et le renforcement du salaire socialisé.

La cotisation sociale doit rester le fondement de notre système par répartition à la fois contributif et solidaire. La solidarité intergénérationnelle et interprofessionnelle est les piliers de notre système social.

Alors défendons tous nos régimes de retraite, exigeons une retraite à 100 % du meilleur salaire et financée par la cotisation sociale dès 55 ans sans durée de cotisation ou de points.

Le financement existe dans les exonérations de cotisations exorbitantes accordées au patronat ainsi que dans l’évasion fiscale ! Alors mobilisons-nous ! Soyons toutes et tous dans la lutte dès le 24 septembre !

 

Toutes et tous ensemble dans l’action le 19 mars pour faire entendre nos revendications

APPEL COMMUN DES ORGANISATIONS SYNDICALES  CGT – FO – FSU – SOLIDAIRES DE LOIR ET CHER Macron et son gouvernement, aux ordres du patronat et de la finance, continuent à refuser d’entendre les exigences qui s’expriment dans les mobilisations dans … Continuer la lecture

Déclaration des représentant·es CGT des assuré·es sociaux au conseil de la CPAM de Blois

Depuis plusieurs semaines, les manifestations syndicales du 9 octobre,  1er décembre et 14 décembre se succèdent pour exiger l’augmentation des salaires et des minima sociaux pour répondre aux besoins les plus fondamentaux de la population.

Spontanément, la population s’est élevée contre les injustices sociales, contre la taxation des plus faibles qui payent pour les plus riches gavés de cadeaux fiscaux et sociaux. Pour se faire entendre, les salarié·es, chômeur·ses, retraité·es, parents, étudiant·es, lycéen·nes ont investi les ronds-points, leurs établissements, les entreprises ou la rue.

Les syndicats CGT, FO, SUD, CFTC et CFE-CGC appellent les personnels des organismes de sécurité sociale et en particulier ceux de la CPAM à la grève pour dénoncer les mensonges du gouvernement, la dégradation de leurs conditions de travail et du service public.

Aujourd’hui, alors que le gouvernement nous annonce que la sécurité sociale est en excédent, les orientations de la COG 2018-2022 et du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2019 vont amplifier et accélérer la dégradation de la situation du personnel, comme des assuré·es sociaux dans tous les organismes de la sécurité sociale (12 000 suppressions de postes dont 8 000 dans l’assurance maladie).

La loi de Financement de la Sécurité Sociale est une menace pour toutes et tous, c’est la raison pour laquelle tous les conseils d’administration des caisses nationales ont émis un avis négatif à une large majorité contre le projet de loi PLFSS 2019 qui prévoit 3,8 milliards d’euros de moins pour se soigner. Il s’agit d’une première qui démontre la nécessité de répondre à la violence des attaques du gouvernement MACRON contre la sécurité sociale.

Pour le Loir et Cher, les budgets et orientations que vous soumettez aujourd’hui au vote du conseil s’inscrivent pleinement dans les orientations mortifères pour les assuré·es sociaux de la COG 2018-2022 et du PFLSS 2019 que nous dénonçons. C’est la raison pour laquelle nous voterons contre les budgets qui en découlent.

En effet, à titre d’exemple le budget d’action sanitaire et sociale est en constante réduction conformément au budget initial sur la COG 2018-2022. Il passe de 634 526 € en 2017 à 513 700 € en 2019 alors que les besoins des assuré·es sociaux sont grandissants et que la CPAM doit intégrer d’autres régimes.

Sans s’attarder sur la fumisterie que représentent le schéma directeur RH et la « responsabilité sociétale des organisations » qui visent à remettre en cause les droits des salarié·es et de leurs représentant·es, la volonté est de réduire l’absentéisme et non d’améliorer les conditions de travail des agent·es qui doivent faire plus avec moins de personnel.

Les départs en retraite ne seront pas intégralement remplacées, loin de là, puisque la CPAM de Loir et Cher continuera à perdre des postes et les dotations en « frais de personnel » sont en constante diminution de 2018 à 2022 (perte de 543 000 €).

Alors que les salarié·es, les privé·es d’emploi, les retraité·es, les jeunes sont dans la rue, sur les ronds-points pour crier leur colère, leur précarité et leur misère, …

Alors qu’ici en France des gens qui travaillent, qui ont travaillé pendant 40 ans, qui cherchent du travail, qui font des études tout en travaillant, ne savent pas s’ils pourront acheter un jouet à leurs enfants, un cadeau à leurs proches, s’ils pourront seulement se soigner aujourd’hui et encore moins demain…

Le président MACRON n’a pas dit un mot sur un meilleur accès aux soins par des moyens supplémentaires pour l’hôpital public de proximité, la mise en place de centres de santé avec des médecins salariés·e dans les quartiers et les territoires ruraux et un vrai 100 % sécu.

Le président de la République  annonce des mesurettes qui ne répondent en rien à la situation dramatique vécue par plus de 9 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, de 6 millions de chômeur·ses ou les 11 millions de salarié·es précaires.

De surcroît, ces mesures contribuent à saper le financement de la sécurité sociale par la cotisation et à réduire encore la couverture sociale et l’accès aux soins.  C’est la poursuite du pillage de la SECU par l’État pour les patron·nes qui bénéficieront de l’aubaine d’une exonération supplémentaire de cotisations sur une prime de fin d’année à leur discrétion.

Depuis une vingtaine d’années, les exonérations de cotisations sociales se sont multipliées. Elles représentent aujourd’hui près de 30 milliards d’euros par an. Pour les salarié·es concernés, elles constituent une baisse de leur salaire socialisé.

Au niveau du Smic, il n’y a plus de cotisations de Sécurité sociale patronales, à l’exception d’une partie de la cotisation accidents du travail et maladies professionnelles (ATMP).

La loi de financement de la Sécurité sociale acte la transformation du CICE en baisse de cotisations sociales qui ne seront plus compensées par l’État (20 milliards et 21 milliards du CICE 2018), ce qui conduira à exonérer les cotisations patronales de Sécurité sociale, mais également les cotisations patronales au titre des retraites complémentaires et de l’assurance chômage. Au niveau du Smic, il n’y aura quasiment plus de cotisations employeurs au titre de l’ensemble de la protection sociale !

La sécu est malade de l’austérité et des volontés politiques à l’origine notamment :

⇰ des sacrifices demandés aux assuré·es sociaux,

⇰ du strict encadrement des dépenses de santé par la restructuration néfaste des hôpitaux,

⇰ de la hausse du reste à charge des dépenses de santé pour les ménages,

⇰ du renoncement pour 36 % de la population à un ou plusieurs soins de santé.

Le financement de la sécurité sociale doit rester fondé sur le travail, sur les richesses créées par les salarié·es : « De chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins ».

Il est urgent et vital de satisfaire les exigences suivantes pour que la sécu réponde aux besoins des assuré·es sociaux :

⇰ hausse des salaires,

⇰ hausse des cotisations patronales,

⇰ suppression des exonérations de cotisations sociales,

⇰ intégrer dans la sécurité sociale les risques liés à la dépendance et à la perte d’autonomie,

⇰ retour aux élections des administrateur·trices salariés par les salarié·es,

⇰ le » 100% sécu ».

Le 18 décembre 2018

 

La retraite par points, c’est non !

Fin 2017, le Président Macron a nommé un haut commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul  Delevoye. Celui-ci travaille sur un projet de loi pour 2019 qui supprimerait les 42 régimes de retraite actuels pour les remplacer par un système unique de « retraite par points ». Ça va aller vite ! Calendrier prévu par le gouvernement :

  • Avril 2018 – Décembre 2018 : discussions avec les organisations syndicales à partir du document intitulé «Vers un système universel de retraites».
  • Décembre 2018 – Juin 2019 : processus législatif.
  • Juillet-août 2019 : adoption de la « réforme »

Aujourd’hui, 95 % de notre système de retraite fonctionne par répartition, cela signifie que les cotisations du moment financent les retraites du moment, et que ces cotisations sont constitutives des futurs droits à la retraite. Ce système collectif a pour principe la solidarité entre les générations, sa qualité principale étant sa sécurité, le financement reposant sur la masse salariale globale.

Avec notre système de retraites à prestations définies, leur montant est calculé, selon la durée validée, en partant du salaire perçu (la moyenne des 25 meilleures années pour le régime général, l’indice des 6 derniers mois pour la fonction publique).

UN SYSTÈME UNIVERSEL DE « RETRAITE PAR POINTS » : C’EST QUOI ?

Dans un système universel de «retraite par points», le salarié cumule tout au long de sa carrière professionnelle des points acquis en fonction de la valeur d’achat du point : le montant de la retraite est alors déterminé en multipliant l’ensemble des points accumulés par la valeur du point à la liquidation des droits.

Qui décidera de la valeur d’achat et de liquidation du point ? Le gouvernement, en fonction des « aléas » du contexte économique !

Ce qui signifie en clair que la valeur du point au moment de la liquidation pourrait varier, d’année en année, en fonction des conditions économiques. Il n’y a plus dans ce système de montant garanti des retraites, le gouvernement fixant à intervalle régulier la valeur du point. Le·la salarié·e pourra partir en retraite avec une pension amputée ou être contraint de partir plus tard.

Cela est contradictoire aux attentes des salarié·es, qui portent sur l’exigence d’un maintien de niveau de vie, donc de leurs pensions, proche du salaire d’activité, d’un départ à la retraite à l’âge de 60 ans et de la reconnaissance de la pénibilité par un départ anticipé.

La retraite par points sera l’occasion d’amputer les retraites de 60 milliards d’euros, correspondant à ces droits. Les patron·nes se frottent déjà les mains : ils pourraient garder dans leurs poches une partie de notre salaire versée en cotisation retraite.

VERS UN SYSTÈME DE RETRAITE PAR CAPITALISATION

La mise en place d’un système universel de « retraite par points » impliquerait inévitablement la mise en place de retraites « supplémentaires » fonctionnant par capitalisation, le·la salarié·e mettant de côté de l’argent en vue de sa propre retraite.

On passerait d’un système de solidarité intergénérationnelle à un système individuel. C’est bien la volonté de changement de société voulu par le gouvernement, pour tourner toute l’économie nationale vers les actionnaires et les entreprises, au détriment des droits de la population, de toute solidarité.

C’est bien notre travail qui crée les richesses et elles ont été multipliées par 4 en 30 ans !

Les financements existent pourtant pour faire vivre durablement les régimes existants :

  • la suppression du CICE et du pacte de responsabilité, c’est 40 milliards d’euros,
  • la suppression des exonérations de cotisations patronales, ce sont plus de 25 milliards d’euros,
  • un million d’emplois créé, ce sont 13 milliards d’euros,
  • l’égalité femmes/hommes ce sont plus de 10 milliards d’euros pour la sécurité sociale en 2020,
  • la lutte contre le travail dissimulé, ce sont 6 milliards d’euros.

Pour toutes ces raisons la CGT refuse le système de retraite par points et par capitalisation et revendique :

⇰  le maintien des régimes de retraites : régime général, régimes spéciaux, régimes complémentaires, du code des pensions civiles et militaires,

⇰  le maintien du système de retraite par répartition à prestations définies,

⇰  le droit à vivre sa retraite dignement, donc l’augmentation immédiate des pensions de 400 €.

Le salaire à vie, un projet porté par la CGT 41 :

Un salaire à vie de 18 ans à 55 ans, âge où le·la salarié·e est libéré de la relation de subordination à l’employeur·e. Un salaire qui évolue en fonction de sa qualification et de son ancienneté, au regard des garanties collectives nationales et des statuts. Un salaire continué au moment du départ à la retraite et réévalué en fonction de l’inflation.

Pour les métiers pénibles, un départ à la retraite à 50 ans,

Le salaire à vie se baserait sur une caisse unique des salaires, intégrée à la Sécurité sociale, financée par les cotisations sociales patronales et salariales.

L’histoire nous a montré que les conquêtes sociales ont été gagnées dans des contextes de luttes revendicatives de masse. Si l’on veut imposer d’autres choix, il est indispensable de mettre en débat et diffuser ces propositions de transformation de la société.