Insécurité sociale à la CPAM

Comme dans les autres syndicats CGT du département, les élus CGT de la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) sont conscients de la responsabilité qui leur est confiée par le personnel. C’est la raison pour laquelle ils exercent leur mandat en défendant les droits syndicaux garants de l’expression des salariés et de leur capacité à résister aux diktats patronaux.

A la CPAM, comme dans les services de l’Etat et les entreprises du département, les directions veulent éteindre les résistances des salariés en étouffant les syndicats.

Les stratégies patronales sont bien rôdées, il s’agit d’intégrer les représentants du personnel dans un dialogue social stérile et chronophage pour éloigner les camarades des salariés et de leurs préoccupations quotidiennes comme de l’intérêt des assurés sociaux.

Le syndicat CGT de la CPAM a fait le choix de défendre les intérêts des salariés au plus près parce que l’amélioration des conditions de travail des agents et la reconnaissance de leurs qualifications sont la voie permettant de rendre un service public répondant aux besoins de la population du Loir et cher.

Les camarades élus à la CPAM dénoncent les choix politiques de réduction de moyens humains, matériels  et financiers de la caisse primaire d’assurance maladie pour répondre aux injonctions du patronat local et national.

Face à cet engagement militant, la direction de la CPAM porte atteinte à l’exercice du droit syndical des camarades de la CGT par le biais de chefs de service à leur botte (refus de prise d’heures de délégation et injonction de retourner à son poste de travail pendant les délégations syndicales).

Ces attaques sont récurrentes et dirigées personnellement contre des camarades connues des salariés pour les dissuader de les défendre et de dénoncer les choix politiques et économiques de la CPAM. Parce qu’il n’y a pas de droits syndicaux sans liberté syndicale, soutenons les camarades du syndicat CGT de la CPAM de BLOIS.

 

Droit syndical dans la Santé et l’Action Sociale

Dans le secteur sanitaire social et médico-social, les établissements publics et privés de Loir-et-Cher ne font pas exception en ce qui concerne la dégradation des conditions d’accompagnement et de soins des usagers engendrés par les choix et orientations des politiques publiques.

Le manque d’effectifs et  les surcharges de travail ont pour effet que les salariés se voient privés de plus en plus de leurs droits statutaires ou conventionnels (glissement de la durée des congés d’été dans la FPH, de trois à deux semaines, rappel des agents sur leurs repos hebdomadaires, leurs congés, voire même, ça s’est vu, sur un congé maternité, pour pallier le manque chronique de personnel).

Dans le secteur privé, la pénurie est organisée pour répondre aux injonctions de restrictions budgétaires des tutelles au secteur associatif à but non lucratif et satisfaire aux appétits des actionnaires dans le secteur privé lucratif.

Les salariés constituent toujours la variable d’ajustement des politiques financières des établissements, avec le gel des salaires, les dénonciations des conventions collectives nationales.

Pour arriver à leurs fins, les directions tentent de museler le syndicalisme revendicatif et de progrès social par les entraves internes à l’exercice du droit syndical, la multiplication, notamment à l’Hôpital Public, des refus de détachements des militants pour « raison de service », alors qu’il est de leur seule responsabilité d’ajuster les effectifs aux besoins de service.

Il est indispensable que la CGT, avec le soutien des salariés, réinvestisse les instances représentatives du personnel comme un véritable outil syndical alors qu’elles sont bafouées et les élus malmenés dans l’exercice de leurs mandats.

 

Air France « Chemise arrachée »

L’affaire dite de la chemise arrachée d’Air France suit son court avec le licenciement de quatre salariés (le cinquième est en cours de jugement). Onze autres salariés de la compagnie ont été sanctionnés par la direction avec une mise à pied de quinze jours sans solde.

L’inspection du travail refuse le licenciement du cinquième salarié (délégué syndical CGT), jugeant le motif insuffisant, et demande la réintégration et le paiement de ses jours de mise à pied (depuis le 16 octobre 2016).

Air France, qui n’a fait aucune enquête contradictoire, veut en faire un exemple et fait un recours hiérarchique auprès du Ministère du travail.

La CGT demande bien entendu la réintégration des quatre autres salariés et l’arrêt des poursuites judiciaires.

Le jugement aura lieu le 27 Mai 2016 au tribunal correctionnel de Bobigny pour le motif « Violence en réunion » sur deux cadres d’Air France et deux vigiles.

Les syndiqués ne sont pas des voyous et seule la compagnie Air France est à condamner sur ses méthodes de casse de l’emploi. Pour preuve le dernier plan de 1600 « départs volontaires » pour le personnel au sol et navigant malgré un résultat d’exploitation de +816 millions d’euros et comme si cela ne suffisait pas d’autres négociations avec les pilotes débuteront le 10 Mars 2016.

Air France veut augmenter son profit sur le dos des salariés et surtout discréditer et museler les syndicats par ce jugement.

Nous devons tous réagir et empêcher ces pratiques de casse des syndicats, de criminalisation de l’action collective et de la défense de l’emploi.

 

Manifestation du 04 février 2016 – Goodyear –

Dans le département, comme partout en France sous diverses formes, la CGT, la FSU et Solidaires du Loir et Cher ont organisé un premier rassemblement le 4 février dernier devant le palais de justice de Blois pour dénoncer la condamnation des huit syndicalistes de Goodyear qui vise à criminaliser l’action syndicale.

Ce sont plus de 150 personnes qui ont répondu à l’appel des trois organisations syndicales afin d’obtenir leur relaxe et l’arrêt de toute entrave au droit syndical.

La lutte continuant, nous vous invitons à signer la pétition.

Création du Comité de défense pour les Droits et Libertés 41

Les droits des salariés et de leurs représentants syndicaux sont de plus en plus bafoués par les employeurs que ce soit dans le privé ou le public. Alors que le gouvernement s’évertue à prôner un pseudo dialogue social à tout bout de champ (comprendre plutôt « chant » : celui des sirènes du MEDEF !), allant même jusqu’à intituler ainsi la loi Rebsamen, les attaques se multiplient contre les salariés qui décident de défendre leur emploi. Ainsi, après les Continental et les 5 de Roanne, ce sont les Air France et les Goodyear qui se retrouvent aux prises avec la justice, parfois même alors que les entreprises ont retiré leurs plaintes.

C’est dans le cadre de l’affaire Goodyear que l’Union Départementale Cgt de Loir & Cher a décidé de lancer un appel pour créer un Comité de  défense pour les droits et libertés dans le département.

En effet, après sept années de luttes marquées par des conflits durs et des menaces de la direction pour faire accepter la fermeture de l’usine, des plaintes de militants CGT pour faire respecter le droit du travail et celui à la santé des salariés (classées sans suite par le procureur de la république), un accord est enfin signé entre la direction et la CGT. Les procédures judiciaires à l’encontre des militants CGT sont alors abandonnées par Goodyear. Mais le procureur de la république (si prompt à enterrer les plaintes de la CGT), décide seul de poursuivre l’action devant les tribunaux contre 8 de nos militants. Il demande au juge de les condamner à 24 mois de prison dont 12 fermes. Le juge le suivra en infligeant la peine de 24 mois dont 9 mois fermes avec une mise à l’épreuve (comprenez en les muselant et en leur interdisant toute action !) de 5 ans.

Ainsi, sous un gouvernement prétendument favorable au monde du travail (!), défendre les salariés et leur outil de travail devient un délit aux yeux du pouvoir qui prétend rendre justice au nom du pays.

C’est pourtant la première fois dans l’histoire de la République que de telles peines sont infligées à des syndicalistes alors qu’un gouvernement dit « de gauche » est au pouvoir… Mais il faut bien rappeler que le PS s’était déjà chargé de démanteler la proposition de loi d’amnistie des représentants syndicaux… Le gouvernement est désormais responsable d’une justice qui place le militant syndical au rang de délinquant, renforçant encore l’impression d’une justice de classes qui excuse tout pour les plus riches et puissants et s’acharne contre les plus faibles.

La mise en place de l’état d’urgence, sa prolongation et sa constitutionnalisation ne doivent en aucun cas servir au gouvernement à justifier la remise en cause de l’activité et de l’action syndicales. L’inverse serait un choix politique régressif contre les droits et libertés des salariés à se défendre contre les attaques venues de toutes parts, mais essentiellement du gouvernement sous ordre du MEDEF, contre le droit du travail. Museler l’opposition à des lois ou décisions iniques par la menace de répression en cas de non-respect de l’état d’urgence est indigne d’un gouvernement démocratique !

Tout comme est indigne le non-respect de l’expression syndicale, malgré une loi sur la représentativité qui prétendait favoriser le « dialogue social » et ratifier l’expression des organisations majoritaires.

C’est ainsi que Valls, malgré l’opposition des syndicats représentant plus de 50% des salariés de la Fonction Publique, a décidé d’imposer le PPCR qui va à l’encontre des droits des agents. Mais c’est aussi le cas dans les nombreux comités techniques (quel que soit le niveau d’intervention) qui ne respectent pas le vote majoritaire des Organisations Syndicales et imposent décisions et décrets pourtant rejetés.

Le Comité de défense pour les droits et libertés est ouvert à toutes les militantes et les militants syndicaux, les salariés, les personnalités de la société civile qui veulent œuvrer au respect des droits individuels et collectifs dans et hors de l’entreprise pour que s’instaure une véritable démocratie sociale. Nous vous invitons à le rejoindre massivement, notamment en signant l’appel à l’adresse suivante :

http://www.mesopinions.com/petition/politique/defense-droits-libertes-loir-cher/18104 !

 

Prise de parole du secrétaire général de l’UD CGT 41 au rassemblement en soutien aux Goodyear.

Prise de parole du secrétaire général de l’Union Départementale des syndicats CGT de Loir & Cher au rassemblement du 04 février 2016 en soutien aux Goodyear. Prise de parole du secrétaire général rassemblement pour les Goodyear le 4 02 2016 … Continuer la lecture