49-3, la température monte !
Le 1er ministre a annoncé recourir à la procédure du 49-3 pour faire passer sans vote à l’Assemblée nationale le projet de loi portant sur le système de retraite par points. Face à l’opposition de la population, face à une mobilisation populaire sans précédent en intensité et sur la durée depuis plus de quatre mois, le gouvernement Macron dégaine son arme constitutionnelle et anti-démocratique. Cette décision renforce l’image d’un président qui méprise les classes populaires, qui roule et accélère pour les patron·nes.
Impuissant à convaincre la population que les intérêts des fonds de pension, des assureur·ses, des banquier·es et des grandes entreprises rejoignent ceux des travailleur·ses, impuissant à construire un projet lisible, le gouvernement vise à impliquer les syndicats dans la recherche de mesures d’économies à effet immédiat. La conférence sur le financement s’appuie sur une CFDT totalement discréditée par son rôle de jambe de bois pour le MEDEF et le gouvernement à son service. Même cette misérable bouée de sauvetage ne permettra pas de sauver une réforme antisociale massivement rejetée par la population.
Dans un contexte social où la contestation a été violemment réprimée dans la rue et à l’approche des élections municipales, le recours au 49-3 est un nouveau signe de la fébrilité du gouvernement face à la mobilisation populaire et de son mépris du débat démocratique. Si le nombre de manifestant·es s’est réduit, la participation aux actions sous des formes nouvelles ne s’est pas démentie. Les mobilisations devant les entreprises en lutte ont permis de soutenir dans un cadre interprofessionnel les revendications des camarades des EHPAD, du Centre Hospitalier de Blois ou de Thiolat.
49-3 ou pas, nous savons que seule la lutte paie et que si la mise en œuvre de la réforme peut être retardée, c’est dans les entreprises et dans la rue que doivent s’ancrer les actions revendicatives. C’est pourquoi les mobilisations doivent se poursuivre et se poursuivront dans le Loir et Cher contre la mise en œuvre de cette réforme antisociale.