Germanaud, des travailleurs pas de la viande

Depuis des années, Les salariés de l’entreprise GERMANAUD se battent pour préserver leurs emplois et une activité agroalimentaire de qualité dans un département durement frappé par la casse industrielle accompagnée par les pouvoirs publics. Les mêmes pouvoirs publics qui aujourd’hui fustigent les luttes sociales et affichent leur haine des travailleurs en lutte pour leur dignité et contre la loi Travail.

En grève depuis plusieurs semaines pour défendre leurs droits, les salariés dans l’unité d’action ne veulent pas être considérés comme des marchandises par le groupe TURENNE LAFAYETTE.

Ce groupe est un prédateur dans le secteur agroalimentaire et met en œuvre à Blois comme ailleurs (Bretagne, Tarn etc.) sa stratégie de casse industrielle par l’abandon de productions au service du profit maximum.

Economiquement et socialement rien ne justifie la fermeture du site de Blois, le rapport de l’expert du Comité d’entreprise fait la démonstration de la rentabilité de l’usine. Au prix de leur santé et de leur sécurité, les salariés ont permis de préserver une activité pendant des années en dépit de l’absence des investissements nécessaires au développement du site.

Les salariés ont fait des propositions pour continuer à produire des jambons de qualité et de prestige à Blois. Il y a un mois, le groupe TURENNE LAFAYETTE a accueilli la délégation syndicale, venue au siège de l’entreprise présenter ses propositions alternatives, par une dizaine de policiers en tenue d’assaut, casques sous le bras, en plus des trois vigiles mandatés par la direction.

C’est la démonstration que ce qui effraie le capital c’est le mouvement social en lutte pas les casseurs. Etat d’urgence ou pas, le gouvernement n’a pas hésité à prêter main forte au capital privé pour sécuriser ses profits.

La décision collective des salariés de bloquer le site pour protéger l’outil de travail et instaurer un rapport de force a soudé les travailleurs et a entamé l’assurance et le mépris d’un groupe financier qui a racheté GERMANAUD pour mieux le dépecer.

Le combat des GERMANAUD illustre le conflit du travail contre le capital parasitaire qui ne produit rien d’autre que du chômage et de la misère. Les GERMANAUD, eux, produisent des jambons pour l’ensemble de la population et de la fraternité pour préserver leurs droits et la dignité de tous les salariés en lutte.

Seule la lutte paie, les GERMANAUD ne le savent que trop bien. Une lutte qui force le respect et donne lieu à de nombreux soutiens au-delà des militants syndicaux.

Soyons à la hauteur du combat de nos camarades et soutenons-les matériellement, financièrement et par notre présence à leurs côtés maintenant et sans réserve.