8 MARS, grève féministe : toutes et tous concernés !

15h40 : manifestation à Blois devant la préfecture

Le 8 mars n’est pas la journée de La femme mais la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Ainsi, partout dans le monde, nous serons dans la rue pour gagner l’égalité entre les femmes et les hommes. En France, les dernières mobilisations des 25 novembre et celle du 8 mars 2020, avec 150 000 manifestant·es, ont été puissantes.

La crise sanitaire comporte de nombreux dangers pour les droits des femmes avec une augmentation des violences sexistes et sexuelles, des charges domestiques et familiales, de la précarité, mais aussi avec un droit à l’avortement fragilisé et des politiques publiques qui ont complètement mis de côté les questions d’égalité professionnelle.

Chaque jour à partir de 15h40, les femmes travaillent gratuitement. Cette heure symbolise le « quart en moins » de salaire. Comme chaque année, #15h40 sera un temps fort de la journée.

Aujourd’hui, les chiffres restent clairs !

De plus, depuis le début de la crise liée au Covid 19, l’utilité sociale de nombreuses professions à prédominance féminine a été mise en lumière et l’urgence de leur revalorisation est encore plus criante ! Lorsque pendant le confinement, les applaudissements aux fenêtres saluaient les salarié·es en première ligne, il s’agissait très majoritairement de femmes : les infirmières, aides-soignantes, aides à domiciles, caissières, agentes d’entretien, assistantes maternelles ou ouvrières dans l’agroalimen­taire… et aussi enseignantes, administratives…

Pourtant, les promesses de revalorisation de leur métier ont fondu comme neige au soleil : la majorité des salarié·es n’a même pas vu la couleur des primes Covid !

Pour mettre fin aux écarts de salaires et de retraites, il faut impérativement revaloriser les métiers à prédominance féminine, reconnaître les qualifications, la technicité du travail, les responsabilités et la pénibilité des métiers… et avoir la volonté politique d’appliquer « simplement » la loi qui prévoit un salaire égal pour un travail de valeur égale !

C’est ce qu’exprime la lutte en cours dans le département des aides à domicile de l’ADMR, en grève depuis plus de 2 mois pour exiger un salaire qui leur permettent de vivre et non de survivre, de meilleures conditions de travail ou encore la hausse des remboursements de frais kilométriques pour couvrir leurs véritables frais. Ou encore les AESH chargés de la maternelle au BTS de l’accompagnement des élèves en situation de handicap qui revendiquent une formation qualifiante, un véritable statut, une revalorisation salariale et une reconnaissance dans leur fonction.

80 % des salarié·es à temps partiel sont des femmes, avec des salaires souvent en dessous du seuil de pauvreté et une flexibilité maximum (travail le soir, le dimanche, horaires variables, amplitudes horaires énormes…).

Toutes ces discriminations pèsent sur l’ensemble des salarié·es. Lorsqu’une femme est discriminée, harcelée, méprisée sur son lieu de travail, c’est l’ensemble du monde du travail qui en est victime. C’est pourquoi la lutte pour l’égalité femme-homme fera émerger des droits nouveaux pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs.

Il faut instaurer :

  • un droit automatique au passage à temps plein ;
  • une surcotisation patronale retraite sur les emplois à temps partiel ;
  • une majoration de toutes les heures complémentaires à 25 % et 50 % ;
  • une rémunération des temps de trajet entre deux emplois.

Plus largement nos organisations revendiquent :

  • Une augmentation générale des salaires et des pensions.
  • Des mesures ambitieuses, urgentes et financées pour mettre fin aux inégalités concernant les déroulements de carrière la Fonction publique.
  • L’ouverture de véritables négociations sur la revalorisation des métiers à prédominance féminine : « un salaire égal pour un travail de valeur égale ».
  • Des créations d’emplois pour les services publics et un plan de titularisation.
  • Une protection fonctionnelle renforcée pour toutes les victimes de violences sexuelles, sexistes, et la sanction réelle des agresseurs, ainsi que la prise en compte des violences à l’encontre de l’exercice des droits syndicaux détectées sur le lieu de travail.
  • La ratification de la convention 190 dans le droit français ouvrant de nouveaux droits pour mieux protéger les femmes contre les violences sexistes et sexuelles au travail.

Nos organisations appellent toutes et tous les salarié·es, retraité·es, privé·es d’emploi et les jeunes à participer à la journée d’action du 8 mars 2021, y compris par la grève ou des débrayages, et à manifester le lundi 8 mars à 15h40 à Blois devant la préfecture.

Blois, le 25 février 2021

25 novembre : violences sexistes et sexuelles, la lutte continue 

Comme tous les ans, et même si la période de confinement n’a pas permis d’organiser un rassemblement, le 25 novembre a été l’occasion pour la CGT 41 de s’exprimer contre les violences sexistes et sexuelles à l’encontre des femmes, dans ou hors travail.

Depuis de nombreuses années déjà, les luttes en France comme à l’international ont permis de rendre visibles les violences systémiques contre les femmes et les minorités sexuelles et d’empêcher le recul de droits fondamentaux. A l’instar de l’IVG que les milieux réactionnaires rêvent de voir disparaître comme en Pologne avec un nouveau projet de loi, mis à mal par des centaines de milliers de manifestant·es, et aux USA avec la nomination d’une juge ultra-conservatrice à la Cour suprême, dernier acte démagogique de Trump.

Nous ne pouvons nous satisfaire de cette situation. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, en France, déjà plus de 89 femmes sont décédées en 2020, sous les coups de leur (ex-)conjoint et l’année dernière les féminicides ont atteint le nombre de 149. Les violences intrafamiliales n’ont pas diminué et les droits des femmes à disposer de leur corps et de leur vie sont toujours remis en question, les idées conservatrices progressent.

Les violences faites aux femmes nécessitent une réponse forte, particulièrement dans cette période de crise sanitaire où la pression augmente sur les femmes, au travail comme à leur domicile. Les périodes de confinement ont démontré que les trop rares aménagements adoptés par les pouvoirs publics sont très insuffisants d’autant plus dans la période actuelle qui renforce l’isolement des cellules familiales où se produisent la très grande majorité des violences.

Au travail, les femmes surreprésentées dans les métiers dits «utiles » ou essentiels sont surexploitées depuis le début de la crise sanitaire avec comme seule contrepartie une vague reconnaissance symbolique sans aucune avancée en termes de revalorisation salariale.

La CGT 41 porte des revendications pour améliorer les conditions de vie et de travail des femmes :

  • la mise en place de sanctions pour toutes les entreprises qui n’ont pas de plan de prévention efficient et l’obligation de négocier sur le sujet.
  • Des droits pour protéger les victimes de violences conjugales: interdiction de licenciement, droit à absences rémunérées pour faire ses démarches, droit à la mobilité géographique et fonctionnelle.
  • Des droits pour que les salarié·es présents dans des entreprises sans syndicat puissent être défendus et accompagnés face aux violences sexistes et sexuelles.
  • L’obligation de formation des professionnel·les, RH, manageur·ses, IRP et de sensibilisation de tous les salarié·es.
  • Le soutien aux associations qui agissent en faveur des droits des femmes et des minorités sexuelles.
  • L’arrêt de la complaisance envers les agresseurs, y compris au sein des instances dirigeantes.
  • L’augmentation générale des salaires et la reconnaissance de qualifications professionnelles de haut niveau pour les salarié·es et agent·es publics des secteurs de la santé, du médico-social, du social, du commerce, des services à la personne, de la petite enfance, de l’éducation. Secteurs très largement féminisés, sous-payés et sous-qualifiés.
  • La non-privatisation du 39-19, numéro d’appel d’urgence pour les femmes victimes de violences.

Elisabeth Borne « a demandé que le processus de ratification de la convention de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) sur la violence et le harcèlement au travail puisse être accéléré. » Cela signifie que la pression que la CGT a exercée sur le gouvernement en revendiquant systématiquement la ratification de la convention 190 porte ses fruits. En élargissant le champ de la responsabilité de l’employeur·se lors des violences sexistes et sexuelles et si elle crée des droits nouveaux cette ratification va modifier le droit français en profondeur et mieux protéger les femmes contre ces violences insupportables.

 

Communiqué – 25 novembre : journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

Depuis de nombreuses années déjà, les luttes en France comme à l’international ont permis de rendre visible les violences systémiques contre les femmes et les minorités sexuelles et d’empêcher le recul de droits fondamentaux à l’instar de l’IVG, comme en … Continuer la lecture

Retraites et situation des femmes

Les organisations CGT, FSU, Solidaires et Unsa ferroviaire ont appelé à un rassemblement, le 7 mars à la veille de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes car contrairement à ce que prétend la Macronie depuis des mois, le projet de réforme des retraites par points ne fera pas des femmes les « grandes gagnantes » ! Parmi la multitude d’inexactitudes et autres mensonges prodigués par le gouvernement, ceux sur la prétendue revalorisation des retraites des femmes atteignent un paroxysme. Pour le gouvernement, être gagnante c’est :

  • perdre les annuités de cotisations pour les enfants ;
  • perdre la pension de réversion en cas de divorce ;
  • perdre la « catégorie active » et partir à 62 ans (au mieux et pas pour toutes et tous) au lieu de 57 ans ;
  • prendre en compte les temps partiels imposés, les périodes de chômage, les périodes de congés familiaux, plutôt que les 25 meilleures années ou les 6 derniers mois dans la Fonction publique.
  • Pour Macron, être gagnant ou gagnante c’est travailler plus longtemps pour gagner moins !

Voir la réforme des retraites par points de Macron sous le prisme du féminisme ce n’est pas vouloir mettre de côté les hommes en disant qu’ils ne sont pas concernés. C’est rappeler que si cette réforme est néfaste pour toutes et tous, travailleurs et travailleuses du public comme du privé, elle est encore plus défavorable aux femmes du fait des inégalités qui existent déjà. C’est ce qu’ont prouvé les réformes de 1993 lorsque le privé est passé des 10 meilleures années à 25 ans et de l’AGIRC-ARRCO qui est un système par points.

Forte de tous ces constats, la CGT porte de vraies propositions pour conquérir de nouveaux droits, gagner l’égalité femmes/hommes et lutter contre les violences sexistes et sexuelles dans et hors le monde du travail.

  • Abaisser le temps de travail pour permettre aux femmes comme aux hommes de s’occuper des enfants et des tâches quotidiennes et lutter ainsi contre la charge mentale qui touche principalement les femmes.
  • Revenir à la prise en compte des meilleures années pour le calcul de la retraite.
  • Lutter contre le sous-emploi des femmes, les temps partiels et la précarité, et mettre en place un service public de la petite enfance pour permettre aux femmes de continuer à travailler.
  • Réaliser enfin l’égalité salariale pour mettre fin à une injustice flagrante mais aussi dégager les ressources nécessaires pour financer notre système de retraites.
  • Instaurer une surcotisation patronale retraite pour toutes les entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale ; une autre pour tous les temps partiels de moins de 24h de façon à garantir des droits pour les salarié·es.
  • Revaloriser les métiers dans lesquels les femmes sont concentrées.
  • Faire ratifier en France la convention de l’OIT contre les violences sexistes et sexuelles.

Si depuis plusieurs mois, un Flash mob créé par les camarades d’ATTAC et rendu célèbre par toutes les femmes, est repris dans les manifestations partout en France, c’est bien que cette contre-réforme de la retraite par points serait une véritable catastrophe pour les travailleuses. Il faut donc continuer la lutte afin de faire reculer le gouvernement et exiger l’abrogation des réformes précédentes qui déjà étaient néfastes pour le monde du travail !

L’égalité entre les femmes et les hommes dans la société et au travail est une conquête majeure que nous devons gagner. Il n’est pas question de féminisme, elle nous concerne toutes et tous. Elle doit nous permettre de transformer la société vers plus de progrès.

 

Prise de parole de la CGT 41 – 7 mars 2020

Bonjour à toutes et tous, Nous sommes rassemblés aujourd’hui, à la veille de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes car contrairement à ce que prétend la Macronie depuis des mois, le projet de réforme des retraites … Continuer la lecture