Archives par mot-clé : International
Communiqué unitaire – Appel à un rassemblement pour la paix
Le Président Vladimir Poutine a pris la lourde responsabilité d’ordonner le bombardement de dizaines de sites militaires à travers toute l’Ukraine et aux troupes de l’armée de terre russe de franchir la frontière en plusieurs points du territoire ukrainien. Ces … Continuer la lecture
Communiqué – Les réfugié·es de guerre ne sont pas des « flux » !
En Afghanistan, après plus de 20 ans de guerre, les Talibans ont repris le pouvoir par la force en faisant de nombreux mort·es et blessé·es. C’est le résultat d’une guerre répondant aux impérialismes des grandes puissances, dernièrement l’impérialisme des USA … Continuer la lecture
Penser global, agir local.
Depuis plusieurs années, les populations du Moyen Orient et d’Afrique Orientale subissent de multiples conflits, provoqués et entretenus dans l’intérêt capitaliste de grandes puissances telles que la France, l’Angleterre, les États-Unis, privant au passage ces peuples et leurs pays de leurs richesses, les laissant dans la misère, la pauvreté et le désarroi.
Pour sauver leur vie, celles de leurs familles et se donner un avenir, des milliers de réfugiés ont fui ces conflits et les bombes, notamment occidentales, pour rallier l’Europe et en particulier l’Angleterre, injustement présentée comme un Eldorado alors qu’il s’agit d’un vivier de main d’œuvre bon marché et exploitée.
La France, l’Angleterre et les États-Unis (entre autres) portent une lourde responsabilité sur les flux migratoires, en menant des guerres sur fond d’intérêts économiques et en créant les conditions politiques pour priver les peuples du droit de disposer d’eux-mêmes, du droit de décider de ce qui répond à la satisfaction de leurs besoins et non aux intérêts économiques d’entreprises internationales, y compris françaises.
Sous prétexte d’imposer la démocratie à des populations qui seraient incapables de décider souverainement de leur avenir, les pays occidentaux dominés par les États-Unis font et défont les gouvernements au gré des intérêts du capital international.
Du jour au lendemain, des États dont le régime autoritaire et anti démocratique ne justifiait pas, selon les diplomaties occidentales, leur renversement, deviennent des ennemis à abattre au nom de la démocratie. C’est le cas de la Syrie qui est devenue une dictature à faire tomber, à partir du moment où son gouvernement a décidé que l’installation d’un pipeline qatari ne servait pas ses intérêts géopolitiques dans la région.
Comment prétendre apporter la démocratie, lutter contre une dictature sanglante avec l’aide d’autres dictatures, des pétromonarchies qui font de l’esclavage des migrants la modalité de gestion de leur main-d’œuvre ?
Face à cette vague migratoire, l’Union Européenne, au service des intérêts des firmes multinationales, a choisi la fuite en avant sécuritaire qui ne résoudra pas la crise des migrants.
En restreignant l’accès au droit d’asile et en rétablissant des contrôles à ses frontières, l’Union Européenne a permis aux réseaux mafieux de prospérer et d’exploiter la misère des réfugiés.
Ce faisant, elle a réservé la migration aux catégories les plus aisées ou les moins pauvres des pays en guerre et a accentué les inégalités parmi ceux qui souffrent.
Elle a semé la désespérance parmi les plus pauvres et contribue par cette injustice supplémentaire à l’impasse du fanatisme religieux.
Plus d’un million de demandes d’asile ; des centaines d’embarcations accostent chaque jour sur les plages grecques ; des dizaines de migrants meurent en mer pour échapper aux bombardements et à la misère sociale et économique.
En Loir et Cher, les voix les plus réactionnaires du département se sont élevées pour dénoncer l’invasion de quelques dizaines de migrants au cœur de la Sologne dans le but d’effrayer des populations durement éprouvées par la désindustrialisation et la désertification du territoire.
Ces élus de droite comme ceux qui gouvernent, au service de ceux qui décident de la mort sociale des travailleurs de PHILIPS ou de FAURECIA à grands coups de plans de suppressions d’emplois, se gardent bien de dénoncer l’accumulation des profits des licencieurs à l’origine de la dégradation des conditions de travail et de vie des travailleurs.
Ils se gardent bien de rendre publiques les sommes déversées par les collectivités dont ils ont la charge aux entreprises qui décident pourtant de licencier les salariés du département, de quitter le territoire en laissant des ruines ou d’imposer le chantage à l’emploi aux salariés de DELPHI, CDM ou FAURECIA pour les contraindre à abandonner les conquêtes sociales gagnées par les luttes.
Comme les salariés, privés d’emploi, retraités et l’ensemble de ceux qui produisent des richesses captées par le capital et les actionnaires en Loir et Cher, les réfugiés et les salariés détachés partagent les mêmes revendications : à savoir, travailler librement pour satisfaire leurs besoins et décider souverainement de leur avenir dans leurs lieux de vie et de travail.
C’est par la solidarité de classe avec tous ceux qui sont exploités par le capital rapace, parasitaire et hégémonique, ici comme en Afrique et au Proche Orient, que nous améliorerons nos conditions de vie et de travail.
Parce qu’il ne faut pas se tromper d’ennemi et parce que nous devons penser globalement et agir localement, mobilisons-nous ici, dans nos services, nos entreprises et nos territoires pour la satisfaction de nos revendications.
Construire un autre monde par les luttes revendicatives !
TAFTA : des conséquences désastreuses pour les travailleurs et les peuples.
Cette généralisation à marche forcée d’une concurrence non faussée entre les travailleurs et les pays aurait pour conséquence l’abaissement des salaires, la diminution voire la disparition de couverture de la sécurité sociale, l’accroissement de la précarité du travail et la dégradation des conditions de travail, la casse des services publics… Les inégalités sociales croissantes et les privations d’accès aux besoins fondamentaux (eau, nourriture) seraient sources de tensions, d’affrontements violents voire de guerre sur fond de misère et de délabrement social.
Le permis de produire dans une industrie agroalimentaire soumis aux logiques de libre entreprise et libre concurrence non faussée pourrait conduire à s’exonérer de toute réglementation sanitaire contraignante avec toutes les répercussions prévisibles sur la santé des populations.
De même pour toutes les industries, la liberté d’entreprendre et de concurrence pourrait abaisser les seuils de protection environnementale voire contourner ou abroger la réglementation avec des risques dramatiques pour les populations.
La propagande des grands groupes industriels et financiers internationaux très souvent relayée par les gouvernements tentent de nous faire croire qu’il n’y aurait pas d’autre alternative que se plier aux logiques d’exploitation du système capitaliste.
Pourtant malgré ce discours diffusé en permanence sur la quasi-totalité des médias à son service puisqu’ils en sont sa propriété, de plus en plus de voix s’élèvent contre cette volonté du capital d’asservir les travailleurs et les peuples à ses objectifs de suraccumulation de profits à leurs dépens.
Pour la CGT, il ne peut y avoir d’avenir pour l’humanité sans progrès social, sans démocratie, sans respect de la planète et des droits de l’Homme et sans faire passer l’intérêt général avant l’intérêt privé.
La CGT, née de la double volonté des salariés de défendre leurs intérêts immédiats et de participer à la transformation de la société, appelle l’ensemble des salariés actifs, retraités et chômeurs à s’organiser et à agir sur la base des propositions revendicatives suivantes :
– L’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grands groupes industriels et financiers de la gestion économique du pays assurant la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général.
– La souveraineté du peuple par sa maitrise sur la monnaie, sur les grands moyens de production par la nationalisation des monopoles, des sources d’énergie, de communication, la gestion et la distribution de l’eau, des assurances et banques.
– La gestion des productions au sein des entreprises par les producteurs : les salariés.
– Un nouveau statut du travail salarié qui garantisse à chaque salarié un salaire lié à sa qualification quel que soit son poste de travail, son entreprise. C’est la qualification initiale et la qualification acquise par la formation professionnelle continue, l’ancienneté qui assurent à chacun un salaire en progression continue lié à la qualification indépendamment de l’employeur et du poste occupé.
– Une sécurité sociale professionnelle qui garantisse à chaque salarié un versement de salaire au regard de sa qualification et non pas de son poste, de son entreprise ou de sa situation d’emploi : formation, maladie, chômage…A l’exemple de la sécurité sociale, elle permettra la création d’une « caisse salaire » mutualisée financée par les richesses créées par le travail au sein des entreprises qui n’auraient plus à gérer directement le versement des salaires à leurs salariés et dont la gestion sera partagée à proportion entre patrons et salariés élus par leurs pairs.
– Une sécurité sociale unique, universelle et solidaire avec une prise en charge à 100% et une gestion par les représentants syndicaux des assurés sociaux élus au suffrage universel.
– Une revalorisation générale des salaires, retraites, minima sociaux d’au moins 400 € par mois.
– Un niveau de salaire qui assure à chaque salarié et sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine par un SMIC à 2000 € brut mensuel.
– Un droit à la retraite dès 55 ans avec au minimum aucune retraite en dessous du SMIC et une pension au regard du salaire acquis par sa qualification.
– Une réduction du temps de travail à 32h par semaine rendue possible par les nouvelles technologies de production.
Les risques du grand marché transatlantique
La privatisation de tous les biens et services.
Cet accord d’accès au marché et au commerce des services concernera toutes les activités humaines et ses obligations engageront tous les niveaux des Etats de l’Union Européenne. Il s’appliquerait à toutes les collectivités publiques : régions, départements, communes. Les élus devront redéfinir de fond en comble leurs politiques publiques de manière à satisfaire les appétits du privé dans les secteurs qui lui échappaient encore en partie.
Sécurité des aliments, normes de toxicité, assurance-maladie, prix des médicaments, liberté du Net, protection de la vie privée, énergie, culture, droits d’auteur, ressources naturelles, éducation, formation professionnelle, équipements publics, immigration : pas un domaine d’intérêt général qui ne passe sous les fourches caudines du libre-échange institutionnalisé. L’action politique des élus se limitera à négocier auprès des entreprises ou de leurs mandataires locaux les miettes de souveraineté qu’ils voudront bien leur consentir.
Une concurrence non contrariée par la norme sociale.
L’objectif est d’accélérer la privatisation dans tous les domaines et empêcher toute réappropriation publique d’une activité commercialisée ou privatisée tel que le prévoit l’accord général sur le commerce des services (AGCS). Sa mise en place signifierait la fin des services publics d’éducation, de santé, de transport, de l’énergie… Cette libéralisation progressive de toutes les activités de service est une soumission aux règles de concurrence qu’aucune norme sociale, sanitaire ou environnementale ne peut contrarier. Il faudrait ainsi mettre fin au code du travail nuisant à la rentabilité d’un investissement et aux limites à la pollution trop contraignantes pour l’industrie…
Une dérégulation totale au profit des multinationales.
L’ambition est de parvenir à la réalisation complète des objectifs inscrits dans les accords de l’organisation mondiale du commerce (OMC) dont la finalité est la dérégulation totale au profit du secteur privé. Les lois Macron, dite « loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques », et Rebsamen, dite loi relative au dialogue social et à l’emploi, sont tout à fait dans la ligne de l’objectif du TAFTA.
Les multinationales pourront trainer en justice les gouvernements dont l’orientation politique aurait pour effet d’amoindrir leurs profits. Les pays contrevenants pourraient être condamnés par des tribunaux arbitraux privés à de lourdes sanctions commerciales ou à verser des réparations de plusieurs millions d’euros aux plaignants pour compenser le manque à gagner induit par un droit du travail trop contraignant ou par une législation environnementale trop spoliatrice.