3e mobilisation régionale dans la santé, depuis le début de l’année

Au moment où 95 services d’urgences de France et de Navarre entraient en lutte pour revendiquer du personnel supplémentaire afin de faire humainement face à la charge de travail et pour l’arrêt des fermetures de lits et de services dans les hôpitaux publics, la Coordination Régionale des USD du Centre Val de Loire prenait l’initiative d’organiser une journée régionale de grève et d’action, le 04 juin, devant l’Agence Régionale de Santé à Orléans.

Le 25 février dernier, suite au déclenchement d‘une saisine citoyenne grâce à la détermination de la CGT, le CESER (Conseil Économique, Social et Environnemental Régional) publiait un rapport officiel sur la situation des hôpitaux publics en région Centre Val de Loire. Un fait historique en France ! Il fait état de la situation catastrophique dans lesquels se trouvent tous les hôpitaux de la région, mettant en lumière l’épuisement et le mal être du personnel hospitalier et se veut alarmant sur l’avenir quant à l’accès aux soins pour la population. C’est une bataille gagnée pour la CGT mais face à ce gouvernement qui poursuit son cap et son objectif de destruction de nos services publics dont ceux de la santé, il était nécessaire de maintenir la pression. C’est dans cette optique que l’USD CGT 41 a déposé un préavis de grève et appelé tous les syndiqué·es, professionnel·les de santé et les usager·es du Loir et Cher à envahir le parvis de l’ARS.

Dès 07h30, une vingtaine de camarades du Loir et Cher et du Loiret a investi la Cité administrative Coligny pour y installer tables, barnums, sono, barbecue mais surtout des affiches, banderoles et drapeaux CGT tout le long du parking, sous les fenêtres de l’autorité de santé.

Au fur et à mesure de la matinée, le rassemblement a pris de la consistance avec l’arrivée des personnels en lutte au CHU de Tours, aux CH de Pithiviers, de Bourges, Vierzon et des camarades des Unions Locales et Départementales de la Région qui avaient affrété des bus. Au plus fort de la journée, il y avait plus de 400 militant·es dont une trentaine du Loir et Cher à montrer que nous ne lâcherions rien de notre détermination à résister et à combattre les plans de destruction de notre service public de santé organisé par l’ARS, bras armé du ministère de la Santé et de sa Ministre Agnès Buzyn.

L’ambiance, malgré tout très festive, était ponctuée par des interventions des camarades de syndicats en lutte et de slogans tel que « La Santé c’est nous, usagers avec nous ! » L’USD CGT du Loiret avait installé une grande ordonnance sur laquelle tous les syndicats pouvaient inscrire leurs revendications pour un meilleur système de santé. Un bureau de vote était également mis en place. Il s’agissait de voter pour ou contre la suppression des ARS qui nous coûtent « un pognon de dingue » !

La secrétaire de l’USD CGT 45 avait sollicité Christophe Prud’homme, médecin urgentiste militant de la CGT, membre de CE de la fédération Santé et Action Sociale, pour participer à cette journée d’action. Une petite délégation a demandé à être reçue dans le seul but de déposer les revendications de la CGT. A son retour, Christophe Prud’homme a pris le micro pour expliquer l’attitude infâme et méprisante du chef de cabinet de l’ARS à leur égard et surtout pour crier haut et fort les conséquences des politiques de santé mis en place depuis ces vingt dernières années, en particulier les fermetures de services : « C’est gens-là, la Buzyn et toute sa clique, ont du sang sur les mains !! »

Triste réalité, quand on sait que quelques jours plus tôt on apprenait le suicide d’un praticien hospitalier sur son lieu de travail. Cet acte vient grossir le nombre de suicides de professionnel·les de santé depuis ces 3 dernières années, sans que cela fasse sourciller nos autorités de santé. Sombre réalité quand déjà trop de personnes, en 2019, sont mortes faute d’une prise en charge rapide dans un établissement de santé ou encore faute d’avoir les moyens ne serait-ce que financiers d’y accéder.

La journée s’est soldée par le résultat du vote pour la fin des ARS, et par un appel à poursuivre la lutte, partout dans la région Centre Val de Loire et nationalement en venant, à l’appel de l’intersyndicale CGT-FO-Sud Santé et CFE-CGC, manifester le 11 juin devant le ministère de la santé.

Le lien pour consulter le rapport du CESER sur l’état des hôpitaux de la région Centre Val de Loire.

http://ceser.regioncentre.fr/files/live/sites/ceser/files/contributed/espace-public/Rapports/2019/D%c3%a9lib%c3%a9ration%20f%c3%a9vrier%202019%20-%20Saisine%20citoyenne%20H%c3%b4pitaux%20publics.pdf

 

Santé : la lutte continue !

Le 25 février 2018, une centaine de nos militant·es CGT, de la Santé et de l’Action Sociale mais aussi de l’Interpro et retraité·es de toute la région Centre ont envahi le Conseil Économique, Social et Environnemental Régional (CESER) pour assister à la présentation du rapport saisine qui fait état de la situation catastrophique des hôpitaux publics de notre région.

Ce rapport dénonce notamment le rôle des Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT) qui font l’impasse sur la notion de bassin de santé et brisent les liens existants dans une optique d’optimisation et de rentabilisation. Il fait état des difficultés des hôpitaux publics et de la souffrance des personnels. C’est grâce à la bataille menée par la CGT et ses mandaté·es au CESER, que ce rapport a été élaboré dans le sens de l’intérêt général.

Encore une fois, la CGT a su faire preuve d’efficacité et de détermination durant ces deux dernières années, dans la bataille pour dénoncer le Plan Régional Santé version 2 (PRS2) qui prévoit des fermetures de lits et de services aggravant encore plus l’accès aux soins pour les populations dans une région très largement sinistrée en matière de santé.

A l’initiative de la CGT seule, plusieurs manifestations et grèves pour réclamer des effectifs supplémentaires, des ouvertures et réouvertures de lits et de services et 60 000 signatures recueillies sur une pétition ont permis de déclencher au CESER une saisine citoyenne, fait historique car la première en France, sur l’accès aux soins dans les hôpitaux de la région.

La seconde étape de notre mobilisation pour l’égalité d’accès aux soins était la journée d’action interprofessionnelle du 6 mars, à la Conférence Régionale de la Santé et de l’Autonomie, à St Jean le Blanc. Si nous n’avons pu atteindre notre objectif d’au moins 1000 participant·es devant la salle Montission, nous nous sommes retrouvés près de 300 militant·es dont une soixantaine du Loir et Cher pour accueillir les membres de la CRSA, par une distribution de tracts, sous les bruits des bidons et de la sono de l’UD du Loiret. Après avoir écouté les différentes interventions des camarades et personnels de la région qui faisaient état des difficultés dans leurs hôpitaux et EHPAD, services psychiatriques et dans le social, nous avons défilé jusqu’au centre de St Jean le Blanc, au rythme engagé des revendications de la CGT pour la reconquête d’un grand service public de santé garant d’un accès à tous les soins de qualité pour tou·tes ! Un barbecue organisé par les camarades de l’UL d’Orléans nous attendait sur la place et a clôturé cette journée de mobilisation.

Nous devons prendre la mesure de ce que la CGT a entrepris et réussi. Nous avons réussi à mettre un coup de pied dans un système en faisant sauter quelques œillères.

La lutte doit continuer jusqu’à satisfaction !

 

Une ministre sous tension à l’Hôpital de Blois

Le 11 septembre 2018, Mme Agnès Buzyn ministre de la santé venait à l’hôpital de Blois inaugurer son nouveau nom : Centre Hospitalier Simone Veil. A cette occasion, le syndicat CGT avait demandé à être reçu par la ministre et il était entendu, dès le 10 septembre, que notre délégation ne serait pas reçue par celle-ci, mais par une conseillère du ministère et un directeur de cabinet de l’ARS Centre.

Mme Buzyn est arrivée à l’hôpital, par une entrée qui lui a permis d’éviter un comité d’accueil de 200 personnes dans lequel se trouvaient des usager·es, des personnels dont plusieurs médecins, ainsi que des représentant·es de l’Union Départementale CGT et de l’Union Locale CGT de Blois. Elle s’est appliquée à ne pas se confronter aux représentant·es CGT et au personnel présents, qui, même s’ils se sont sentis méprisés, avaient de nombreuses revendications telles que l’augmentation des effectifs pour permettre une meilleure prise en charge des usager·es et améliorer les conditions de travail des personnels, le dégel du point d’indice qui stagne depuis 2010, le manque de médecins en Soins de Suite et Réadaptation, aux urgences, en EHPAD, en psychiatrie. Les forces de l’ordre nous ont empêchés d’assister à l’inauguration de la nouvelle plaque du hall de l’hôpital. S’en est suivi une courte interpellation de Mme Gourault ministre auprès du ministre de l’intérieur, venue « déminer » le refus de la ministre de se confronter aux représentant·es de la CGT, qui à court d’arguments a fini par s’écrier « je suis chez moi, ici ! ». Mme Buzyn a ensuite été accueillie sur le site de la Roselière, par des personnels qui se sont exprimés en lui tournant le dos et reprenant le slogan : « Buzyn, des moyens pas de baratin ».

Une délégation CGT composée de la secrétaire générale de l’USD CGT Santé/Action Sociale 41, du secrétaire général de l’Union Régionale CGT Centre, du secrétaire général du syndicat CGT de l’hôpital, ainsi que de 2 camarades de l’intersyndicale de l’hôpital de Vierzon, en lutte pour obtenir la réouverture de la maternité, a été reçue. Buzyn a quitté l’hôpital de Blois après une visite chahutée, sans prendre la peine de rencontrer les représentant·es du personnel mais en n’oubliant pas de dire devant la presse qu’elle ne comprenait pas l’attitude de la CGT, et qu’elle rencontrait les représentant·es des syndicats sur leur demande : MENSONGE !

Cette attitude mensongère et méprisante s’est confirmée quelques jours plus tard par l’annonce du plan santé, marqué par le sceau de l’austérité et la réduction de moyens, expliquant que notre système de santé ne manquait pas de moyens mais souffrait de problèmes d’organisation. La CGT va continuer à travailler à mobiliser les personnels et les usager·es pour reconquérir un système de santé et d’action sociale qui réponde véritablement aux besoins des populations.

 

Action dans les EHPAD

Certains syndicats veulent nous faire croire qu’une grève ou qu’un rassemblement ne sert à rien !!!!

Les mêmes idéalisent le « dialogue social » et signent de pseudo accords a minima !!!!

L’appel à la grève impulsé dans les EHPAD par la CGT le 31 mars 2018 a réuni plus de 40 % de grévistes. Devant l’ampleur de la mobilisation et du mécontentement des personnels et des usager·es, le gouvernement a été contraint de sortir le carnet de chèque, ce qui a permis au Conseil Départemental de Loir et Cher d’obtenir une dotation supplémentaire de 800 000 euros qui devrait être partagé entre l’Hospitalisation à Domicile et les Hôpitaux du département. Les annonces du gouvernement sur ces crédits supplémentaires n’ont eu que très peu d’effet dans le quotidien des établissements.

Pour les agent·es qui ont subi la canicule, qui cumulent les heures supplémentaires et les rappels sur leur repos, rien n’a changé cet été !

Lors de l’inauguration de la rue Simone Veil puis lors de celle d’un des hôtels de Beauval, la CGT et les agent·es de l’hôpital ont impulsé des rassemblements.

Devant notre détermination à faire entendre nos voix, le préfet  a reçu, accompagné des élu·es locaux, départementaux et nationaux, les représentant·es des personnels CGT de l’établissement. Nous promettant une deuxième réunion avec les représentant·es des A.R.S et du Conseil Départemental, celle-ci a eu lieu quelques semaines plus tard.

Une promesse d’aide financière exceptionnelle a été actée. En quelques jours, la direction a reçu plus d’un demi million d’euros réparti en deux enveloppes, une pour l’hôpital et l’autre pour le C.M.S. Pourtant on nous affirme depuis des décennies qu’il n’y a plus de moyens pour la santé. Trouver une telle somme (1 300 000 euros) en moins d’un mois confirme notre slogan : « Buzin plus de baratin, des moyens pour nos anciens ».

Cette dotation, non pérenne, ne suffit pas ! Nous avons obtenu des centaines de signatures sur la pétition papier mise en place par la CGT, ainsi que celle en ligne impulsée par les personnels. Nous les remettrons à l’A.R.S. et au Conseil Départemental courant octobre. Les usager·es, les familles, ainsi que les citoyen·nes, nous soutiennent. Nous ne lâcherons rien jusqu’à obtention de nos revendications. Nous exigeons un·e soignant·e pour un·e résident·e.

Il est temps de réagir fermement pour qu’enfin le Président de la République et son Gouvernement prennent leurs responsabilités. Le mépris du gouvernement et de la Ministre n’a que trop duré !

Le personnel qui a le souci de travailler avec des humains ose dire STOP, ça suffit !

 

Toutes et tous mobilisé·es le 11 septembre

Pour l’accès et la gratuité de soins de qualité pour toutes et tous. Depuis plusieurs décennies, les gouvernements ont imposés des cures d’austérité au financement de notre système de protection sanitaire et sociale. Ainsi, les réductions drastiques de financements publics … Continuer la lecture