Priorité revendicative sur la hausse des salaires

 

Ces dernières années, au nom de la compétitivité des entreprises, de la concurrence internationale, les salariés font les frais d’un odieux chantage à l’emploi visant à contraindre les salariés d’accepter un gel, voire une baisse des salaires.

Bien souvent, tous les salariés qui l’ont accepté ou subis se sont vu signifier que malgré les efforts consentis, l’entreprise, généralement dépendante d’une holding ou d’un groupe mondial, finit par supprimer les emplois et délocaliser les productions dans des pays à bas salaires et à laprotection sociale quasiment nulle.

Rien ne justifie ces choix, sinon l’appât d’accroitre des profits au maximum pour une suraccumulation de capital qui va alimenter la finance, les placements boursiers toxiques au détriment de l’investissement dans le renouvellement de matériels, dans l’innovation, la recherche, dans la formation qualifiante des personnels, dans la reconnaissance salariale des qualifications professionnelles.

Les propositions de la CGT

La Cgt du Loir et Cher propose un nouveau statut du travail salarié avec la mise en place d’une sécurité sociale professionnelle, en vue de garantir, sur le modèle de la sécurité sociale, le versement d’un salaire garanti continu à chaque salarié, au regard de sa qualification. La reconnaissance universelle de la qualification du salarié, quels que soient ses lieu et poste de travail ainsi que sa situation d’emploi (chômage, formation…), lui garantit le versement d’un salaire par une caisse salaire à laquelle cotise chaque entreprise.

La Cgt revendique aussi une revalorisation générale des salaires autour de 350 à 400 euros pour tous. Partout, elle invite ses syndicats à porter ces revendications offensives indispensables auprès des salariés pour les mettre en débat et se donner les moyens d’inverser les tendances actuelles.

Ce n’est pas en opposant l’emploi aux salaires qu’on se sortira de la crise du système capitaliste dont les salariés payent un lourd tribut (chômage, baisse du pouvoir d’achat, misère…).

C’est au contraire par une revalorisation importante des salaires que l’on relance l’économie au service des hommes et des femmes et non l’inverse.

Les NAO

La négociation annuelle obligatoire en entreprise peut être un moyen de s’engager sur cette voie nécessaire d’une revalorisation générale des salaires, si elle est menée syndicalement avec l’accord et l’appui des salariés dans l’action pour faire gagner leurs revendications.

Le code du travail oblige l’employeur à engager une négociation annuelle, dans les entreprises où sont constituées une ou plusieurs sections syndicales d’organisations représentatives, portant sur :

  • les salaires effectifs, en définissant les mesures permettant d’assurer l’égalité de salaire entre les femmes et les hommes,
  • la durée effective et l’organisation du temps de travail.

Cette négociation peut porter également sur la formation ou la réduction du temps de travail ; elle est l’occasion d’un examen des parties de l’évolution de l’emploi dans l’entreprise et notamment :

  • du nombre des contrats à durée déterminée, des missions de travail temporaires, du nombre de journées de travail effectués par les intéressés,
  • sur les mises à disposition des salariés auprès des organisations syndicales ou des associations d’employeurs,
  •  sur un accord d’entreprise définissant les modalités d’un régime de prévoyance maladie
  • d’investissements, de participation salariale, d’insertion professionnelle et de maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés,

La revendication salariale ne se construit pas uniquement au moment de la NAO (Négociation Annuelle Obligatoire), elle doit être le fruit d’un large échange permanent entre les représentants syndicaux à partir d’éléments d’appréciation, d’analyses et de propositions syndicales avec les salariés pour construire les revendications sur les salaires à partir des qualifications de chaque salarié reconnues dans une grille des salaires permettant d’obtenir «à qualification égale, salaire égal ».

La Cgt incarne ce syndicalisme de défense résolue des intérêts des salariés, de leur émancipation de tout système de discrimination et d’exploitation, de contestation, de construction, de revendications et de luttes, s’appuyant sur un plus grand nombre de salariés pour gagner.

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