Depuis des mois, les forces réactionnaires, les mouvances d’extrême-droite et intégristes de toutes religions, rejointes par l’UMP, sont à la manœuvre pour occuper la scène médiatique en instrumentalisant les débats et les populations. Depuis la loi sur le mariage pour tous, elles organisent de nombreuses manifestations visant à dénier à certaines et certains l’égalité des droits voire même à remettre en cause des droits fondamentaux acquis de haute lutte. Cette frange nauséabonde de la société bat le pavé pour défendre des valeurs antagonistes aux valeurs démocratiques défendues par la CGT.
Ainsi réapparaissent des slogans flirtant avec le trop célèbre « Travail, Famille, Patrie », renvoyant à une place rétrograde de la Femme dans la société, à la négation des droits des homosexuel-les, au rejet de la laïcité et de la lutte contre les discriminations. Ces thèses fascisantes remettent en cause le droit à l’IVG, le droit à toutes et tous de fonder une famille, etc.
Les attaques menées n’épargnent aucun domaine : Ecole ; loi sur la famille et le statut du beau-parent ; droit de vote des étrangers extra-communautaires ; immigration qui serait toujours la cause du chômage en lieu et place du Capital et des dividendes versés aux actionnaires ; santé en lien avec le droit des femmes à disposer de leur corps, etc. Prêtes à tout pour obtenir gain de cause, y compris aux plus bas mensonges, ces forces obscurantistes argumentent à tout-va pour un retour à l’ordre moral et à une France aux Français.
Face à cette démagogie écœurante, on aurait pu attendre que le gouvernement, dit de gauche, passe outre et maintienne ses projets de réformes sociétales et ses positions en faveur de l’égalité des droits. Mais il n’en est rien ! Appliquant la fameuse maxime « Courage, fuyons ! » il va de reculade en reculade. Après avoir annulé l’étude du projet de loi sur la famille, qui devait pourtant voir adopté un statut légal pour les beaux-parents actant ainsi les mutations de la famille et non, seulement, l’homoparentalité et protégeant mieux les enfants, le gouvernement, par le biais du ministère de l’Education recule aussi face aux ennemis du genre. Il retire de la liste des activités pédagogiques proposées aux enseignants l’étude de livres parlant de l’égalité des droits fille-garçon et homosexuels. Quant aux droits des femmes, après la promesse d’étudier le sujet de la Procréation Médicalement Assistée (PMA) en dehors de la loi du mariage pour tous, il n’en est désormais plus question.
Face à cette vision réactionnaire et rétrograde de la société, la CGT fera toujours le choix du progressisme et de la transformation de la société. Elle luttera contre l’ensemble des discriminations, sans distinction, pour défendre l’émancipation de toutes et tous et l’égalité des droits.