« Moi j’aime l’entreprise », c’est en ces mots que le premier ministre a déclaré sa flamme au patronat à l’université d’été du Medef, sitôt après avoir authentifié sa fibre ultra-libérale, dans le choix de son 2ème gouvernement. Une nouvelle preuve de renoncement de la part de cette « sociale démocratie » qui piétine les engagements de campagne de son chef de file et par là-même, trahit la confiance de la majorité qui l’a élue. Entreprise et compétitivité sont les mots d’ordre de ce « fanatisme économique libéral » qui imprègne tous les discours comme si la vie des populations devait être aliénée au travail sous la domination et l’autorité du patronat. En magnifiant les entreprises et les actionnaires comme seules « forces vives de la nation » créatrices de richesses, Valls tourne volontairement le dos au peuple français, aux salariés, retraités, privés d’emploi. Il confirme un choix idéologique d’austérité, de régression sociale sans précédent dans notre pays pour la plus grande joie revancharde du patronat et des grands groupes industriels qui dirigent l’Europe du capital. Devant cette main tendue, Gattaz le président du Medef s’empresse de déposer ses revendications des plus réactionnaires et rétrogrades : droit et temps de travail, jours fériés, smic intermédiaire, etc. En déclarant ces derniers jours que le FN est aux portes du pouvoir et faisant appel à la responsabilité de ceux qui ne sont pas dans sa ligne, le premier ministre exerce un chantage intolérable pour tenter d’arracher une confiance relative dans sa politique. Pendant ce temps le « monarque » Hollande reprend sa « croisade » en bon valet d’Obama pour organiser les guerres au service du capital. Qui sont les « irresponsables » ? Qui sont les promoteurs de cette situation politique économique et sociale sans précédent qui nous oriente dangereusement vers une dérive de société qui trouve ses sources dans le manque de perspectives et la peur du lendemain ? La peur doit changer de camp ! La riposte doit être à la hauteur de l’attaque par la mobilisation des salariés pour exiger l’arrêt du pillage de l’argent public qui ne profite qu’aux actionnaires, aux plus riches (Crédit Impôt Compétitivité Emploi, Pacte de responsabilité). L’affrontement capital travail, la lutte de classes a toujours et plus que jamais son sens. Emploi, salaire, protection sociale demeurent le triptyque incontournable pour imposer une autre répartition des richesses créées par notre travail.
La clé c’est la lutte ! Moi j’aime la CGT !