Terroristes ou « faiseurs » de droits ?

conges-payes-1936-cgtBlocage, preneurs d’otages, voyous, terroristes, casseurs, manque de solidarité… Que n’a-t-on entendu ou lu ces dernières semaines sur les militants CGT, en première ligne de ceux qui luttent contre la loi El Khomri. Qu’il est aisé aujourd’hui pour le gouvernement, le MEDEF, la CFDT et les média à leur solde de véhiculer de tels propos en menaçant d’interdire les manifestations qui mettent à mal la crédibilité du gouvernement… Et d’essayer de faire oublier bien vite aux salariés le rôle de la CGT dans la conquête de droits sociaux, la résistance, la mise en place du CNR et ainsi discréditer le mouvement social.

La CGT ennemie de la société ? Mais qui aujourd’hui serait prêt à renoncer aux congés payés, à la retraite, à la sécurité sociale, au salaire minimum, aux indemnités chômage, à la protection, déjà mise à mal, du Code du travail ? Qui voudrait que les hôpitaux, les écoles, les services de l’Etat, etc. soient payants et réservés, ainsi, à une seule partie minoritaire de la population ? Tous ces acquis issus de luttes victorieuses du mouvement social où la CGT a eu une place prépondérante. Qui est prêt à mettre en concurrence les salariés du privé et ceux du public, à rompre leur solidarité pour les empêcher de manifester ensemble pour la satisfaction de leurs revendications ? Si ce n’est les tenants du capitalisme qui détournent les richesses produites par les salariés à leur profit.

La CGT ne serait qu’un syndicat réactionnaire et minoritaire qui ne servirait à rien ? Mais quel parti ou syndicat patronal peut aujourd’hui se prévaloir de plus de 650 000 adhérents ? Ou d’être en accord avec plus de 70% de la population (comme sur le refus de la loi El Khomri) ?

Par les actions de grève dans les entreprises et les services, la CGT bloque le pays ? Mais si on y réfléchit bien, est-ce les salariés ou l’économie de marché qui sont bloqués ? Le patronat et le gouvernement pleurent sur le sort des salariés qui ne peuvent aller travailler. Mais ne vous-y trompez pas : ce sur quoi ils pleurent c’est la perte des richesses qu’ils ne pourront pas récupérer. Ils redécouvrent à l’occasion de ces actions massives dans les centres pétroliers, l’énergie, les transports …, que ce sont les salariés qui sont producteurs de richesse. Et que lorsque le travail cesse, les profits qu’ils engrangent s’amenuisent.

L’ensemble de ces réactions démontrent bien que la lutte de classe et de masse est toujours d’actualité, quoiqu’en disent les libéraux qui voudraient nous faire croire que les salariés ont des intérêts communs avec les patrons pour le bien de l’Entreprise. Que nous devons continuer à mener la bataille des idées pour que toujours plus de salariés nous rejoignent au sein de la CGT pour être, dans les semaines à venir, toujours plus nombreuses et nombreux en grève et dans la rue pour dire non à la casse du Code du travail et à la loi El Khomri !

 

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