Depuis des décennies, le patronat entretient et aggrave les inégalités entre les femmes et les hommes, notamment en matière de salaire ou d’évolution de carrière, pour mieux les surexploiter et tirer vers le bas les droits de l’ensemble des salariés.
Dans le même temps, les gouvernements successifs, pour tenter de se donner bonne conscience, ont multiplié les lois, toutes aussi inefficaces les unes que les autres, sans aucune véritables contraintes pour les patrons, ni réelle volonté de transformer la situation, au travail comme dans la vie.
Ce sont les mêmes, avec un cynisme et une hypocrisie sans nom, qui tentent, à travers les médias, de faire du 8 mars la journée de La femme, que l’on couvrirait de toutes les attentions, afin de se dédouaner et faire oublier les discriminations que les femmes subissent au quotidien, tout au long de l’année.
En réalité, la journée du 8 mars est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Elle tire son origine des luttes ouvrières et des nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe, au début du XXe siècle.
Aujourd’hui plus que jamais, partout dans le monde comme en France où de nombreux droits sont constamment remis en cause comme le prouve la manifestation anti IVG du 22 janvier dernier, le contexte politique, social et économique met en avant une dérive inquiétante pour les droits des femmes. Les dernières lois mises en œuvre par le gouvernement (Rebsamen, Macron, El Khomri) détruisent le Code du travail et notre système de Protection sociale, renforçant les inégalités, la précarité et entraînent de nombreux reculs sociaux notamment pour les femmes.
De nombreuses mobilisations ont eu lieu dans pour défendre les droits de femmes : en Islande pour l’égalité des droits, en Pologne pour le droit à l’avortement, en Turquie pour dénoncer une loi qui amoindrissait les sanctions contre le viol, en Argentine contre les violences faites aux femmes, aux USA contre la politique de Trump, etc.
♀ 26 % d’écart salarial
♀ 40 % d’écart de pension
♀ 80 % des tâches ménagères assumées par les femmes
♀ 80 % des femmes qui considèrent qu’elles sont régulièrement confrontées à des comportements sexistes au travail
♀ 5% des viols et 25% des agressions sexuelles ont lieu sur les lieux de travail.
En 2017, exigeons que cessent enfin les inégalités au travail, en termes de salaires, d’accès à l’emploi, de carrière, de temps de travail. Nous voulons l’égalité salariale et la revalorisation des salaires dans les métiers à prédominance féminine.
En 2017, exigeons que soit garanti le droit d’accès à l’avortement, à la contraception dont la légitimité est sans cesse remise en cause. Nous voulons un égal accès à la santé et aux services publics garants d’une égalité de traitement pour toutes et tous.
En 2017, exigeons que cessent le harcèlement et les violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes : au travail, dans l’espace public comme à la maison.
En 2017, exigeons des politiques volontaristes contre les stéréotypes de genre : à l’école, dans les médias, dans la vie publique et privée.
En 2017, exigeons des services publics de prise en charge de la petite enfance et des personnes âgées dépendantes adaptés aux besoins et créons les conditions pour le partage des tâches domestiques.
L'Union Départementale CGT du Loir et Cher revendique :
- La mise en place de réelles sanctions pour les entreprises et administrations qui discriminent les femmes.
- La revalorisation des métiers à prédominances féminines (augmentation des salaires, améliorations des conditions de travail, reconnaissance des qualifications et de la pénibilité
- Un plan de rattrapage des écarts de rémunérations et de retraites entre les femmes et les hommes.
- La fin des temps partiels subis et morcelés.
- L’égale rémunération des heures supplémentaires.
- L’égalité du montant des retraites.
- Un droit du travail protecteur qui garantit l’égalité des droits ce qui passe par l’abrogation des lois Macron, Rebsamen, El Khomri.
- Des emplois stables et qualifiés à temps plein, des CDI dans le privé et des emplois statutaires dans la Fonction Publique.
- La reconnaissance du « A qualification égale, salaire égal ».
- La réduction du temps de travail à 32h.
- La protection de la maternité et le soutien de la parentalité (allongement du congé maternité et du congé paternité, obligation d’aménagement du poste de travail, allègement du temps de travail…).
- Une loi-cadre contre les violences sexistes et sexuelles au travail et dans la vie, avec des mesures de prévention des violences, de protection et d’accompagnement des victimes et de sanction des agresseurs.
- Un accès libre et remboursé à la contraception et à l’IVG sur tout le territoire.
LE 8 MARS 2017, journée Internationale de lutte pour les droits des femmes, L’UNION DEPARTEMENTALE CGT DU LOIR ET CHER APPELLE les salariés à agir sur les lieux du travail, sous toutes les formes (dépôt de motion, débrayage, etc) et à un RASSEMBLEMENT devant la PERMANENCE DU DEPUTE DE LA CIRCONSCRIPTION DE BLOIS, DENYS ROBILLARD, 2 AVENUE GAMBETTA A BLOIS A 14H30