Fermeture de l’unité de grossesses à risques de 11 lits et son regroupement avec les autres activités : diagnostic anténatal, suites de couches pathologiques et suites de couches physiologiques sur une seule unité de 25 lits, soit 10 lits en moins ! L’effectif actuel de la maternité sera diminué de 7 postes. Ces décisions de la direction de l’hôpital de Blois auront des conséquences dramatiques sur la capacité d’accueil des futures mamans et la qualité de soins dispensées aux mamans et aux enfants.
Elles sont le résultat concret de la loi de financement de la sécurité sociale qui vise à restructurer de manière drastique l’hôpital public au profit du privé et au détriment des patient·es. En effet, 4,2 milliards d’euros d’économie sur l’assurance maladie, après plus de 10 milliards d’euros du gouvernement précédent, ne vont pas contraindre uniquement les dépenses de l’Assurance maladie mais affecter gravement le fonctionnement de l’hôpital public.
Dans le cadre de ces choix politiques, la direction de l’hôpital de Blois, l’Agence Régionale de Santé et la direction de la caisse de sécurité sociale portent la responsabilité de la restriction de l’accès aux soins, de la maltraitance des usager·ères et des personnels de l’hôpital public.
Devons-nous nous résigner face à ces choix politiques ? Sommes-nous impuissants à nous opposer à cette politique anti sociale ?
Près de 60000 personnes ont signé dans les départements de la région les pétitions proposées par la Cgt contre la casse de l’hôpital public. Des dizaines de milliers ont répondu aux appels à manifester à Amboise, Dreux, Vierzon, Blois, Tours, Orléans, Pithiviers, Bourges…
Des milliers de salarié·es des EHPAD ont participé aux grèves et ont manifesté avec les populations contre la situation scandaleuse imposée aux personnels et résident·es de plus en plus maltraités.
Ces mobilisations ont contraint le CESER et le Conseil Régional Centre Val de Loire à rejeter le Plan Régional Santé, déclinaison locale des politiques nationales et feuille de route anti sociale de leur mise en œuvre régionale.
Seule la lutte paie et notre mobilisation régionale, interprofessionnelle et élargie à l’ensemble de la population au-delà des salarié·es et des militant·es est un point d’appui décisif pour imposer aujourd’hui et demain aux établissements publics et privés de santé de faire prévaloir la santé des usager·ères par des moyens humains, matériels et de proximité à la hauteur de leurs besoins.