Les personnels des Centres d’Information et d’Orientation (CIO) et les Délégations Régionales de l’Office National d’Information sur les Enseignements et les Professions (DRONISEP) luttent depuis plusieurs mois pour défendre leurs métiers et missions. Le gouvernement a décidé, dans la poursuite des réformes du lycée, de la formation professionnelle et de l’Enseignement supérieur, de supprimer les CIO via la loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel ». Au prétexte que l’information professionnelle ne serait plus de la compétence de l’Éducation Nationale, mais de celles des Régions, les personnels des DRONISEP leur seront transférés et les PsyEN réintégrés en établissements scolaires. C’est la poursuite de la volonté de régionaliser ces services et leurs personnels, déjà engagée lors de la réforme du Service Public Régional de l’Orientation (SPRO) de 2015 qui rassemblait l’ensemble des services de l’orientation, contre laquelle la CGT avait déjà lutté avec les salarié·es. La volonté est de restreindre les champs d’intervention des personnels. Pourtant le rôle des CIO est plus que la seule information : lutte contre l’échec scolaire et le décrochage, accompagnement de la persévérance scolaire et des parcours d’élèves à besoins éducatifs particuliers (jeunes arrivant de l’étranger, porteurs de handicap, intellectuellement précoces, …), cellules d’écoute lors des situations de gestion de crise, lutte contre le harcèlement et toutes les formes de discriminations et d’inégalités de parcours scolaires, accompagnement des projets de formation initiale, etc.
Ne nous leurrons pas : il s’agit d’un véritable cadeau aux Régions qui, malgré la perte du pilotage de l’apprentissage au profit des branches, pourront promouvoir les formations qu’elles souhaitent… en lien avec le patronat local. Pour les usager·ères, c’est la fin du service d’État d’orientation, de l’égalité de traitement sur le territoire, de la qualité de l’information et de l’objectivité des propositions en fonction de leurs appétences.
Dans le département, les salarié·es se mobilisent avec les organisations syndicales dont la CGT Educ’Action pour lutter contre cette disparition programmée. Ainsi, outre la participation aux différentes journées d’action et la mise en place de CIO de plein air pour accueillir la population et expliquer les problématiques de l’orientation scolaire, les personnels se sont réunis en Assemblée Générale en avril et ont décidé de lancer une pétition régionale pour alerter le CESER. Ils ont participé à la journée d’action nationale du 5 juin et ont appelé à un rassemblement le 11 juin devant l’Inspection Académique. La lutte se poursuit toujours !