C’est dans une période de contestation sociale que se sont déroulées en décembre 2018 et en même temps les élections professionnelles dans les trois versants de la Fonction Publique, État, territoriale et hospitalière.
Les manifestations syndicales du 9 octobre, 1er décembre et 14 décembre se sont succédées pour exiger l’augmentation des salaires et des minima sociaux pour répondre aux besoins les plus fondamentaux de la population.
Spontanément, la population s’est élevée contre les injustices sociales, contre la taxation des plus faibles qui payent pour les plus riches gavés de cadeaux fiscaux et sociaux. Parmi les revendications figurent des services publics de proximité garantissant un égal accès des territoires à la santé, à la protection sociale, au développement économique ou au respect des droits des salarié·es.
Face à la volonté du gouvernement MACRON de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires en 2022, les élections du 6 décembre dernier constituaient un enjeu essentiel pour les fonctionnaires et les usager·es des services publics. En effet, le vote CGT c’est la garantie de la défense des postes, des missions, du statut au service de la réponse aux besoins de la population.
Les rapports de force entre syndicats ne sont pas bouleversés et la CGT demeure sans conteste, malgré un recul de 1,3 point, la première organisation de la Fonction Publique avec 21,8 % des voix, 2,8 points devant la CFDT et 3,7 points devant FO.
Ce résultat est à mettre à l’actif des militantes et militants qui pendant des mois ont œuvré pour constituer partout des listes CGT et ont mené campagne dans les territoires au plus près des salarié·es pour gagner le vote CGT.
Même s’il est trop tôt pour tirer une analyse précise de ce scrutin et du bilan de la campagne, ces résultats permettent de pointer quelques éléments marquants, tels que la baisse continue de la participation, l’évolution du corps électoral et le score de la CGT qui marque une légère érosion au plan national.
Les résultats sont toutefois hétérogènes et on note des progressions sensibles de la CGT notamment au ministère du travail. De bons résultats qui se sont confirmés au plan local puisque la CGT est devenue la première organisation syndicale en région Centre Val De Loire dans les DIRECCTE confirmant ainsi ses résultats dans le Loir et Cher.
L’activité revendicative au soutien des agent·es, de leurs droits, de leur statut et de leurs missions de service public explique la confiance dans la CGT et sa progression dans la santé notamment dans les centres hospitaliers de Vendôme et de Blois.
Les combats des camarades au sein de l’Hôpital de Vendôme pour le respect des agent·es et de leur dévouement au service des usager·es sont reconnus puisque la CGT a obtenu un score dépassant les 80 % de votant·es.
De même, l’activité militante des camarades de l’hôpital de Blois au plus près du travail réel et des besoins des agent·es et des patient·es fait la différence avec les organisations telles que la CFDT. Le caractère interprofessionnel de ce travail militant pour empêcher le démantèlement de la maternité à Blois par la suppression de lits a permis d’obtenir l’engagement de milliers d’usager·es au-delà de la seule CGT contre l’adoption du plan régional santé.
Ces luttes ont payé partout où la CGT était présente et en mouvement avec les salarié·es et les usager·es, sans concession ni accompagnement des reculs sociaux. La CGT a soutenu et organisé l’action des agent·es dans les établissements où le syndicat n’était pas présent et notamment dans les EPHAD tels que celui de Contres où les agent·es ont construit leur lutte et gagné face à leur direction et l’ARS.
Dans l’éducation nationale, le syndicalisme de lutte a été reconnu au niveau régional par des progressions importantes du vote CGT (+ 43 %) et l’obtention d’un poste d’élu chez les professeur·es certifiés, une première dans l’académie, malgré la répression syndicale qui s’est abattue sur notre camarade Marie Paule Savajol.
Dans la fonction publique territoriale, le scrutin des comités techniques place la CGT au deuxième rang derrière la CFDT avec 27,05 % mais progresse de 3,65 % par rapport à 2014.
Il s’agit de la plus forte progression parmi les organisations syndicales sur le département du Loir et Cher.
Dans les services où la CGT n’est pas présente, l’organisation d’un travail régulier de parrainage au plus près de spécificités des métiers doit permettre d’implanter la CGT.
Il faut noter qu’au sein de la communauté de communes Beauce Val de Loire, l’objectif inavoué des élu·es communaux de noyer la représentation CGT en fusionnant Mer dans la Communauté plus favorable à la CFDT a échoué. En effet, par leur engagement, les camarades ont gagné la bataille de la participation en constituant une liste supplémentaire au comité technique.