Mardi 5 mars avait lieu à Romorantin un débat public organisé par l’Union Locale CGT. Une quarantaine de personnes ont débattu pendant environ 2 heures sur les thèmes présentés par le secrétaire général Régis Barboux :
- augmenter les salaires, une nécessité,
- réimplanter des industries dans le Romorantinais, et plus largement en Région Centre Val de Loire, un enjeu de survie du territoire pour ses habitants,
- reconquérir des services publics de proximité pour la réponse aux besoins des populations.
Les 1ers intervenants font un état des lieux des reculs des conquis sociaux découlant de 40 années d’exploitation capitaliste.
Déclassement des services publics, éloignement et disparition des lieux de vie des populations, les travailleur·ses prennent en pleine face les reculs sociaux, au profit d’un transfert au secteur privé lucratif, au bénéfice des plus riches.
Le débat s’inscrit pleinement dans l’actualité. Le processus de privatisation des services publics s’accélère en 2019 dans l’hôpital, l’éducation et les finances publiques avec des coupes massives dans les effectifs, la fermeture de nombreux services et la remise en cause du statut de la Fonction Publique.
Depuis 40 ans, les politiques territoriales d’aides publiques ont conduit à déverser des sommes astronomiques aux grands groupes industriels, qui ont tous délocalisé leur activité.
Au fil du débat, les constats s’amoncellent pour laisser place à plusieurs réflexions :
- rentabilité financière et développement des services publics sont antinomiques.
- L’augmentation générale des salaires est une priorité absolue dans une période où la majorité des travailleur·ses ne vit pas avec son salaire.
- Remettre notre modèle de Protection Sociale universel et solidaire financé par la cotisation sociale au cœur des revendications.
Ces dernières ne manquent pas et elles se sont exprimées largement au cours des échanges.
Il a aussi été question dans la 2nde partie du débat de la stratégie à mettre en œuvre pour reconquérir le progrès social. Les protagonistes s’accordent sur la nécessité de valoriser les luttes en cours dans de multiples secteurs afin qu’elles nourrissent les ambitions de luttes pour faire grandir le rapport de force indispensable pour la satisfaction des revendications du monde du travail.
Des témoignages ont illustré les grèves locales pour des augmentations de salaires à Chémery, Delphi, Carambar, EDF.
Les participant·es ont souligné l’importance d’additionner toutes les forces progressistes quelles que soient leurs divergences pour les rassembler dans les luttes. Le débat s’est conclu en donnant rendez-vous au plus grand nombre dans les journées de mobilisations à venir.